L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI 10 OCTOBRE 2024
KEEMTAAN GI - DE LA TENUE, MESSIEURS-DAMES !
Comme ça peut être gênant de parcourir les communiqués de certains partis politiques, de leurs démembrements ou de mouvements de ce charmant pays des paradoxes ! C’est affligeant de voir des hommes et femmes qui aspirent à la conquête du pouvoir descendre aussi bas et faire preuve d’une inculture manifeste. Tout cela rebute, surtout si de tels communiqués ou déclarations émanent de gens estampillés cadres. Lesquels n’ont certainement pas les mêmes qualités intellectuelles que ceux d’il y a 30 ans avant que Père Wade ne vienne tout déconstruire à son ascension au pouvoir. Celui que l’on appelait le Pape du Sopi s’est pourtant confronté avec détermination à des sommités du Parti socialiste regroupées alors dans le creuset de réflexions et de prospective qu’était le « Club Nation et Développement ». Quel plaisir c’était d’écouter cette génération d’intellectuels ou encore de suivre les passe d’armes à l’Assemblée nationale avec la flamboyance d’un Abdou Rahim Agne ou encore les sorties mesurées et très pertinentes car argumentées d’un Fara Ndiaye, la préciosité d’une Mame Bassine Niang et tant d’autres hommes et femmes qui se distinguaient par leur éloquence et consistance cérébrale. Aujourd’hui, on éprouve de la peine à voir la pauvreté du débat politique dans notre pays. Oui, au Sénégal où elle est révolue l’époque où cette politique était affaire de grands hommes et de grandes dames. Bien entendu sans faire preuve d’un certain angélisme, ces acteurs se confrontaient à travers de riches débats d’idées. Naturellement, il arrivait qu’ils ne soient pas d’accord — c’était souvent le cas et heureusement d’ailleurs pour le pluralisme — chacun défendant parfois âprement sa position mais toujours dans le respect absolu de l’adversaire. Lequel n’était en aucun cas considéré comme un ennemi. Aujourd’hui, on est animé d’une certaine révulsion quand on regarde la télé ou qu’on écoute la radio et qu’on voit ou entend des gens, des pères et mères de famille, se chamailler, se dire des choses terribles et avec souvent des attaques en dessous de la ceinture. L’intention n’est plus de faire valoir des arguments intellectuels et convaincre son débateur, mais de le blesser psychologiquement pendant que d’autres soulèvent des caniveaux ou fouillent dans des poubelles. Toutes ces personnes de peu d’élégance, on est en droit de les appeler à la tenue. Tenue dans leurs discours mais également dans leurs écrits qui révèlent leur indigence intellectuelle. Faut-il leur dire qu’ils doivent apprendre à débattre avec correction et retenue tout en défendant leurs idées ? C’est ainsi qu’on aimerait que la politique se fasse à Galsen. Hélas cette nouvelle race d’acteurs est dépourvue de culture générale pour ne pas dire qu’elle ignore les règles de la bienséance. La plupart d’entre ces acteurs n’a ni tenue ni retenue, hélas…
KACCOOR BI - LE TEMOIN
SENEGAL 2050, LES CONTOURS DEVOILES
Le nouveau référentiel des politiques publiques dénommé « Sénégal 2050 : Agenda National de Transformation » qui sera présenté le lundi 14 octobre 2024 au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), sous la présidence effective de Bassirou Diomaye FAYE, Président de la République marque un tournant dans la trajectoire de développement de notre pays. Il vise à mobiliser toutes les forces vives du pays autour d’une vision stratégique et ambitieuse à l’horizon 2050. Il rassemblera le secteur privé national et international, la société civile, les partenaires au développement, les universitaires, ainsi que des acteurs publics, des organisations non gouvernementales, et des syndicats, autour des axes majeurs et des objectifs stratégiques du Sénégal pour les trois prochaines décennies. 