«QUE L'AGETIP PRENNE TOUS LES ÉLÈVES EN CHARGE ET ENVOIE UNE DEMANDE POUR UN NOUVEAU SITE»
Alioune Pouye, maire de la commune de Sébikhotane - La construction de cet établissement « d’excellence » avait coûté 500 millions de francs

La dernière partie restante des 600 élèves du CEM Sébi Gare de Sébikhotane a été enfin "évacuée" et relogée dans un autre endroit par l'Agetip. La municipalité, qui jusque-là, supporte le coût de la location de la première cohorte d'élèves demande à l'Agetip de gérer les enrôlés. Selon le maire Alioune Pouye, ce dossier qu'il a trouvé en instance, n'est pas de la compétence de la mairie. Il invite surtout l'Agetip à formuler une demande écrite pour l'octroi d'un nouveau site pouvant abriter le collège.
"Le Cem a été construit par le ministère de l'Education nationale dans le cadre du programme ADM 2016 et réceptionné en 2018. Les mairies ne sont pas compétentes, c'est le conseil départemental qui gère ce genre d'infrastructures. Il se trouve que l'ADM avait pris l'Agetip qui a tout piloté. Ils ont construit le bâtiment qui, aujourd'hui, présente des fissures et menace ruine. Cela serait lié à la nature du sol, d'après les explications de l'Agetip. Il y a des études géotechniques du sol qui ont été faites. Soit elles ont été mal faites ou bien les gens n’étaient pas dans les dispositions de suivre les recommandations de l'étude. C'est beaucoup d'argent. C'est dommage qu’au bout de deux ans seulement, on en soit arrivé à cette situation. Il faut que les responsabilités soient situées en menant sérieusement une enquête. Avant mon arrivé, le maire sortant avait constaté l'impossibilité d'utiliser certains bâtiment et avait même relogé certains élèves. J'ai trouvé le dossier en instance. Je me suis aussi personnellement déplacé sur le site. On a tenu une réunion avec des autorités administratives comme le sous-préfet...
On a mis en place un comité. On leur a demandé de s'enquérir de la situation. Par rapport à la location, nous avons appelé le bailleur et on avait pris la décision de continuer à payer. Il y avait déjà d'autres initiatives de collectes et des initiatives citoyennes pour continuer à payer le loyer. On a rassemblé ce que les gens avaient pu collecter et la municipalité avait complété cette somme pour qu'on maintienne les élèves dans le local en location. Jusque-là, c'est nous qui les prenons en charge. Nous avions avisé le conseil départemental qui s'est déplacé et qui aussi a alerté. Sauf que cela a coïncidé avec l'incendie de l'unité de néonatalogie, avec les 11 bébés de Tivaouane. Tout le monde a été informé. L'Agetip est venu et a trouvé un moyen de reloger le restant des élèves, la semaine passée. L'école a été fermée, les élèves ont été évacués. Mais à partir du moment où les gens cde l’Agetip ont pris en charge le restant des élèves, nous leur demandons de gérer le problème dans sa globalité. Parce que nous, on le prenait à titre provisoire.
A partir du moment où ils entrent dans la danse, ils doivent assurer la location pour tous les élèves. Quand ils sont arrivés, ils ne se sont pas adressés à la commune, mais uniquement au directeur de l'établissement et aux parents d'élèves. Ils ne se sont pas officiellement adressés à la commune. Ils disent être dans les dispositions pour reconstruire le collège. Nous leur avons demandé de nous saisir par écrit pour un site. A partir de ce moment-là, on pourra réunir le conseil municipal pour le site. Qu'ils nous saisissent officiellement pour le site".