ÉCOLES ET HOPITAUX, ÉTERNELS CHALLENGES
En ce qui concerne le domaine de l’éducation et de la santé, les défis à relever restent encore multiples pour le Sénégal
C’est ce lundi 12 décembre que le Premier ministre Amadou Ba fera son grand oral devant les députés. A travers cette Déclaration de politique générale, il va détailler sa feuille de route pour le développement du pays. En ce qui concerne le domaine de l’éducation et de la santé, les défis à relever restent encore multiples pour le Sénégal.
Le Premier ministre Amadou Ba prononce ce lundi 12 décembre sa Déclaration de politique générale devant les députés de l’Assemblée nationale. L’occasion d’affirmer les priorités des ministres pour les mois à venir. Dans le domaine de l’éducation, même des efforts ont été faits, les défis n’ont pas changé et restent nombreux pour le Sénégal cité souvent en exemple à l’échelle continentale en termes de qualité de l’éducation.
L’ineffectivité du concept « Ubi tay jang tay » mise à rude épreuve chaque année, le déficit d’enseignants, des établissements sans eaux ni toilettes, des abris provisoires à profusion, le déficit de table-bancs, le transport des élèves, les effectifs pléthoriques dans les classes constituent encore un hic de l’école au Sénégal. A ces difficultés, s’ajoutent la problématique de la révision des curricula et la violence dans les écoles, entres autres. L’autre grand défi dans le secteur de l’éducation est le respect des accords signés avec les syndicats d’enseignants. Chaque année, l’école sénégalaise connait des perturbations à cause des grèves des enseignants qui ne sont pas sans conséquences sur le quantum horaire. Même si un protocole d’accord a été trouvé le 26 février 2022 après trois mois de grève pour l’augmentation des salaires entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement, la menace plane toujours.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur, les attentes sont nombreuses pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Les enseignants ne cessent d’exiger l’achèvement et l’équipement des infrastructures sociales et pédagogiques dans les différentes universités pour un déroulement normal des enseignements, la revalorisation généralisée des salaires, le recrutement massif de personnel d’enseignement et de recherche. Quant aux travailleurs des universités, la réclamation consiste en une équité salariale en invitant les autorités à une généralisation des indemnités de logement.
Toujours dans le domaine social, les priorités sont multiples dans le secteur de la santé. Durant l’année 2022, trois principaux drames qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive, ont frappé les hôpitaux sénégalais. Il s’agit de la mort de la parturiente Astou Sokhna à Louga qualifiée comme « un décès maternel évitable » et le incendies aux hôpitaux de Linguère et de Tivaouane qui ont emporté des bébés. Selon beaucoup de Sénégalais, ces cas ont montré l’état désastreux de notre système de santé.
Entre négligences médicales, manque de professionnalisme de certains agents ou de matériels adéquats de prise en charge des patients, les dysfonctionnements sont nombreux dans les structures sanitaires qui sont en passe de devenir des mouroirs.