L’ÉTAT REMET SUR LES RAILS LE PROJET DAKAR-TAMBA A 1 200 MILLIARDS FCFA
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres, Yankhoba Diémé, s’est exprimé sur l’avenir du projet de liaison ferroviaire entre Dakar et Tambacounda, dans un entretien accordé à Walf Quotidien ce dimanche 20 avril.

Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres, Yankhoba Diémé, s’est exprimé sur l’avenir du projet de liaison ferroviaire entre Dakar et Tambacounda, dans un entretien accordé à Walf Quotidien ce dimanche 20 avril. Une relance stratégique qui s’inscrit dans une vision de développement régional à long terme, mais qui nécessitera patience et réalisme.
Le projet, initialement lancé en 2017 sous le régime précédent, prévoyait la construction d’une ligne ferroviaire à écartement standard sur plus de 460 kilomètres. Il devait comprendre 32 rames, des gares modernes de Dakar à Tambacounda, ainsi qu’un port sec à Tambacounda ou Kidira. Le coût global annoncé à l’époque s’élevait à 1 200 milliards de FCFA, dans le cadre d’un partenariat avec une entreprise turque.
Yankhoba Diémé n’a pas caché son étonnement quant au choix de l’ancien gouvernement d’avoir préféré le Train Express Régional (TER) de seulement 36 km pour un montant similaire. « Cela aurait pu être le plus grand projet du régime précédent. Je ne comprends pas comment ils ont pu le remplacer par le TER… alors qu’en termes de rentabilité économique, financière et sociale, ce n’est pas comparable », a-t-il déclaré.
Une mise en œuvre progressive
Relancé dans le cadre des « projets catalytiques » du nouveau gouvernement, le train Dakar-Tamba ne verra cependant pas le jour de sitôt. Le ministre a évoqué un délai de réalisation compris entre 5 et 10 ans, en raison de la complexité du chantier et des exigences financières et techniques.
Toutefois, le ministère prévoit une approche progressive : « Nous travaillons à obtenir des livrables intermédiaires. Par exemple, nous pourrions commencer par la réhabilitation des anciens rails métriques, avant de poser les nouveaux rails à écartement standard. »
Cette infrastructure, attendue de longue date par les populations de l’intérieur du pays, pourrait constituer un véritable levier de développement pour les régions de l’Est, à condition que les engagements soient tenus et que les étapes soient clairement planifiées.