LE CAUCUS DES FEMMES LEADERS AGITE UN POSTE DE VICE-PRÉSIDENTE
Un poste de vice-présidente au sommet de l’Etat est ce que réclame le Caucus des femmes leaders du Sénégal, par le canal de Mme Héléne Tine.
Un poste de vice-présidente au sommet de l’Etat est ce que réclame le Caucus des femmes leaders du Sénégal, par le canal de Mme Héléne Tine. Cette dernière a même émis l’idée d’un ticket paritaire. Elle s’est exprimée ainsi lors du plaidoyer pour le renforcement de la présence des femmes dans les instances électives et non électives tenu à l’Assemblée nationale. Cette rencontre est à l’initiative de l’Ifan et du Caucus des femmes leaders, en partenariat avec le Collectif des femmes parlementaires.
Les femmes leaders veulent la parité au sommet de l’Etat. Un poste de vice-présidente est ce qu’elles réclament en se prévalant de la loi sur la parité. «Le Caucus est en train de faire une campagne pour que nous puissions avoir, pourquoi pas, un ticket paritaire au sommet de l’Etat, afin que nous puissions avoir un Président et une viceprésidente. Cela fait partie des enjeux sur lesquels nous sommes en train de travailler», souligne l’ancienne députée Hélène Tine lors du plaidoyer pour le renforcement de la présence des femmes dans les instances électives et non électives tenu à l’Assemblée nationale. Cette rencontre est à l’initiative de l’Ifan (Institut fondamental d’Afrique noire) et du Caucus des femmes leaders, en partenariat avec le Collectif des femmes parlementaires. Mme Héléne Tine replace les choses dans leur contexte, parlant de l’organisation de la rencontre, en faisant allusion à la vague de contestations chez les femmes après la constitution du gouvernement 1 de Ousmane Sonko avec seulement quatre femmes en son sein. «Je voudrais, d’abord, rappeler le contexte dans lequel se situe cette rencontre. Car souvent les gens pensent que c’est parce qu’il y a des situations particulières que cette rencontre se tient. Cette rencontre a été planifiée depuis le mois de décembre, parce que nous avions rencontré l’équipe d’Ida et Wpp, elle est venue de Nairobi. Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, nous a reçues au mois de novembre, et l’une des conclusions de cette rencontre, c’était que nous poursuivions le travail, les discussions, le dialogue avec les parlementaires. C’est cette recommandation de novembre que nous sommes en train de mettre en œuvre, nous devions tenir cette rencontre au mois de novembre, décembre ou en janvier. Et nous avons été rattrapées par les turbulences que nous connaissons tous, et qui ont fait que nous étions obligées d’attendre que le Parlement nous dise si nous pouvons venir maintenant. C’est pour que les gens ne pensent pas que cette rencontre obéit à une situation contextuelle qui est éphémère», affirme-telle. Un taux de 30% de femmes dans les instances nominatives afin de renforcer leur présence au plus au haut niveau dans la gouvernance, c’est ce que souhaite voir se concrétiser le Caucus des femmes leaders du Sénégal à travers sa représentante Mme Hélène Tine.
Très contentes de voir la ministre de la Famille et des solidarités, Maïmouna Dièye, leur consacrer une de ses premières sorties en tant que nouvelle ministre, les femmes leaders ont vu cette dernière apporter son «soutien total» au programme de participation politique des femmes, indiquant que le plaidoyer pour le renforcement de la présence des femmes dans les instances électives et non électives reste d’actualité. «Je fais mien ce combat et vous assure de mon soutien total», a fait savoir la ministre de la Famille à l’ouverture de la journée de réflexion sur la participation politique des femmes. Selon la ministre, la participation politique des femmes et des jeunes «entre en droit ligne» des préoccupations actuelles de l’ensemble des femmes leaders, qui n’est autre que de savoir «comment renforcer la présence des femmes dans les instances électives et non électives». «Si l’application de la loi sur la parité a effectivement renforcé l’accès des femmes aux instances électives, il n’en demeure pas moins que leur combat pour leur accès aux instances non électives reste d’actualité», reconnaît Mme Maïmouna Dièye. C’est ainsi qu’elle s’engage à «ne ménager aucun effort pour que les conclusions de l’évaluation à mi-parcours de la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre fassent l’objet de partage avec tous les actrices et acteurs engagés dans ce noble chantier»
«Toutes les études ont prouvé que la pleine participation des femmes est un réel facteur de développement économique et socioéconomique capable de générer des centaines de millions de dollars à l’économie mondiale», indique Maïmouna Dièye