NICOLAS SARKOZY SOUS BRACELET ÉLECTRONIQUE
Cette mesure inédite pour un ancien président fait suite à sa condamnation définitive pour corruption dans l'affaire des écoutes. Cette surveillance encadre strictement ses horaires de sortie, alors qu'il comparaît dans le dossier du financement libyen
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(SenePlus) - L'ex-président de la République Nicolas Sarkozy française est entré vendredi 7 février dans une nouvelle phase judiciaire sans précédent. Comme le rapporte Le Monde, il s'est vu poser un bracelet électronique à son domicile en début d'après-midi, une mesure inédite pour un ancien président.
Cette installation fait suite au rejet, le 18 décembre 2024, de son pourvoi en cassation dans l'affaire dite "des écoutes" ou "Bismuth", rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme aménagé sous bracelet électronique pour corruption et trafic d'influence.
Des restrictions strictes encadrent désormais les déplacements de l'ancien locataire de l'Élysée. Selon Le Monde, il ne peut quitter son domicile qu'entre 8 heures et 20 heures, avec une extension jusqu'à 21h30 les lundis, mercredis et jeudis, jours où il comparaît dans le cadre du procès sur le financement libyen présumé de sa campagne de 2007.
L'affaire qui a conduit à cette situation remonte à 2014. Comme le détaille Le Monde, Nicolas Sarkozy avait été reconnu coupable le 17 mai 2023 d'avoir établi un "pacte de corruption" avec Gilbert Azibert, un haut magistrat de la Cour de cassation. Ce dernier devait transmettre des informations et tenter d'influencer un recours dans l'affaire Bettencourt, en échange d'un "coup de pouce" pour l'obtention d'un poste honorifique à Monaco.
Me Jacqueline Laffont, l'avocate de l'ancien président, a déclaré à l'AFP que son client "continue à contester le bien-fondé de la condamnation" et compte saisir "avant la fin du mois" la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). Cette démarche n'empêchera toutefois pas l'exécution de la peine.
Une porte de sortie existe néanmoins pour l'ancien président. Le Monde précise qu'il peut demander sans délai à bénéficier d'une libération conditionnelle, comme le permet la loi pour les personnes âgées de plus de 70 ans, âge qu'il a atteint le 28 janvier dernier.
Cette affaire a également eu des répercussions pour ses co-accusés. Son avocat historique, Thierry Herzog, et Gilbert Azibert ont reçu des peines similaires, avec pour Me Herzog une interdiction d'exercer pendant trois ans, des sanctions devenues également définitives avec le rejet des pourvois.