LA POLEMIQUE EST NORMALE
Mamadou Faye, Premier président de la Cour des comptes, est revenu sur les critiques formulées à l’encontre de l’institution, à la suite de la publication de son dernier rapport

Le Premier président de la Cour des comptes est revenu sur les critiques formulées à l’encontre de l’institution, suite à la publication du rapport précité. Mamadou Faye estime qu’il est « tout à fait normal qu’il y ait cette polémique, parce que c’est une première ».
« C’est une première en Afrique, et il revenait à la Cour des comptes d’élaborer ce rapport, qui répond à une exigence de transparence prévue par le Code de transparence », a-t-il souligné.
Aux détracteurs de la Cour, il rétorque : « Nous avons fait notre travail. Une Cour des comptes, ses moyens de communication, ce sont ses arrêts et ses rapports, qui parlent d’eux-mêmes. Alors, s’il y a une polémique, nous restons toujours ouverts, car la Cour ne nous appartient pas. Nos travaux sont réalisés au nom des citoyens, et il est tout à fait normal que ces derniers réagissent. »
Mamadou Faye, qui accepte avec philosophie les critiques, estime qu’elles ne sont pas malvenues, dans la mesure où « la Cour est une institution encore méconnue ».
« Cela signifie qu’il nous revient, encore une fois, de mieux communiquer. Les débats que nous avons entendus doivent nous pousser à faire en sorte que les chroniqueurs, les journalistes, et les citoyens puissent mieux maîtriser les procédures de la Cour. Tout le problème réside là : dans la compréhension et la connaissance des procédures de la Cour », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, il a tenu à préciser que toutes les procédures ont été respectées. « Lorsque nous avons finalisé le rapport provisoire, nous l’avons transmis à l’entité qui nous avait confié l’audit des finances publiques, à savoir le ministère des Finances. Le principe du contradictoire entre la Cour et le ministère des Finances a donc bien été respecté », a-t-il affirmé.
Avant de conclure : « Maintenant, le contradictoire entre le ministère des Finances et les autres autorités ou entités épinglées ne relève pas de notre compétence. »