PLAIDOYER POUR LE RENFORCEMENT DU POUVOIR ÉCONOMIQUE DES FEMMES
CONFÉRENCE - Émergence du Sénégal

L'Union des amicales du ministère de l'Economie, des finances et du plan a profité de la célébration de la Journée mondiale de la femme pour demander à l'Etat de renforcer le pouvoir économique des femmes, afin qu'elles puissent mieux contribuer à l'émergence du Sénégal.
Les femmes de l'Union des amicales du ministère de l'Economie, des finances et du plan ont célébré hier, la journée mondiale dédiée aux femmes sous le thème "Renforcement du pouvoir économique des femmes: Clé de l'émergence".
Agents de ce ministère qui prend en charge le Plan Sénégal émergent (Pse) dans sa mise en œuvre jusqu'au suivi, ces femmes qui sont au début et à la fin de ce Pse pensent que sans leur promotion à travers le renforcement de leur autonomisation financière, "il n'y aura pas d'émergence au Sénégal".
Pour elles, le pouvoir économique des femmes constitue la clé de l'émergence et du développement. "Sans les femmes, il ne peut y avoir de l'émergence. Quand on a une population qui fait plus de 52% de femmes, si on la laisse en rade, cela ne marchera pas", a soutenu hier à la Place du souvenir, la présidente de l'Amicale des femmes du Trésor, porte-parole de l'Union des amicales du ministère de l'Economie, des finances et du plan.
Bien sûr, Khadidiatou Kébé ne parle pas seulement des femmes au bureau, mais de la femme en général. "Des femmes rurales, celles dans le secteur informel, les ménagères. Par exemple l'équité fiscale dont on parle n'est pas encore effective au Sénégal surtout au niveau des collectivités locales", fait-elle savoir.
Pourtant, souligne Mamadou Wane Sall, inspecteur des impôts et domaines et chef de bureau de la modernisation et de la documentation de la Direction des impôts et domaines, le Code du domaine de l'Etat dispose que la femme a la possibilité de gérer son patrimoine. Mais d'après la commission de contrôle des opérations domaniales qui centralise toutes les requêtes en matière foncière sur l'ensemble du territoire national, sur 439 dossiers examinés, seuls 59 concernent les femmes. Ce qui démontre que la femme n'est pas très consciente de ses droits en cette matière. D'où un besoin accru de sensibilisation sur les droits de la femme en matière de propriété immobilière