LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI 26 JUILLET 2024
Que savoir du scandale au Cms ?
Déjà notre redoutable confrère Libération est en train de lever un lièvre sur ce scandale qui a éclaboussé deux membres de l’Arp de Diourbel. Mais l’As est en mesure de dire que ce dossier est en train de faire beaucoup de victimes ou même éclabousser le Dg du Cms. En réalité, il ne s’agit pas d’un dossier qui met en cause le Fongip mais plutôt un dossier qui met à nu une délinquance financière au sein du groupe Cms. De quoi s’agit-il ? Dans cette affaire, il s’agit d’une ligne de garantie de 3 milliards accordée par le Fongip pour permettre au Crédit mutuel de financer des sociétés dont la liste devrait être délivrée au Cms par le Fongip. Seulement, on ne sait pas par quel subterfuge l’équipe de Amadou Jean Jacques Diop a commencé à octroyer jusqu’à 7 milliards sans l’accord du Fongip. L’As a parcouru justement la correspondance adressée au Dg du Cms par l’Ag du Fongip pour attirer son attention. Il semble qu’une bande au sein du Cms a mis en place un mécanisme en dehors des listes fournies par le Fongip. En complicité avec le directeur du réseau, des subterfuges ont permis de financer plusieurs milliers de personnes, notamment à Ziguinchor, Diourbel et Ziguinchor . Ce qui est grave, c’est qu’il y avait des doublons. Autrement dit, une personne peut bénéficier d’un financement à Ziguinchor et à Ziguinchor. Thérèse Faye qui a eu vent de cette supercherie a alerté le Dg. Mais jusque-là, aucune réponse. Pire, le directeur du Réseau, un certain Sagna qui était le cerveau de ce scandale, a démissionné de la boite avec un accord suspect du Dg. De quoi soulever des suspicions de connivence. Ainsi donc, dans ce dossier qui implique plusieurs chefs d’agence dont celui de Diourbel, Bambey, Thiès, Ziguinchor, la Justice a mené ses enquêtes pour démasquer certains faussaires qui ont pu soutirer des centaines de millions au Crédit mutuel au nez et à la barbe de son Dg. Le mode opératoire consiste en effet, tel que révélé par «Libe », à donner une liste mais aussi à recevoir des bénéficiaires une ristourne. D’où l’interpellation de certains politiciens. Si donc la justice fait son travail, aussi bien le Sg du Fongip que le Dg du Cms ne devrait échapper au glaive de la loi. En attendant, les chefs d’agence sont en prison et El Hadji Dia et Cie ont pris la poudre d’escampette.
La traque d’Anita Diop lancée
La plainte de Seydina Oumar Touré, Directeur général de l’Agence de sécurité de proximité (ASP) a déclenché la traque d’Anita Diop. Il/elle qui vilipendait les militants de Sonko lors des manifestations est aujourd’hui dans de beaux draps. C’est l’arroseur arrosé. Désormais, c’est lui/elle qui cherche cachette pour échapper aux limiers. Les premières investigations ont permis de le localiser dans différents pays et au Sénégal. Selon l’ex-capitaine de la gendarmerie qui appelle à la traque d’Anita Diop, il/elle est localisé à Bruxelles, Doha, Almadie, Dakar, Riyad, Queenstown, à la Rts, à Saly, à Yeumbeul, à Keur Samba Kane.
René Capain Bassène et Ampoy fixés sur leur sort le 29 juillet
Le procès en appel de l'affaire Boffa Bayotte s'est tenu ces mercredi et jeudi. A l'issue de l'audience, la cour d'appel de Ziguinchor a mis en délibéré pour le 29 juillet. Devantla barre, les deux prévenus, condamnés en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité, ont nié tous les faits reprochés. Ils ont réfuté toute implication dans le massacre qui a coûté la vie à 14 exploitants forestiers. Leurs avocats ont plaidé pour l'acquittement car, estiment-ils, aucune preuve ne peut lier l'implication de René Capain Bassène et Oumar Ampoy Bodian à cette tuerie. Le procureur a, quant à lui, demandé l'acquittement concernant la participation à un mouvement insurrectionnel. Toutefois, il a demandé la confirmation de la réclusion criminelle à perpétuité, peine qui a été prise en première instance. Le délibéré a été fixé pour le 29 juin de ce mois-ci.
Les entreprises de presse écrite invitées à se formaliser…
Dans un communiqué émanant de son service de Communication, le ministère de la Communication a invité les entreprises de presse à se formaliser. Le ministère dit avoir noté sur 51 quotidiens, hebdomadaires et mensuels de la presse classique et 17 de celle digitale, une absence parfois de déclaration de parution et un non-respect du dépôt légal, en violation des articles 80 et 82 de la Loi 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse. Par conséquent, les services d’Alioune Sall ont demandé à tous les éditeurs de presse écrite ou digitale de se conformer à la réglementation en vigueur, au plus tard le 29 juillet 2024, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues par la loi.
…. Et de même pour les entreprises audiovisuelles
Il est aussi demandé à toutes les entreprises audiovisuelles ayant déjà signé une convention et un cahier des charges avec le CNRA, de se rapprocher du ministère chargé de la Communication, en vue de la délivrance d'une licence conformément à la loi. Car, l'article 94 du code de la presse stipule que l'exercice de toute activité d'édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle, quelle que soit la technique utilisée, est subordonné à une autorisation délivrée par le ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l'organe de régulation, dans les conditions définies par le code.
