UEMOA : UNE EMBELLIE POUR L'ÉCONOMIE RÉGIONALE
L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a enregistré en 2018 une croissance supérieure à 6 %, sa septième d’affilée, selon une équipe de l’institution monétaire qui revient d’une mission au Burkina Faso, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, etc
Dakar, 25 jan (APS) - L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a enregistré en 2018 une croissance supérieure à 6 %, sa septième d’affilée, selon une équipe de l’institution monétaire qui revient d’une mission au Burkina Faso, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Togo.
"La croissance économique régionale a dépassé 6% en 2018 pour la septième année consécutive, malgré une détérioration des termes de l’échange et la persistance de défis sécuritaires dans certains pays-membres", a déclaré Céline Allard, qui a conduit la délégation du FMI à Ouagadougou, Abidjan, Dakar et Cotonou entre le 10 et le 24 janvier 2019.
La mission s’est rendue dans ces quatre Etats membres de l’UEMOA "pour des discussions avec les institutions de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) sur les politiques communes de ses pays membres".
Selon Céline Allard, "l’inflation est restée faible, compte tenu de l’ancrage du franc CFA à l’Euro mais aussi d’une offre suffisante de produits vivriers et de la faible répercussion moyenne de la hausse des cours mondiaux du pétrole sur les prix intérieurs de produits pétroliers".
Elle signale que "les efforts de consolidation budgétaire auraient permis au déficit budgétaire consolidé de passer de 4,3% du PIB en 2017 à 3,9% du PIB en 2018".
Il n’en demeure pas moins que le compte courant extérieur a connu une hausse sous l’effet notamment des termes de l’échange défavorables, relève-t-elle.
Céline Allard note que "la dette publique et le service de la dette se sont accrus, reflétant les niveaux encore élevés des déficits budgétaires et d’autres opérations des Trésors nationaux".
Mais la couverture des réserves de change en mois d’importations s’est améliorée, en passant de 3,9 à fin 2017 à 4,3 à fin 2018, "une augmentation facilitée par les émissions d’Euro-obligations par la Côte d’Ivoire et le Sénégal, qui ont également contribué à atténuer les tensions sur la liquidité bancaire".
"Dans un contexte d’importantes réformes du cadre prudentiel et réglementaire, le secteur bancaire a continué d’enregistrer de bons résultats, malgré la persistance de zones de vulnérabilité", conclut-elle.