A L’EPREUVE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET LA DESINFORMATION
Le passage du numérique à l’Intelligence artificielle (IA) est une opportunité pour l’humanité et non un risque. Même si les défis à relever sont nombreuses.
Le passage du numérique à l’Intelligence artificielle (IA) est une opportunité pour l’humanité et non un risque. Même si les défis à relever sont nombreuses. Toutefois, il urge de veiller au respect de l’éthique et à la protection des données personnelles, ont alerté les orateurs, lors de la cérémonie d’ouverture du Colloque international qui avait pour thème «Les sciences de l’information et de la communication à l’épreuve de l’intelligence artificielle IA» hier, mercredi, 24 juillet à la salle de conférence de l’UCAD II.
La rencontre qui réunissait des chercheurs, enseignants et d’autres spécialistes venus d’Afrique et d’Europe, est organisée par l’École Nationale de Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes (ÉBAD) de l’UCAD de Dakar.
Le colloque va permettre d’aborder les défis que soulève l’Intelligence artificielle (IA). Pour son rayonnement, sa patrimonialisation et sa conservation qui sont une exigence pour la postérité. Contrairement à ce que prédisaient certains spécialistes pendant les années 80, que les métiers de Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes, risquent de disparaitre avec cette révolution technologique, l’outil informatique, mais jusqu’à nos jours la profession résiste encore. Selon les participants, le colloque sur l’a Science de l’information et de la communication et l’intelligence artificielle (COSICA’24), qui est une première, doit être pérennisée. L’intelligence artificielle doit protéger et valoriser les acquis des sciences de l’information et de la communication. Cela passera par la vérification des informations et le respect de l’éthique.
Pour sa part, le Directeur de l’EBAD, Pr Moustapha Mbengue, soutient que «l’Intelligence artificielle, longtemps considérée comme un concept futuriste, est désormais une réalité omniprésente dans nos pratiques professionnelles et nos interactions sociales. Elle influence nos vies de manière inédite, modifiant la manière dont nous accédons à l’information, comment nous la traitons et la communiquons. Nous sommes à une époque où les algorithmes peuvent non seulement analyser d’énormes volumes de données, mais aussi produire du contenu, interagir avec nous et même prendre des décisions qui affectent notre quotidien». C’est pourquoi, dit-il, «il nous faut alors repenser notre rapport avec la technologie, notre rapport avec l’information, mais également nos rapports avec nos semblables, donc tout simplement, une cyberculture, une nouvelle culture numérique» a-t-il suggéré.
Lui succédant, son collègue du Laboratoire de recherche en sciences de l’information et de la communication (LARSIC), Pr Bernard Dione, a indiqué que la bibliothèque classique n’existe pas et n’existera jamais. Les supports ont constamment évolué. Les hommes ont écrit sur toutes les matières : pierres, marbre, brique, plomb, peaux d’animaux, écorce etc. Puis arrive le parchemin, puis le papier et aujourd’hui les tablettes numériques et l’Intelligence artificielle qui affecte toutes les activités professionnelles de nos jours : catalogage, indexation, résumé, recherche d’information.
Le Directeur du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), Mamadou Ndiaye, représentant le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), Amadou Aly Mbaye, a relevé que «dans le domaine du journalisme et de la communication, l’IA offre des outils puissants pour la collecte des données et l’analyse de l’information. Mais elle soulève aussi des défis éthiques majeurs, notamment en termes de vérification des faits et de lutte contre la désinformation».