A DAKAR, LES BOUTIQUES DE DROIT ONT RECENSE PLUS DE 90 CAS DE VIOL
La Fidh et ses trois organisations membres au Sénégal – la Lsdh, l’Ondh et la Raddho -, ainsi que, l’Ajs, demandent au gouvernement de prendre les dispositions législatives et judiciaires nécessaires pour une meilleure protection des femmes et des filles
La chargée de projets à l’Association des juristes sénégalaises, Mme Sène, a soutenu qu’en conclusion de la mission de plaidoyer qui a pris fin, hier, la Fidh (Fédération internationale des droits humains) et ses trois organisations membres au Sénégal – la Lsdh, l’Ondh et la Raddho -, ainsi que leur partenaire de longue date, l’Ajs (Association des Juristes du Sénégal) demandent au gouvernement de prendre les dispositions législatives et judiciaires nécessaires pour une meilleure protection des femmes et des filles victimes de violences physiques, sexuelles, psychologiques, économiques.
Elle l’invite également à mettre en place un dispositif efficace d’assistance juridique et judiciaire aux victimes. Ensuite, de prendre les mesures législatives nécessaires pour la mise en conformité des dispositions nationales aux engagements pris en 2004 par la ratification sans réserve le protocole dont l’article 14 prévoit l’accès à l’avortement médicalisé aux victimes de viol et d’inceste, ou lorsque la vie ou la santé de la mère ou du fœtus sont en danger. Enfin, de veiller à l’effectivité de l’application des peines prononcées à l’encontre des auteurs de faits de violences à l’égard des femmes et des filles.
La Fidh salue les militants et militantes « au courage remarquable » qui continuent leur combat malgré les nombreuses menaces et attaques à leur encontre. L’organisation pense qu’en 2025, il est urgent que le gouvernement s’exprime sur le sujet, garantisse le respect de l’État de droit et mène des actions concrètes pour la promotion et une meilleure protection des droits des femmes. « Le Sénégal le doit aux petites filles et aux femmes du pays. Il s’y est engagé il y a 20 ans. Je fais partie de l’association des juristes sénégalaises. Nous avons nos boutiques de droit qui nous servent de relais. Dans ces boutiques de droit implantées à Dakar, Sédhiou, Ziguinchor, Kébémer et Kaolack, nous avons recensé plus de 90 cas de viols », a-t-il fait savoir. Et rien qu’à Dakar, on note plus de 98 cas de viols.