L'OEIL DU TEMOIN DE CE 11 JUIN 2024

KEEMTAAN GI - MAIS QUI DONC SE SENT MORVEUX ?
Ça twiste à Dakar. Depuis dimanche, c’est l’hallali. Y en a parmi nos si distingués confrères certains qui veulent le scalp de Oscar Sierra. Le garçon, sans peur et sans reproche, y est allé de sa belle sincérité avec ses jeunes qu’il rencontrait sur l’esplanade d’un théâtre de Dakar pour des échanges sur l’actualité. Sur la vingtaine de sujets qu’il a abordés face à ses bouillants jeunes patriotes, des sujets très importants car relatifs à la situation actuelle de notre pays, les gens ne se sont intéressés qu’à un passage de son discours où il ne caressait pas certains patrons de presse dans le sens du poil. Les gens ont sauté sur ce passage pour instruire le procès du leader de Pastef. Les gens et, singulièrement, nous autres journalistes qui prétendons sortir de la cuisse de Jupiter, ce qui nous confère le droit de dire et d’écrire n’importe quoi sur n’importe qui, au nom d’un droit acquis qui nous met au-dessus des lois. Pour en savoir plus sur la liberté de presse que nous envieraient des aînés, il faut s’attarder sur les réseaux sociaux et y lire les statuts déchaînés de ces journalistes qui se croient tout permis tout en ignorant là où s’arrête leur liberté. C’est un tas d’immondices qu’ils ont versé sur Oscar Sierra avec souvent de perfides allusions. Tout cela au nom de la liberté de presse. Laquelle a décidément bon dos. Ils s’arrogent ce droit que leur conférerait leur statut de journalistes. Quand la mémoire va chercher du bois… Les annonces sur les mesures à venir pour lutter contre la cherté de la vie. Le retour à la terre pour une souveraineté alimentaire avec les vacances agricoles citoyennes, le conseil donné à ses jeunes de respecter les avis contraires. La renégociation des contrats miniers et gaziers, la reddition des comptes, l’indépendance de la justice sans que les membres de son parti ne se croient au-dessus des lois, le plan d’action gouvernemental, le document vision Sénégal 2050. De tous ces brûlants sujets qui ont été évoqués par le leader de Pastef, on n’a retenu que l’injonction faite à des personnes, qui ont toujours profité des pouvoirs, à payer leurs impôts comme tous les citoyens. Ou encore, l’invite faite aux médias à être plus professionnels et responsables dans le traitement de l’information en évitant de trainer dans la boue d’honorables pères de famille. Il y a aussi la volonté exprimée de s’opposer à la liberté d'insulter et de diffuser de fausses nouvelles. Il a donc fallu ce rappel à l’ordre pour que la meute se déchaîne. Faut-il porter des œillères, feindre d’ignorer que la presse est chargée de scories qu’il faudra épurer. Plutôt que de menaces, la sortie d’Oscar Sierra constitue une invitation à plus de responsabilité et de professionnalisme. Ceux qui l’ont compris ainsi ne se sont pas attardés outre mesure sur ce passage du discours d’Oscar Sierra. Gardons-nous des combats par procuration ou de ceux de gens qui ont d’autres objectifs que le développement de la presse dont ils se foutent royalement.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
DIOMAYE A SOUMBEDIOUNE ET A LA BERGERIE GALOYA
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a été aperçu hier en promenade à la plage de Soumbédioune. Il a surpris les pêcheurs, les vendeurs et autres de cet endroit très couru de Dakar. Sur place, il a promis d’accompagner les acteurs surtout ceux du centre artisanal de Soumbédioune. La seconde étape du doxantu d’un soir du président de la République, c’était de se rendre à la Bergerie Galoya qui tient son opération Tabaski. Sur place, le président de la République a été montré à travers une vidéo qui fait fureur sur le net en train de faire un « wakhalé » d’enfer pour acheter deux moutons pour ses deux épouses.
GRILLADE DE VIANDE APRES DIBITERIE,«GUINARTERIE» EN VOGUE ! SOUDAIN, « GUINARTERIE » !
L’enseigne attire l’attention des nombreux automobilistes et piétons empruntant la route de Mermoz à Dakar dite « Ancienne piste ». Il est vrai que pour « Le Témoin » quotidien, le mot prête à rire. Et pourtant, « Guinarterie » est une expression accrocheuse en marketing commercial puisqu’elle désigne un endroit où l’on grille de la viande de poulet. Le mot « Guinarterie » (Guinar-lepoulet) semble être inspiré de Dibiterie où l’on fait du « Dibi », une viande grillée au feu de bois. Une spécialité culinaire d’origine malienne puisque le mot « Dibi » est bambara, même si c’est le président Léopold Sedar Senghor qui l’aurait introduit dans le dictionnaire français. Donc si le tenancier d’une dibiterie s’appelle dibitier, celui de « Guinarterie » se nomme forcément…guinarier ! Seul Pape Babacar Ngom « Sedima » ou le roi du poulet, peut nous édifier.
