LES ANACARDIERS DE LA CASAMANCE REFUSENT TOUTE AMALGAME
Nous ne voulons pas que le secteur soit mêlé à cette regrettable attaque de Boffa avec toutes ces imbrications liées à l’exploitation forestière
Le Cadre de concertation des opérateurs de la filière anacarde en Casamance (COFAC) n’a "jamais été impliqué" dans l’exploitation forestière et n’est "nullement mêlé" à cette attaque meurtrière survenue samedi dans la forêt de Boffa Bayotte a indiqué, mardi à Ziguinchor, son président, Lamine Sène.
"Nous entendons dans les débats publics une idée qui est en train d’être installée dans la tête des gens avec la confusion entre les anacardiers à les exploitants forestiers. C’est une critique négative", a regretté Lamine Sène, par ailleurs président du Comité d’initiative pour la mise sur pied de l’interprofession anacarde au Sénégal.
"Nous ne voulons pas que le secteur de l’anacarde soit mêlé à cette regrettable attaque de Boffa avec toutes ces imbrications liées à l’exploitation forestière. Le secteur de l’anacarde n’a pas de liens directs ou indirects avec l’exploitation forestière", a poursuivi M. Sène.
En marge d’une rencontre d’harmonisation des acteurs de la filière anacarde en perspective de la création du Comité d’initiative pour la mise en place de l’interprofession anacarde au Sénégal, les anacardiers ont réagi à cette attaque de Boff Bayotte avec les corrélations faites sur l’exploitation forestière.
"Depuis plus de 30 ans nous opérons dans la filière anacarde. Durant les moments les plus difficiles et au plus fort du conflit, nous n’avons jamais abdiqué. Tous les acteurs de développement avaient fui la région, sauf les anacardiers qui ont largement contribué au développement économique de la région naturelle de la Casamance", a-t-il souligné.
"Nous ne sommes pas des exploitants forestiers. Notre secteur n’a rien à voir avec les exploitants forestiers. Nous sommes très organisés et nous contribuons au développement de notre pays", a insisté le président du COFAC.