GRONGNES AUTOUR DES LENTEURS DANS LA LIVRAISON DES CHANTIERS DE L'UIDT
Après avoir battu le pavé ce mardi 17 mai, le personnel administratif, technique et les étudiants de l’université Iba Der Thiam de Thiès ont décrété ce mercredi 18 mai une journée totale de grève

L’Intersyndicale PER (Saes et Sudes), PATS (Stesu et Satuc) et la Conférence des présidents des amicales d’étudiants de l’Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès, en protestation contre les lenteurs dans la livraison des interminables chantiers de l’UIDT, a organisé une marche pacifique (cessation de travail) ce mardi 17 mai 2022, qui sera suivie, ce mercredi 18, d’une journée totale de grève
Après avoir battu le pavé ce mardi 17 mai à travers une marche pacifique très réussie, de la Cité Malick Sy à l’Auditorium en passant par la route nationale, le personnel administratif, technique et les étudiants de l’université Iba Der Thiam de Thiès ont décrété ce mercredi 18 mai une journée totale de grève. Ils réclament l’achèvement des chantiers de ce temple du savoir.
Une énième manifestation pour amener les autorités à s’intéresser davantage aux chantiers de l’université. « Depuis 2015 les chantiers de l’université sont là. Les travaux étaient budgétisés. L’Etat devrait prendre en charge 3 milliards de FCFA et les autres 3 milliards FCFA, la Banque mondiale, mais rien n’avance, les chantiers ne bougent pas », déplore Khalifa Ababacar Sy Traoré, président de la conférence des amicales de l’université Iba Der Thiam de Thiès. Il poursuit que « toutes les autres universités ont livré leurs chantiers sauf Thiès. Ailleurs les gens parlent d’extension des périmètres universitaires ».
Une situation d’autant plus préoccupante que « le nombre d’étudiants ne cesse d’augmenter et les conditions sociales deviennent plus difficiles », selon le personnel administratif, technique et les étudiants qui remarquent : « le nombre d’étudiants augmente d’année en année, les effectifs sont pléthoriques dans les chambres. Il est anormal que les chantiers traînent. Depuis l’année dernière les couleurs de l’université commencent à changer, car les étudiants s’incrustent dans des mouvements qui ne devraient pas être les leurs parce n’étant pas la nature de l’université Iba Der Thiam de Thiès, laquelle souffre énormément de manque d’infrastructures ». Ils constatent qu’ « il y a eu des avancées l’année passée, mais finalement la situation est restée telle quelle du fait d’une certaine indifférence de la part des autorités qui semblent faire la sourde oreille ». Selon Khalifa Ababacar Sy Traoré, « cette marche est un avertissement ». Les marcheurs qui ont décrété une « journée sans activités pédagogiques dans tout l’espace universitaire » trouvent « anormale » que des « étudiants orientés ne puissent pas avoir de salle classe ».
Aussi il a été question dans les doléances des étudiants d’« assainissement au sein du temple du savoir », puisque, remarquent les manifestants, « la station d’épuration en chantier ne pourra pas réceptionner la quantité de déchets issus des fosses septiques vu le nombre d’étudiants. Par rapport aux missions effectuées par les services du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le personnel administratif, technique et les étudiants de penser que « ce sont là des déplacements inutiles puisque rien n’a changé ».
Enseignants et étudiants disent «Non !» à la réception provisoire des chantiers inachevés
« Pour réponse à la revendication de la communauté universitaire de l’UIDT de Thiès, les autorités n’ont d’autre solution que de précipiter la réception (et « Non ! » la finition) des chantiers inachevés de l’Université Iba Der Thiam », dénonce la Coordination des syndicats (SAES, SUDES, STESU, SATUC) et la Conférence des présidents des amicales d’étudiants de l’université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès. Elle informe que « les autorités de l’établissement universitaire ont programmé une réception provisoire qui fait ressurgir de très mauvais souvenirs comme l’auditorium, l’auberge des jeunes, les salles de classes de l’UFR Santé et de l’ENSA ».
En effet, soulignent le secrétaire général de la Coordination du Campus de Thiès du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), Mamadou Tandiang Diaw, et ses camarades, « dès la réception provisoire de ces bâtiments, les entreprises en charge de la construction ont déserté les chantiers en amenant tous les plans. Aujourd’hui, ces infrastructures «réceptionnées» avant leur finition sont soit abandonnées, soit «achevées» avec les moyens propres de l’Université en l’absence de la garantie décennale de l’entreprise pourtant obligatoire ».