Moussa Bala Fofana sillonne le littoral
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, en compagnie du Secrétaire d’Etat au Logement et à l’Urbanisme, a effectué des visites le long du littoral nord, notamment dans les communes de Golf Sud, Sam Notaire,Ndiarème Limamou Laye et Wakhinane Nimzatt dans le département de Guédiawaye, ainsi que Yeumbeul Nord et Malika dans le département de Keur Massar. Le ministre a été accompagné des maires, des autorités administratives, du Directeur général de l'Urbanisme et de l'Architecture, du Directeur général de la Construction et de l'Habitat. Lors de la visite, Moussa Bala Fofana a constaté de visu les occupations dans les différents sites et écouté les populations. Les différents sites visités font partie du Plan d’urbanisme de détail de Guédiawaye et de celui de Malika. Par conséquent, les sites sont frappés d’une mesure suspensive prise par le président de la République qui a arrêté les constructions sur le littoral. C’est pourquoi, à travers cette visite, les autorités veulent recueillir les attentes et appréhender la réalité du terrain. Ainsi, un état des lieux exhaustif sera fait et des mesures correctives seront mises en œuvre après leurs validations par les plus hautes autorités.
Diomaye apporte son soutien aux athlètes sénégalais
À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques (JO) Paris 2024, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a honoré de sa présence les athlètes sénégalais installés dans le village olympique. Lors de sa visite, le chef de l’Etat a encouragé les représentants sénégalais et leur a promis un soutien inconditionnel. « Je peux vous garantir qu’à partir de maintenant, avec ce nouveau gouvernement, nous porterons une attention à tous les sportifs qui partent en compétition car tous les sports se valent. Retenez juste une chose : tout le Sénégal est très fier de vous », a déclaré le Président Faye.
Deux enfants retrouvés morts dans les rizières de Boutoute
Deux enfants âgés respectivement de neuf et trois ans ont été retrouvés morts dans les rizières de Boutoute, un village de la commune de Niaguis, a appris l’Aps, jeudi, auprès d’une source sécuritaire. Les corps sans vie des deux enfants âgés respectivement de neuf et trois ans ont été repêchés par des pêcheurs des rizières de Boutoute, le mercredi à neuf heures et ce jeudi vers 13 heures, a indiqué la même source. Selon elle, ces enfants qui habitent tous à Kantène, un quartier de la commune de Ziguinchor, auraient été emportés par les eaux de ruissellement suite aux fortes pluies qui s’abattent ces dernières heures sur Ziguinchor. Les corps sans vie ont été acheminés par les sapeurspompiers à la morgue de l’hôpital régional de Ziguinchor. La gendarmerie a ouvert une enquête.
La population carcérale estimée à 12 910 personnes en 2023
Le dernier rapport de l’Observateur national des lieux de privation de liberté (ONLPL) fait état de 12 910 prisonniers recensés en 2023, soit une hausse de 360 détenus par rapport à l’année précédente. Le rapport de l’Observateur national des lieux de privation de liberté (ONLPL) dont l’APS a eu connaissance souligne que cette hausse résulte, pour l’essentiel, des manifestations publiques de juin 2023 et de la migration irrégulière. Au total, 965 personnes ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt pour participation à une manifestation interdite, mouvement insurrectionnel, atteinte à la sûreté de l’État et 3 339 individus écroués pour traite de personnes et trafic de migrants. Le rapport note que cette surpopulation constatée, dans presque toutes les prisons à quelques exceptions près, a eu des répercussions graves sur les conditions de détention, notamment sur l’alimentation, le couchage et la santé. Elle a aussi considérablement aggravé la promiscuité décriée des grands établissements. L’Observateur fait remarquer qu’au cours de l’année 2023, comme annoncé dans le rapport de 2022, l’accent a été mis sur les visites initiales car beaucoup de lieux de privation de liberté n’avaient jusqu’ici reçu la visite de l’Observateur national, après dix ans de fonctionnement. Ainsi, sur 64 lieux de privation de liberté visités, les 38, soit 60%, l’ont été pour la première fois, avec un accent particulier mis sur les visites thématiques consacrées cette année à l’alimentation dans les lieux de privation de liberté.
Réunion du bureau de l'Assemblée nationale
Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a convoqué aujourd’hui les membres du bureau en réunion. La rencontre va se tenir à la salle de conférence de la présidence. La convocation a été publiée sans précision de l’ordre du jour. Il sera probablement question de fixer le jour de la séance plénière consacrée à l'adoption de l'initiative parlementaire en vue de faire le toilettage du règlement intérieur. D'ailleurs, le groupe de travail qui était en conclave à Saly pour mener la réflexion sur le toilettage du règlement intérieur a déposé depuis mercredi son rapport sur la table du bureau de l'Assemblée nationale. Alors, il n'y a qu'un seul pas qui sépare l'Assemblée nationale et le Premier ministre qui, jusque-là, refuse de faire sa déclaration de politique générale sur la base de l'actuel règlement intérieur.
Ameth Suzanne Camara toujours en garde à vue
Le responsable des enseignants de l’Alliance pour la République (Apr) est toujours dans les liens de la détention. Ameth Suzanne Camara a été interpellé pour offense au chef de l’Etat mercredi. Il a passé deux jours de garde à vue. Le responsable de l’Apr sera sans doute déféré aujourd’hui au parquet. A souligner qu’il a traité le chef de l’Etat et son Premier ministre de « menteurs ». Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, par ailleurs porte-parole adjoint de l’alliance pour la République, a rendu visite hier, à Ahmed Suzanne Camara en garde à vue à la sûreté urbaine du commissariat central de Dakar. A l’en croire, les apéristes entendent se dresser contre les nouveaux dirigeants qu’ils accusent de vouloir faire du Sénégal une dictature.