4 axes stratégiques de transformation de Sénégal 2050 seront autour de la Gouvernance et engagement panafricain : Le renforcement de l’État de droit et des institutions publiques sera au cœur de la transformation. Le Sénégal ambitionne de devenir un modèle de bonne gouvernance en Afrique, en luttant contre la corruption, en réformant ses institutions, et en promouvant la transparence. Le deuxième palier est axé sur l’Aménagement et le développement durable du territoire : Le développement des infrastructures et la gestion durable de l’environnement et des écosystèmes naturels sont des priorités, avec un développement territorial plus équilibré, autour de huit grands pôles-territoires. Le troisième niveau concerne le Capital humain et la justice sociale : L’investissement dans l’éducation, la formation professionnelle et la santé est essentiel pour créer une société équitable, où chaque citoyen peut contribuer activement au développement du pays. Le quatrième pilier veut promouvoir une Économie compétitive et la création d’emplois : Le développement d’une économie compétitive et diversifiée, s’appuyant sur un secteur privé national fort, permettra de créer des emplois de qualité et de soutenir la croissance économique à long terme. Le référentiel « Sénégal 2050 » est conçu pour sortir le Sénégal du cercle vicieux de la dépendance économique et du sous-développement. À travers la mise en œuvre progressive de ce plan, le Sénégal aspire à : Tripler le revenu par habitant, lequel devra passer de 1500 USD à 4500 USD d’ici 2050 ; Atteindre une croissance économique annuelle de 6 à 7 % en moyenne ; Réduire la pauvreté de manière significative et améliorer l’inclusion sociale et territoriale ; Bâtir une nation souveraine sur le plan culturel, alimentaire, énergétique, financier et technologique.
INVALIDATION DE SA CANDIDATURE SONKO DEPOSE SES ARGUMENTS
La tête de liste proportionnelle de Pastef, Ousmane Sonko, n’a pas tardé à déposer son mémoire en réponse à la coalition Takku Wallu Senegal. Laquelle a saisi le 07 octobre dernier le Conseil Constitutionnel -de deux moyens. Le premier tiré de l’inéligibilité prétendue du sieur Ousmane Sonko au motif d’une condamnation par contumace, d’une part, et le second d’une condamnation de 6 mois d’emprisonnement avec sursis, d’autre part, pour demander l’invalidation de la candidature de la tête de liste de Pastef et, par-delà, de la liste dénommée « coalition Pastef » pour les législatives de novembre 2024. Selon les avocats du leader de Pastef, « la coalition Pastef » n’existe pas. Le parti Pastef-Les-Patriotes étant celui sous la bannière duquel le mémorant a été investi. C’est pourquoi les robes noires demandent aux Sept sages de constater le caractère sans objet de cette demande qui a pour objet de rechercher l’invalidation d’une liste inexistante. En outre, le mandataire de Takku Wallu Sénégal a sollicité l’invalidation de la liste des suppléants du parti Pastef au motif du non-respect de la parité hommes/femmes. Le demandeur estime que les énonciations relatives à l’état de Hady Gaye permettent d’établir qu’elle sera un homme et non une femme. Les avocats de Pastef estiment que ce moyen n’est pas fondé.
REFONDATION DE LA POLITIQUE DE SOLIDARITE NATIONALE
La politique de solidarité nationale et de protection sociale sera refondée. Tel est le souhait du président de la République qui s’est exprimé sur ce sujet hier en Conseil des ministres. Cette nouvelle approche qui participe à améliorer l’efficacité du dispositif public de solidarité nationale sera articulée vers un meilleur ciblage et une mutualisation des interventions publiques auprès des couches les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société. Bassirou Diomaye Faye a insisté sur l’impérieuse nécessité d’actualiser et d’élargir à de nouveaux bénéficiaires les programmes des bourses de sécurité familiale, de cartes d’égalité des chances, de couverture sanitaire universelle et de transferts sociaux en général. Ce qui devra assurer, à court terme, une convergence des objectifs et une optimisation soutenue des ressources globalement destinées à la protection sociale.
MUTUALISATION DE LA CSS ET DE L’IPRES
Restons au Conseil des ministres d’hier. Le chef de l’Etat a, par ailleurs, demandé au Ministre du Travail de veiller à l’évaluation prospective des politiques et programmes sectoriels de protection sociale conformément aux normes internationales. A ce titre, il a rappelé l’importance de l’actualisation régulière du Registre national unique (RNU), de la revue de l’application de la loi d’orientation sociale n° 2010 - 15 du 6 juillet 2010 relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées ainsi que la finalisation prochaine du Code unique de Sécurité sociale devant faciliter la mutualisation des activités de la Caisse de Sécurité sociale et de l’Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES). A ce sujet, il a souligné la nécessité, pour le Gouvernement, d’engager une réflexion stratégique sur la gestion des retraites au Sénégal.
SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR
Abordant la question de la nouvelle politique de gestion et d’accompagnement des Sénégalais de l’extérieur, le chef de l’Etat a indiqué que leur situation quotidienne doit rester une préoccupation majeure du Gouvernement à travers notamment une mobilisation plus soutenue de nos missions diplomatiques et consulaires. Il a demandé au Gouvernement de veiller à l’accélération des procédures pour l’obtention des documents administratifs de base, les passeports et les cartes nationales d’identité en particulier. Il a également exhorté le Gouvernement à faire le suivi de la situation des étudiants sénégalais à l’étranger et le recensement systématique des compétences nationales vivant et servant à l’extérieur du Sénégal. Il a indiqué, en outre, la nécessité de mettre en place un nouveau dispositif d’assistance au retour et à la réinstallation des Sénégalais de l’extérieur.
LEGISLATIVES L’EX-DEPUTEE PDS MAME DIARRA FAM APPELLE A VOTER PASTEF
La turbulente ex-députée du PDS Mame Diarra Fam votera et fera voter pour le Pastef aux prochaines élections législatives. Elle dit s’être concertée avec les responsables des cellules du MAF (Mouvement Alternative Future), ainsi qu’avec les présidents et secrétaires généraux des 33 secteurs du PDS, et l’ensemble du bureau de la section PDS de Guinaw Rails Nord. Mame Diarra Fam prend position suite à sa lettre intitulée Déclaration de Dubaï. Elle invite les membres de son « Mouvement « Alternative Future », à l’échelle nationale et internationale, ainsi que les habitants de la ville de Pikine, de sa commune Guinaw Rails Nord, et l’ensemble de ses sympathisants au Sénégal et dans la diaspora, en particulier en Italie (circonscription Europe du Sud), à voter pour la liste PASTEF afin « de permettre la poursuite du plan de redressement du pays ».
LEGISLATIVES AMADOU BA DIRPUB DE L’AS DANS LA COURSE
L’adage dit que le journalisme mène à tout. En tout cas, pour les législatives du 17 novembre, de nombreux journalistes ont décidé de déserter les salles de rédaction pour aller siéger à l’Assemblée nationale. Après les investitures de Madiambal Diagne et Dié Maty Fall, ancienne du Soleil, sur les listes de la coalition Jam Ak Jariñ du Premier ministre Amadou Ba, un autre célèbre journaliste va briguer les suffrages des Sénégalais le 17 novembre prochain. C’est notre confrère Amadou Ba qui a déjà pris goût à la chose politique puisqu’il est déjà maire de Missirah, la plus grande commune du département de Tambacounda. A travers DakarActu, Amadou Ba indique que son approche est de « prouver à la population sénégalaise et en particulier à sa jeunesse, que la gestion des affaires publiques n’est pas l’apanage des seuls politiciens. Mais qu’elle obéit à des principes universels applicables dans tous les domaines ». Tête de liste « NAFOORÉ SÉNÉGAL », qui signifie en langue Pulaar :« Utilité », Amadou Bâ compte poursuivre le chemin avec la coalition qui a porté sa candidature pour apporter, à l’Assemblée nationale, « la rupture dans la manière de représenter les Sénégalais ». « Je fais partie de ces dignes Sénégalais qui n’ont jamais voulu faire de la politique leur gagne-pain, et vous propose, avec d’autres citoyens, de conduire mes concitoyens vers un futur meilleur, pour les faire vivre dans un pays prospère où il fera si bon vivre que sa jeunesse ne sera plus tentée de braver les déserts et les mers à la quête de mieux-être », s’engage le journaliste et patron de presse, par ailleurs maire de la commune de Missirah. Arrivé 2e dans le département de Tambacounda, Amadou Bâ décline sa profession de foi « sur les valeurs à restaurer, le renforcement des institutions, le culte du travail, la solidarité et les libertés ». Nos vœux de succès l’accompagnent dans ce nouveau challenge !