JE SOUFFRE, DONC JE DIVORCE !
De nos jours, les cas de divorce sont nombreux dans notre pays. Les principales causes vont de l’infidélité au défaut d’entretien en passant par l’adultère, la stérilité, la violence conjugale. Des femmes divorcées ont poussé leur cri de détresse.
De nos jours, les cas de divorce sont nombreux dans notre pays. Les principales causes vont de l’infidélité au défaut d’entretien en passant par l’adultère, la stérilité, la violence conjugale. Des femmes divorcées ont poussé leur cri de détresse.
Rokhaya : «J’ai divorcé parce que mon mari était violent»
Rokhaya est une jeune femme. Pourtant, elle est à son deuxième divorce. Actuellement elle vit seule avec ses trois petits enfants, abandonnés par leur père, qui ne s’acquitte pas de son devoir de les nourrir. «Je peux dire que je ne suis pas vraiment chanceuse. Mon premier mari est un commerçant. Nous avons divorcé parce qu’il était violent. Il me battait tout le temps. Il m’aimait bien et s’occupait bien de moi, mais son problème est qu’il était impulsif. Et quand il se mettait en colère, il l’exprimait par des actes de violence insupportables», confie la charmante Rokhaya, assez mince. «Maintes fois, il a juré à mes parents qu’il ne lèverait plus la main sur moi. Mais une fois que le problème est réglé, c’est comme s’il n’avait pas appris la leçon. Franchement, c’est seulement la violence conjugale qui posait problème. Et finalement, j’ai dû divorcer», ajoute la jeune dame physiquement éprouvée par le calvaire mais rieuse.
«Mon second mari n’aimait pas mes enfants issus de mon 1er mariage»
Elle pensait avoir fait un beau choix en la personne de son second mari. Il n’en est rien. «C’est le père de ce bébé de huit mois que j’ai sur le dos. Lui, ce qui nous a opposé c’est qu’il n’aime pas du tout les enfants issus de mon premier mariage. Il ne veut pas les voir. Or, il y a un proverbe wolof qui dit : ‘’Quand on aime une poule, on ne doit pas haïr ses poussins.’’», a expliqué Rokhaya. La jeune femme loue une chambre dans un quartier populeux de Mbour. En effet, sa propre maman ne veut pas l’héberger dans la maison familiale. «Mon père est décédé en 2004. Il était très attaché à moi. S’il était encore vivant, je ne vivrais pas un tel calvaire. Il nous a laissé une maison, mais ma mère n’accepte pas que j’y loge. Il n’y a que les frères qui vivent avec elle alors qu’il y a dans la maison des chambres louées», raconte cette jeune fille au bord des larmes. «Bien que ma mère n’ait aucune compassion pour moi, je lui voue un amour filial. Je ne peux pas me passer d’elle, même si je me rends compte qu’elle ne s’occupe que de ses affaires. Chaque semaine, je lui fais le linge, j’y vais avec ses petits-enfants», ajoute Rokhaya d’une voix triste.
Fatoumata : «Je n’en pouvais plus de partager mon mari avec une amie»
Fatoumata est une jeune femme âgée d’une trentaine d’année. «C’est à Saly que j’ai connu celui qui allait être mon mari. Il était très gentil avec moi. Les choses se sont passées très vite. Malheureusement, j’ai découvert son vrai visage d’un véritable coureur de jupons, un homme d’une grande infidélité. Anta, mon amie intime venait me voir. Comme mon mari était d’humeur taquine et compte tenu de la solidité des relations d’amitié qui me liaient à Anta, je ne savais pas ce qui se tramait sous mes yeux», se souvient-t-elle. «J’appris par la suite que mon mari sortait avec elle. Je n’en revenais pas. J’étais tombée des nues. Je ne pouvais pas m’imaginer que Anta allait me faire ce coup, ni que mon mari était capable d’une telle ignominie. Mon ménage était devenu un cauchemar. Mon mari multipliait ses virées nocturnes. Je n’en pouvais plus de partager mon mari avec une amie», se souvient Fatoumata. Actuellement, elle vit dans la maison familiale à Saly et travaille comme domestique chez un Français qui fait la navette entre l’Hexagone et le Sénégal.
Seynabou trouve du travail et abandonne son mari
Si Seynabou a été recrutée comme enseignante, elle le doit à son mari, grâce à ses entregents. Samba, sachant ses revenus de gardien modestes pensait devoir aider sa femme à trouver du travail afin d’avoir plus de revenus et bien s’occuper de leurs enfants. Quoi de plus normal. Mais avec le temps, l’enseignante, de teint clair, la quarantaine, commence à pousser des ailes. Elle fait des pieds et des mains pour se séparer de l’homme à qui elle doit son nouveau statut social. Une attitude qui a des relents de trahison. Et depuis ce divorce, comme si elle subissait une punition divine, elle n’arrive pas à trouver chaussure à ses pieds.