UNE SOIXANTAINE D’ORGANISATIONS DE FEMMES SE REGROUPENT AUTOUR DE «AND JEEGO»
POUR MARQUER LEUR PRESENCE DANS LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT

Des femmes membres d’une soixantaine d’organisations venues de tous les horizons politiques et socioéconomiques se sont retrouvées ce week-end à thiès. c’était à l’occasion de l’assemblée générale constitutive de la plateforme des femmes «and Jeego» présidée par le ministre des forces armées, augustin tine. Selon Zara Iyane Thiam Diop, coordonnatrice de la plateforme, les femmes veulent marquer leur présence dans la mise en œuvre des politiques de développement.
«La Plateforme des femmes And Jeego» regroupe des structures de différents pôles de développement, de la société civile, des syndicats, et du secteur privé, de la société civile, du secteur informel, des collectivités locales, du monde rural, avec des femmes de diverses sensibilités, mais surtout réunies autour d’un idéal commun, à savoir la volonté de participer à l’atteinte d’un développement durable». Ces propos ont été tenus le week-end dernier par Dr Ndèye Arame Boye Faye, présidente du comité scientifique de la plateforme. C’était lors de l’assemblée générale constitutive présidée par le ministre des Forces armées, Dr Augustin Tine, qui a délivré le message du chef de l’Etat.
Selon Zara Iyane Thiam Diop, coordonnatrice de la plateforme, les femmes veulent marquer leur présence dans la mise en œuvre des politiques de développement. Et «l’objectif principal poursuivi par la plateforme est de contribuer à la réalisation du Pse en tenant compte du rôle et de la place active ainsi que des préoccupations des femmes en tant qu’actrices et bénéficiaires».
Selon Dr Ndèye Arame Boye Faye, la plateforme, qui ne porte aucune couleur politique, regroupe déjà une soixantaine d’organisations de femmes, venues de tous les secteurs d’activité. Il y a des enseignantes, des universitaires, des actrices de la société civile, des femmes s’activant dans l’artisanat, l’agriculture, l’élevage, etc. «Même si elles ont l’habitude de travailler dans les associations, elles ont senti la nécessité de se regrouper au sein de la plateforme pour avoir plus de force afin de dire au référentiel politique qu’est le Plan Sénégal émergent (Pse) que nous sommes là pour contribuer à la mise en oeuvre de cette politique de développement. Mais que celle-ci prenne aussi en charge les préoccupations de développement des femmes. Des commissions thématiques ont travaillé d’arrache-pied depuis plusieurs semaines pour décliner les priorités dans les différents domaines. Le premier projet que la plateforme va prendre à bras le corps, pour sa concrétisation dans les bons délais, c’est la mutuelle de santé avec un objectif de 5.000 adhésions dans un premier temps.
En effet, il est constaté que les femmes qui s’activent dans les organisations n’ont pas de prise en charge médicale. La mutuelle permettra de prendre désormais en charge leur santé et celle de leurs enfants et de toutes les personnes à leur charge». Mme Zara Iyane Thiam Diop affirme pour sa part : «nous voulons nous regrouper autrement en mettant en synergie et de façon innovante les différentes compétences et ressources des organisations de femmes. C’est bien d’échanger sur des thématiques à travers des fora, mais c’est mieux de passer à l’acte. C’est le sens de l’assemblée générale qui est marquée par la mise en place de cellules de projets dont celle de la formation qui va consacrer l’encadrement, la professionnalisation des activités économiques menées par la plateforme. Cette démarche est rendue possible par le fonds de formation professionnelle et technique qui va accroître la productivité des membres et leur permettre demain d’attaquer le marché sous-régional».
Pour le Dr Augustin Tine, le logo de la plateforme traduit déjà un engagement sans faille, car dans l’image, c’est comme si les femmes portaient sur leur tête le Pse. « Ce qui montre que vous soutenez l’action du président de la République dont le Yoonu Yokkute accordait déjà la priorité aux femmes et aux enfants, les piliers de la société», conclut-il.