VIDEOLES DOUTES D'EL HADJI AMADOU SALL
Invité de l’émission Objection d’avant-hier, dimanche 20 avril, sur Sud Fm, l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux sous Me Wade a déclaré sans ambages : « Le rapport de la Cour des comptes manque de pertinence pour deux raisons »

El Hadji Amadou Sall, ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux sous le régime du Président Abdoulaye Wade, est formel sur l’audit des finances publiques (2019-2024). Pour lui, les chiffres contenus dans le rapport de la Cour des comptes émanent de la Primature. Il l’a dit à l’émission Objection de Sud Fm du dimanche 20 avril 2025.
L’avocat proche de l’ancien régime se conforme en effet à la posture des dignitaires de Benno Bokk Yakaar qui ont émis des doutes sur la crédibilité des chiffres avancés par la Cour des comptes. Ces chiffres, selon Me Sall, «viennent de la Primature». Invité de l’émission Objection d’avant-hier, dimanche 20 avril, sur Sud Fm, l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux sous Me Wade a déclaré sans ambages : « Le rapport de la Cour des comptes manque de pertinence pour deux raisons ».
La première raison, à l’en croire, « c’est le président de la Cour des comptes lui-même qui le dit. Il dit que ce ne sont pas les chiffres de la Cour. M. Mamadou Faye dit également que la Cour n’a pas fait un audit financier de l’ancien régime, ils se sont contentés de recevoir les chiffres du gouvernement et de vérifier leur cohérence».
Pour la robe noire qui s’est constituée pour la défense de plusieurs des anciennes autorités mises en cause, dans ce rapport, « ce sont les chiffres d’une partie du ministère des Finances et de la Primature ».
Et de poursuivre : « Ces chiffres ne sont pas non plus les chiffres de la Direction de la comptabilité publique et du Trésor dirigée à l’époque par Cheikh Tidiane Diop qui s’est lui-même étonné du rapport et de l’Inspection générale des finances (IGF) ». Me El Hadji Amadou Sall a fait remarquer par la suite que « cela veut dire que le gouvernement a fait faire un audit des finances publiques sans jamais avoir interrogé la Direction de la comptabilité publique ».
Et de conclure : « Où est-ce qu’ils sont partis chercher les chiffres ?... Ce sont les chiffres de la Primature. C’est grave mais c’est la vérité ! ».