VERS UNE FUSION DE LA CNES ET DU CNP
Les deux principales organisations patronales du Sénégal ont décidé de s'unir pour former une seule entité représentative du secteur privé. Cette fusion vise à renforcer leur influence dans les discussions avec le gouvernement.
La Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) et le Conseil national du patronat (CNP), les deux principales organisations patronales du pays, ont annoncé leur prochaine fusion, une initiative qui vise à unifier la voix du secteur privé face au gouvernement. Cette nouvelle a été rendue publique lundi par Amadou Seck, vice-président du CNP, lors de la réunion préparatoire des États Généraux de l’Industrie et du Commerce.
L’annonce de la fusion entre la CNES et le CNP marque un tournant majeur dans le paysage économique sénégalais. Amadou Seck a expliqué que cette décision répond à une demande croissante des nouvelles autorités, qui souhaitent que le patronat s’exprime d’une seule voix, notamment dans le cadre du Projet Nouveau Référentiel des Politiques Publiques. « Aujourd’hui, avec l’avènement du Projet [Nouveau Référentiel des Politiques Publiques], les nouvelles autorités veulent parler avec le patronat d’une seule voix », a-t-il déclaré.
Le processus de fusion est déjà en cours et devrait être finalisé d’ici la fin de l’année. Amadou Seck a exprimé sa satisfaction quant à cette évolution, soulignant que cette unification permettra de renforcer le secteur privé sénégalais, souvent critiqué pour son manque de cohésion. « Je crois que c’est une très bonne chose qui permet aujourd’hui au secteur privé d’être renforcé, parce qu’on nous a toujours reproché d’être divisés », a-t-il expliqué.
La fusion permettra aux deux organisations de consolider leurs branches d’activités, qu’il s’agisse de l’industrie, du commerce ou des assurances, afin de parler d’une même voix. Cette unification des forces est perçue comme bénéfique tant pour les autorités que pour le patronat. Amadou Seck a également précisé que la CNES et le CNP regroupent environ 90% des entreprises formelles au Sénégal, couvrant des secteurs diversifiés, allant de l’agroalimentaire à l’industrie pétrolière, en passant par le gaz, les filières de production de tomates et de riz, et même les concessionnaires automobiles.
Cette initiative a été bien accueillie par les autorités publiques, notamment par le secrétaire d’État au Développement des Petites et Moyennes Entreprises, Ibrahima Thiam, qui a salué la décision de fusion des deux organisations. Cette union stratégique est perçue comme un pas en avant pour mieux représenter et défendre les intérêts du secteur privé sénégalais dans les discussions avec le gouvernement.