SENEGAL RSF POUR UNE PRESSE LIBRE ET INDEPENDANTE
Dans les rues animées de Dakar, un nouveau rapport de Reporters sans frontières (RSF) lance un appel poignant pour une presse libre et indépendante au Sénégal. Intitulé «Le journalisme sénégalais à la croisée des chemins», ce document expose les défis critiques auxquels est confronté le paysage médiatique sénégalais. Le directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, Sadibou Marong, affirme que «le Sénégal doit repartir de l’avant en matière de liberté de presse». Il voit dans l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye une opportunité pour des réformes significatives visant à garantir la sécurité des journalistes et l’émergence d’entreprises de presse viables. Parmi les 30 recommandations proposées par RSF, la suppression des peines d’emprisonnement pour les infractions de presse est une priorité, tout comme l’adoption d’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte. Le rapport met également en lumière les tensions fiscales entre l’État et certaines entreprises de presse, soulignant l’importance d’une transparence accrue dans le financement des médias. En outre, RSF souligne le rôle crucial des radios communautaires dans le paysage médiatique sénégalais et appelle à un meilleur soutien financier pour ces médias locaux. Le rapport met également en évidence les préoccupations concernant les violences policières contre les journalistes lors de manifestations, appelant les autorités à garantir la protection des professionnels des médias et à enquêter rapidement sur les actes de violence dont ils sont l’objet.
LE SECRETAIRE GENERAL DU CNP REELU PAR 3 ANS PAR LE CA DU BIT
Le Secrétaire général du Conseil national du Patronat (CNP), Hamidou Diop, a été réélu dès le 1er tour, avec 75 % des voix et au scrutin secret, pour un mandat de 3 ans comme membre titulaire du Conseil d’Administration du Bureau International du Travail (BIT). C’était lors de la 112ème session de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) qui se tient actuellement à Genève jusqu’au 14 juin 2024. Les 150 organisations patronales les plus représentatives du monde et membres de l’Organisation Internationales des Employeurs (OIE) ont ainsi renouvelé leur confiance à notre compatriote pour un 3ème mandat consécutif de 3 ans, au regard de ses compétences professionnelles, de ses capacités de négociations sociales des conventions collectives et du droit au travail, voire son engagement pour la promotion et la défense des intérêts des entreprises dans le contexte socio-économiques mondial actuel. Le communiqué signé par le CNP rappelle que sa candidature a été présentée et très fortement soutenue par le président du CNP Baidy Agne, qui n’a cessé de lui témoigner une grande marque de confiance.
SAINT-LOUIS LA REHABILITATION DE LA GRANDE MOSQUEE MOURIDE VA COUTER ENVIRON 3 MILLIARDS CFA…
Inaugurée en 1981 par Serigne Abdou Lahad Mbacké, la grande mosquée mouride de Saint-Louis qui est dans un état de délabrement avancé sera bientôt rénovée, sur instruction du Khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké. Le comité ad-hoc dirigé par Serigne Hamidou Mbacké, Ibn Serigne Mourtada Mbacké, a fait face à la presse pour appeler les autorités, talibés et toute la Ummah islamique à venir accompagner ce projet gigantesque d’un coût global de 2 milliards 842 millions de frs cfa. Le représentant du khalife général des mourides a informé que la pose de la première pierre de l’édifice sera effectuée le 24 juin prochain. Selon le Jawring Serigne Hamidou Mbacké, l’objectif principal est de réhabiliter l’infrastructure pour doter la communauté mouride de Saint-Louis d’un lieu de culte digne de ce nom. Pour Abdou Aziz Sow, membre du comité ad-hoc, tout musulman, tout mouride, tout Saint-louisien doit coller au projet pour rendre à la vieille ville, qui occupe une place importante dans le mouridisme, la grâce qui sied en matière de religion et répondre à la vision du khalife général des mourides. La grande mosquée mouride de Saint-Louis sera modernisée et aura toutes les commodités requises, une salle de prières pour les femmes, une bibliothèque à étages, une salle multifonctionnelle, une résidence Keur Serigne Touba, des blocs sanitaires, une morgue, un aménagement parking et accessoires de commodités, et un bâtiment administratif. Le comité ad-hoc lance un appel aux autorités étatiques, mécènes et forces vives de venir accompagner ce projet qui est une noble mission de l’islam.
DANS UNE LETTRE AU PRESIDENT DIOMAYE FAYE 19 ORGANISATIONS RECLAMENT L’EXPULSION IMMEDIATE DE L’AMBASSADEUR D’ISRAËL
Ce lundi, un Collectif a annoncé avoir déposé une lettre au Président Faye à la Présidence le jeudi 6 juin. Les 19 organisations signataires de cette lettre dont la Coalition Sénégalaise pour la Cause Palestinienne, Frapp, le Comité Sénégal Palestine, Amnesty International / Section Sénégal, la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), le Forum social sénégalais, Action pour la défense des droits humains et l’Amitié (Addha), Campagne sénégalaise pour la défense d’Al Qods et de la Palestine, Afrikajom Center appellent le chef de l’Etat à durcir le ton face à Israël. Elles réclament «la proposition, à la Conférence des Chefs d’Etat de l’Ua, d’un soutien total aux initiatives et procédures judiciaires internationales menées par l’Afrique du Sud à l’encontre d’Israël pour génocide et crimes contre l’humanité, l’expulsion immédiate de l’ambassadeur de l’Etat génocidaire d’Israël de notre pays, le Sénégal, le réexamen de tous les accords ou conventions signés avec le gouvernement de ce pays, et la suspension sine die des relations diplomatiques avec l’Etat sioniste d’apartheid, de génocide et d’agression, comme déjà le cas d’ailleurs de 1973 à 1992».