LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI 24 DECEMBRE 2024

Anticipation des locales
La rumeur selon laquelle le chef de l’Etat a saisi le Conseil constitutionnel pour voir dans quelle mesure il pourra anticiper les prochaines élections locales est totalement infondée. Une source anonyme approchée par L’As explique que le président de la République Bassirou Diomaye Faye a d’autres chats à fouetter que d’anticiper les locales. Selon elle, une anticipation des élections locales n’a même pas effleuré l’esprit de l’actuel locataire du Palais.
Cheikh Oumar Diagne : «les tirailleurs sont des traitres»
On peut le détester ou l’aimer, mais il faut reconnaître que Cheikh Oumar Diagne, Directeur des Moyens Généraux à la Présidence, a le courage de ses idées et n’a pas peur de la polémique. Après que son patron, le Président Bassirou Diomaye Faye, a mobilisé toute la nation sénégalaise pour rendre un hommage mérité aux tirailleurs sénégalais de «Thiaroye 44», Cheikh Oumar Diagne a accordé une interview à Fafa tv pour taxer ces valeureux guerriers de «traitres». Les Sénégalais aiment les tirailleurs parce qu’ils ne les connaissent pas. Les tirailleurs sont ceux qui étaient là pour combattre nos ancêtres, maltraiter les Sénégalais, se battre avec les villageois. Ils tuaient également les marabouts et les maîtres coraniques. Ils attaquaient aussi les résistants. Les tirailleurs sont des traitres. Je ne les adore pas. Selon moi, ils ne sont pas des héros. Et même si c’était le cas, je les considère comme des héros de la France. Ce ne sont pas des héros à nous. Dans tous les pays, on ne célèbre pas un traitre. En France, le maréchal Pétain a été condamné à mort parce que les Français estiment qu’il a collaboré avec les Allemands. Le maréchal Pétain est mort en prison en 1951…On ne peut rendre hommage à un collabo dans un pays», a-t-il dit.
Cheikh Bara Ndiaye recadre Cheikh Oumar Diagne
Aussitôt que la vidéo de Cheikh Oumar est devenue virale sur les réseaux sociaux, son camarade de la mouvance présidentielle, le député Cheikh Bara Ndiaye a fait une sortie sur sa page Facebook pour lui répondre. « En qualifiant les tirailleurs sénégalais de traîtres, le ministre COD (alors que le Pdt FAYE les glorifie), semble faire une mauvaise lecture du contexte et des hommes. En vérité, c'est le même corps qui est créé depuis le début du 19ème siècle. Mais ce ne sont pas les mêmes hommes. Des générations séparent ceux qui ont combattu nos résistants de ceux qui sont martyrs de Thiaroye. L’historiographie a déjà le problème et les débats scientifiques sont ouverts, entre sachants. Qualifier nos vaillants combattants de la 2ème guerre mondiale, martyrs de Thiaroye, de traîtres, me semble relever d'une confusion à ne pas entretenir», a écrit Cheikh Bara Ndiaye.
Exclusion de candidats aux concours d'excellence
Le ministre de l'Education nationale se veut formel sur l'affaire supposée d’exclusion d’enfants tardivement déclarés aux concours d'excellence. D'après Moustapha Guirassy, aucun candidat dont le dossier est conforme aux textes qui régissent les concours jusque-là n'a été exclu. Il souligne en effet que sur les dispositions en vigueur et mentionnées dans les arrêtés qui organisent les concours des écoles d'excellence, notamment le Lycée Scientifique d'Excellence de Diourbel (LSED), le Lycée d'excellence Mariama Bâ de Gorée (LEMBA) et le Collège DARA RAMA, il s'agit de jugements supplétifs d'état civil et non de déclarations tardives. « À cet effet, les jugements supplétifs acceptés sont les suivants : 2 ans au plus après la naissance pour le LSED et le LEMBA 5 ans au plus après la naissance pour le DARA RAMA », précise le ministre. Il rappelle que ces critères ont été établis dans un souci d'équité et d'égalité des chances pour garantir une évolution harmonieuse au sein des établissements d'excellence. « L'objectif principal est de maintenir des tranches d'âge homogènes parmi les élèves, particulièrement dans le contexte de l'internat », ajoute le ministre. Conscient des enjeux et des situations particulières que peuvent rencontrer certaines familles, le ministre de l'Éducation nationale informe que son département travaille actuellement avec des experts juridiques et des spécialistes de l'état civil pour proposer une révision des textes régissant ces concours. A l’en croire, l'objectif est d'adapter les dispositions en vigueur afin d'intégrer des cas spécifiques tels que les jugements d'adoption, les jugements de reconnaissance, les jugements de reconstitution d'acte.
L’Assemblée se prépare pour la DPG de Sonko
Les députés préparent la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, prévue le 27 décembre 2024. Dans ce sens, El Malick Ndiaye a présidé une réunion avec l'administration et la sécurité de l’institution parlementaire. Selon un communiqué, au cours de cette réunion, le Président de l’Assemblée nationale a fait le point sur l’état d’avancement des préparatifs et a donné des instructions fermes pour assurer une organisation sans faille, en mettant l’accent sur les aspects organisationnels, logistiques et médiatiques. D’après le document, El Malick Ndiaye etles députés onttesté le nouveau système de vote électronique destiné à moderniser les procédures législatives. Selon le texte, ce système, qui remplace les méthodes traditionnelles de vote, permet une gestion plus rapide, transparente et sécurisée des scrutins. Le communiqué précise également qu’une simulation de séance plénière a été organisée pour familiariser les députés avec ce dispositif qui a été bien accueilli. Cette réforme, indique le document, vise à moderniser l’institution, à améliorer l’efficacité législative et à renforcer la transparence des processus décisionnels. Selon le communiqué, les équipes du cabinet du Premier ministre ont également participé à ce test technique et ont visité les différentes sections de l’hémicycle.
