L’ENTREPRENARIAT NE PEUT SE FAIRE DANS LA PRÉCIPITATION, SELON ALIOUNE DIONE
"Emprunter pour investir n’est pas une opération banale c’est pourquoi l’entreprenariat ne peut se faire à la hâte. Il requiert la lucidité de pouvoir comparer le prix de l’argent et le taux de rentabilité de vos activités", a expliqué le ministre.
Le ministre de la microfinance, de l’économie sociale et solidaire, Alioune Dione, a présidé, ce matin, la cérémonie de lancement d’un programme d’accompagnement et de formation en éducation financière pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). Le ministre a rappelé que l’objectif de cette formation est de renforcer les capacités des participants à travers un programme d’éducation financière afin de les permettre de prendre des décisions financières éclairées tout en adoptant les bons réflexes en matière de gestion de vos finances.
« Emprunter pour investir n’est pas une opération banale c’est pourquoi l’entreprenariat ne peut se faire dans la précipitation. Il requiert la lucidité de pouvoir comparer le prix de l’argent et le taux de rentabilité de vos activités. Si le prix de l’argent est supérieur à la rentabilité de votre affaire le financement devient un poison. Ce que les financiers appellent l’effet massue parce qu’il plombe votre évolution », explique-t-il.
Avant de poursuivre : « c’est seulement quand la rentabilité de vos activités est supérieure au coût de revient de votre financement que l’argent devient une aubaine. Les financiers parlent d’effet de levier, car dans ce cas l’argent vous élève ». A la sortie de cette session, il est attendu des participants de mieux comprendre les options financières sûres et pertinentes, d’améliorer leurs comportements en gestion financière dans l’organisation ou en famille, de pouvoir tenir une comptabilité simplifiée , et une meilleure gestion de leurs finances.
Le ministre a également saisi l’occasion pour informer les participants qu’après ces sessions de formations, les équipes de son département entreront en contact avec eux pour les aider à concrétiser leurs idées de projets ou leurs projets pour les insérer dans le couloir du financement ciblé et viable.
« Dans ce couloir nos outils d’accompagnement financier qui jusque là travaillaient chacun dans son coin vont pouvoir dans une symbiose réglée comme du papier à musique identifier pour chacun l’accompagnement ciblé le plus adéquat. Ainsi le Fonds d’Appui à l’Économie sociale et solidaire (FAES) renforcé par les Fonds SIPA dédiés à l’intensification de la production agricole seront là pour les accompagnementsnon financiers comme la formation de ce jour. Le Fonds national de la Microfinance (FONAMIF) examinera et accompagnera, à travers des grands et moyens SFD vos gros besoins en fonds de roulement et vos besoins en petits équipements. Le Fonds d’impulsion de la microfinance (FIMF) impulsera les besoins en micro-crédit en passant par les SFD de petite taille en les assistant techniquement. Au même moment la PLASEPRI est prêt à financer ou accompagner vos investissements en matière de gros équipements », rassure-t-il.