L’ALLIANCE DE L’OPPOSITION POUR LES LEGISLATIVES A LA UNE DE LA PRESSE DU JOUR
Les parutions de ce vendredi se préoccupent de l’alliance mise sur pied par l’opposition en direction des législatives du 17 novembre prochain
Dakar, 20 sept (APS) – L’alliance mise sur pied par l’opposition en direction des législatives du 17 novembre prochain suscite l’intérêt de la plupart des quotidiens parvenus vendredi à l’APS.
“L’opposition se gonfle et engage le combat” contre le pouvoir, en mettant en place une plateforme dénommée Alliance pour la transparence des élections (ATEL), annonce le quotidien Les Echos. Les membres de cette nouvelle plateforme “accusent le pouvoir de ‘préparer un putsch électoral”‘, relève Vox Populi.
Tribune rapporte à ce sujet que “110 partis et mouvements politiques lancent un bouclier pour la transparence”. Les formations concernées “exigent la tenue immédiate d’une véritable concertation […]” sur ces législatives anticipées convoquées à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, le 12 septembre dernier, écrit le journal.
Selon le quotidien L’info, les animateurs de cette nouvelle plateforme promettent “de faire face et de recourir à tous les moyens légaux” pour faire aboutir leurs revendications.
“Pour la première fois depuis 1993, soutiennent-ils dans de propos rapportés par le quotidien 24 Heures, des élections sont organisées au Sénégal en excluant les partis d’opposition de toute forme de participation à l’élaboration du processus” électoral.
Les membres de cette alliance projettent par exemple de tenir “un vaste rassemblement” à la place de la nation, ex-Obélisque, à Dakar, le 27 septembre prochain, rapporte plusieurs quotidiens, dont Les Echos. “Atel affûte ses armes”, fait observer Bès Bi Le Jour au sujet de ce rassemblement.
Une concertation “exigée” pour “un scrutin sans suspicion”
L’alliance mise sur pied dénonce “les décisions unilatérales” du président de la République sur le processus électoral et “n’exclut pas de saisir la Cour de justice de la Cédéao”, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, ajoute Bès Bi Le Jour.
La manifestation projetée place de la nation vise aussi à “matérialiser le soutien populaire aux revendications de transparence du scrutin” du 17 novembre prochain, note Vox Populi. Le quotidien L’As, de son côté, fait savoir que l’objectif de ce rassemblement est d’exiger du gouvernement “une concertation inclusive pour aboutir à un scrutin sans suspicion le 17 novembre prochain”.
Seulement, indique Walfquotidien, avant de “croiser le fer avec l’opposition, la mouvance présidentielle gagnerait à atténuer les difficultés des populations confrontées aux dégâts des inondations, du chômage, de la vie chère, etc.”
“Ces questions risquent, en attendant des solutions avant le démarrage de la campagne, de constituer de redoutables adversaires de Ousmane Sonko et Cie aux prochaines législatives”, ajoute Walfquotidien.
En attendant, Bougane Guèye Dany et l’ancien Premier ministre Amadou Ba, candidat malheureux à la présidentielle de mars dernier, semble être des adversaires désignés du pouvoir. MM. Guèye et Ba font la une des quotidiens Yoor-Yoor et L’Observateur.
Le premier des deux revient sur la conférence de presse animée par Me Ngagne Demba Touré, leader de la Jeunesse patriotique du Sénégal, mouvement affilié au parti Pastef (pouvoir), une occasion pour lui de réagir aux critiques dont le nouveau pouvoir fait l’objet.
“Ngagne Demba Touré pulvérise Bougane Guèye Dany”, affiche Yoor-Yoor, sachant que ce dernier celui qui s’est le plus fait remarquer par ses critiques appuyées contre le pouvoir incarné par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.
Accorder les règlements intérieurs des écoles à la Constitution
Mais selon L’Observateur, les responsables du nouveau régime font surtout de l’ancien Premier ministre Amadou Ba “leur principale cible, qu’ils attaquent à tout-va”. Le journal a sollicité les éclairages de spécialistes qui estiment que le dernier chef de gouvernement de l’ancien président Macky Sall “constitue une réelle menace pour le pouvoir en place”.
La prochaine rentrée des classes est un sujet intéressant beaucoup les quotidiens, qui se sont fait l’écho de la réunion interministérielle tenue mercredi sur cette question.
Le Soleil rapporte qu’à l’occasion de cette rencontre présidée jeudi par le Premier ministre, Ousmane Sonko, des ”mesures phares [ont été annoncées] pour une transformation systémique de l’éducation nationale”.
”Le gouvernement du Sénégal est à pied d’oeuvre pour une rentrée scolaire 2024-2025 dans les meilleures conditions […]”, affirme Sud Quotidien. “Dans ce cadre, ajoute le journal, “30 mesures visant à assurer le bon déroulement de la prochaine rentrée scolaire ont été prises”.
Libération aborde ce sujet, sous l’angle du port vestimentaire à l’école, renvoyant implicitement à la question du voile. Son constat est que ”Ousmane Sonko met au pas les établissements scolaires”.
Le journal annonce dans la foulée qu’un arrêté ”invitant les établissements scolaires à conformer leurs règlements intérieurs aux dispositions de la Constitution” sera soumis au Premier ministre ”au plus tard ce 27 septembre 2024”.
”Sonko s’attaque à la discrimination en milieu scolaire”, estime L’Observateur. Le Premier ministre assure que “les écoles étrangères appliqueront ce que le Sénégal aura décidé”, selon cette publication.
Le journal Le Quotidien signale que le ministre de l’Education ”doit soumettre un arrêté qui met en conformité les règlements intérieurs des établissements à la Constitution”. ”L’Etat remet le voile”, titre-t-il sur ce sujet.