Une dame assène un tesson de bouteille à un flic
L’agent de police en service au commissariat du 4ème arrondissement de la médina, S. Diémé a traduit en justice la dame O. Niass pour violence et voie de fait. Cette dernière a poignardé le limier sur la main avec un tesson de bouteille. La mise en cause a été condamnée à un mois. S. Diémé agent de police en service au commissariat du 4e arrondissement de la Médina a eu une altercation avec l’amie d’un de ses collègues, O. Niass. En effet, celle-ci fréquente leur service. Elle a même eu un enfant hors mariage avec un de ses collègues. Vu que le commissaire a interdit à la mère célibataire d'entrer dans la chambre réservée à ses agents, S. Diémé a interdit à la concernée d’y accéder avant de la chasser des lieux. Furieuse, O. Niass l’a attaqué. A en croire le limier, la dame a cassé une bouteille de bière trouvée sur les lieux, avant de le poignarder à l’aide d’un des tessons. Une agression qui a coûté à la victime neuf points de suture. C’est ainsi que l’agent de la police, S. Diémé a porté plainte contre elle pour violence et voie de fait. Mais la mise en cause est sous le coup d’une autre plainte pour menace de mort au préjudice de la dame R Diallo. C’est dans ces circonstances qu’O Niass a été arrêtée, déférée au parquet puis incarcérée. Attraite hier devant la barre des flagrants délits de Dakar pour « menace de mort et violence et voie de fait », la prévenue nie tout en bloc. Les deux parties civiles n’ont pas comparu. Le maître des poursuites a requis l’application de la loi. La défense quant à elle, a plaidé la relaxe. Selon la robe noire, sa cliente a commencé à fréquenter le commissariat à l’âge de 13 ans. «Le policier a cassé la bouteille de bière avec laquelle elle était en train de se soûler pour faire croire au commissaire que la comparante l’a poignardé avec un tesson», a martelé le conseiller de la prévenue. Finalement, le juge a relaxé la prévenue du chef de menace de mort. Mais pour le délit de violence et voie de fait, elle a pris un mois assorti de sursis.
Jamra porte plainte
Les féministes qui ont décidé d’organiser une marche le 31 décembre ont du souci à se faire. Et pour cause, L’ONG Jamra et ses soutiens vont saisir le procureur de la République pour empêcher à ces belles dames de marcher nues dans les rues de Dakar. Dans la plainte, les signataires souhaitent vivement que les autorités étatiques et judiciaires s’opposent, par des mesures préventives fortes, à cette propagande malsaine, assortie d'une intention délibérée de fouler aux pieds nos bonnes mœurs, de pervertir le jeune public et désacraliser nos valeurs religieuses. Selon eux, cette bravade de ces féministes atypiques produit davantage d'impacts négatifs, désastreux et regrettables dans la société sénégalaise, au détriment surtout de la frange sociale la plus vulnérable, à savoir la jeunesse. Les signataires de cette plainte estiment ainsi devoir compter sur le sens aigu du procureur en ce qui concerne les valeurs de la République et la noblesse de notre patrimoine socioculturel de base «pour conjurer, en amont, ces manœuvres féministes perverses et obscènes, pour sauvegarder notre si précieuse stabilité sociale et nos valeurs socio-culturelles de base». Mame Mactar Guèye et Cie estiment aussi que cette sortie virulente de ces «féministes» défraie la chronique, «en raison ́notamment de l'impertinence des termes utilisés ("taatu neen") et de son anachronisme (le viol étant déjà criminalisé au Sénégal par la loi 2020-05 du 10 janvier 2020)», et qu’elle continue de susciter des vagues d'indignation dans «cette opinion sénégalaise, fière des nobles valeurs socioculturelles que lui ont généreusement léguées ses vaillants ancêtres, et les illustres figures religieuses qui reposent en terre sénégalaise».
Assemblées générales de la CCIAD
Les membres Titulaires et Suppléants de la Chambre de Commerce de l'industrie et d'Agriculture de Dakar (CCIAD) sont convoqués en Assemblée Générale le jeudi 26 décembre à 9h à la salle Mamadou Lamine NIANG. Dans une note envoyée aux membres du bureau le Président de la chambre de Commerce à l’Assemblée générale de la chambre consulaire le jeudi 27 décembre prochain. L’ordre du jour porte sur l’examen et l’adoption du procèsverbal de l'Assemblée Générale du mercredi 20 décembre 2023, l’examen et adoption du Projet de Budget 2025, examen et adoption du rapport d'activités 2024, examen et adoption des comptes définitifs des exercices 2020, 2021 et 2022, informations. Compte tenu de l'importance de l'ordre du jour, la présence de tous les membres est vivement souhaitée.