L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI

KEEMTAAN GI - DÉSERT DE LA PENSÉE !
-Il est temps de policer le discours dans l’espace politique sénégalais. Tout va à vau-l’eau avec des acteurs aux neurones constipés. Quand beaucoup d’entre eux l’ouvrent, ils ne font qu’écorcher nos oreilles par la puanteur de leur bouche. Ou l’inanité voire la vacuité de leurs propos. Du point de vue intellectuel, c’est la dégénérescence. Hélas, ceux qui s’illustrent le plus dans la vacuité, revendiquent avec prétention leur statut usurpé de cadres. Ce qui ne fait pas pour autant d’eux des intellectuels. C’est d’ailleurs l’une des plus grosses anomalies au sein de l’armée mexicaine. Les rares intellectuels qui s’y meuvent étant éclipsés par des nigauds qui se prennent trop au sérieux. Quand des ministres ou directeurs d’établissements publics pataugent dans des excréments, fouillant les poubelles ou se livrant à des attaques en dessous de la ceinture, on ne peut que s’affliger de la présence de tels hommes dans les cercles de décisions. Depuis plus d’un mois, le discours a pris une dimension dangereuse avec des accusations grotesques qui viennent saper notre cohésion sociale. Ça devient même une récurrence sans que personne n’invite ces pyromanes à la raison. Et c’est l’escalade verbale pour ces bornés aux idées séditieuses. Repenser le discours politique devient ainsi une urgence. L’escalade, c’est également cet étalage de la misère des gens. Cette Tabaski constitue la preuve de l’extrême pauvreté des populations. Une extrême indigence dont profitent les hommes politiques pour abuser les populations. L’exploitation de leur misère, pour se procurer un fonds électoral, est outrageante. La Tabaski de cette année est certainement celle où les politiciens n’ont pas joué à cache-cache avec leurs militants. A pareil moment les autres années, ils s’inventaient tous des voyage hors du pays ou effectuaient contraints et forcés un pèlerinage à La Mecque pour fuir les solliciteurs de moutons de Tabaski. Mais avec les Législatives, dont le coup d’envoi sera d’ailleurs donné le jour de la Tabaski, il leur faudra bien être présents sur le terrain. Et mettre la main à la poche pour une générosité oh loin d’être désintéressée !
KACCOOR BI (LE TEMOIN)
UNE PRÉSENCE BIEN DÉRANGEANTE D’UN ÉPOUX SALL
Les automobilistes qui ont emprunté hier aux environs de 18 heures l’axe qui va du rond-point du terminus des bus Dakar Dem Dik aux quartiers de Liberté 5 et Sacré Cœur 3, en passant par les Sicap environnantes ont souffert le martyre. Des escouades de policiers du GMI barraient les principaux carrefours menant au terminus de Liberté 5, déviant les voitures dans le sens Liberté V- Jet d’Eau. A cette heure de grands embouteillages tous les jours, interdire à la circulation ces axes très passants, c’était causer un calvaire épouvantable aux pauvres automobilistes qui, après une journée de travail, n’aspiraient qu’à rentrer chez eux. Déroutés dans les ruelles exigües des quartiers Sicap sur lesquelles deux véhicules ne peuvent pas se croiser, des centaines voire des milliers de braves automobilistes citoyens ont vécu le martyre pendant presque deux heures. Ce qui a créé un grand embouteillage dans les ruelles des quartiers environnants avec des bouchons indescriptibles. Vers la fin, un peu après 19h30, un cortège avec gyrophares et motards est passé en trombe en direction du Jet d’eau de la Sicap Liberté. Un cortège de huit voitures précédé de motards. Qui se trouvait dans ce cortège ? Le président de la République ou la vice-présidente Marième Faye Sall ? L’un ou l’autre était en tout cas dans le secteur pour présenter ses condoléances à la famille de Madieyna Diouf. Comme si cela ne pouvait pas attendre un dimanche. Créer un tel bordel rien que pour ça et ne même pas se soucier des désagréments que l’on cause aux pauvres citoyens ! Thiey les parvenus ! Mais que voulez-vous, nguuru Badolo c’est cela que ça donne. Et on s’étonnera après que les citoyens mécontents votent contre ces gens-là…
DÉPORTÉS D’ALGÉRIE DES MIGRANTS SÉNÉGALAIS DANS LE DÉSERT NIGÉRIEN
Les uns sont des maçons, les autres des marchands ambulants et autres ouvriers. Ils travaillaient en Algérie dans l’espoir de gagner de quoi rejoindre l’Europe. Hélas, suite à des opérations menées par la police algérienne, des centaines de migrants noirs africains ont été raflés pour situation irrégulière. Dans le lot de ces raflés, une centaine de migrants sénégalais dont la plupart sont des maçons. Trouvés dans un gigantesque chantier chinois où ils travaillaient comme journaliers, nos compatriotes ont été déportés d’Alger par la police algérienne pour être transportés dans des camions vers une destination inconnue. Cette destination n’est autre que le désert nigérien où nos compatriotes souffrent de tout ! Livrés à une morte certaine, nos compatriotes ont réussi à joindre le président de l’Ong-Adha, M. Adama Mbengue, pour qu’il vole à leur secours. Car ils sont bloqués depuis deux mois dans un camp de concentration « négrière » implanté dans le désert par l’Organisation internationale des migrations (Oim).Un camp situé en territoire nigérien et à 15 km de la frontière d’Algérie. En tout cas, l’Adha s’indigne des procédures mises en place par l’Oim exigeant avant toute intervention un nombre de 150 migrants c’est-à-dire le quota d’un vol de rapatriement. Inutile de vous dire que ces sénégalais risquent de mourir dans le désert avant que le nombre de passagers d’un charter soit atteint. Sauf si, bien sûr, les policiers algériens, faisant preuve d’un zèle particulier, multiplient encore leurs rafles et ratonnades d’immigrants noirs ! Ce terrain de la maltraitance des migrants subsahariens est sans doute le seul dans lequel le Maroc et l’Algérie s’entendent encore comme larrons en foire !
MEILLEURS VŒUX À LA OUMAH ISLAMIQUE
En réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, hier, au palais de la République, le chef de l’Etat a présenté ses meilleurs vœux à la Oumah Islamique, à la communauté musulmane du Sénégal en particulier, à l’occasion de la célébration, en fin de semaine, de la fête de la Tabaski (Aïd Al Adah). Il a prié avec l’ensemble de la Nation, pour un Sénégal de paix, un Sénégal prospère et solidaire.
RESPECT DU CALENDRIER ÉLECTORAL
Sur la question liée à la campagne électorale en vue des élections législatives du 31 juillet 2022, le chef de l’Etat s’est réjoui du respect du calendrier républicain relatif à ces élections et a demandé, au Gouvernement et particulièrement au ministre de l’Intérieur, de prendre toutes les dispositions pour un bon déroulement du processus électoral. Il a également salué le travail des députés de la treizième législature (majorité comme opposition) qui ont accompagné, selon les spécificités politiques, l’action du Gouvernement, dans le respect des prérogatives de chaque institution. Dans le même ordre idée, il a félicité le Gouvernement pour la qualité de l’agenda législatif exceptionnel présenté devant l’Assemblée nationale, agenda marqué par le vote de plusieurs textes de loi qui vont durablement marquer la vie économique, sociale, judiciaire, sanitaire, culturelle et environnementale du Sénégal. Le chef de l’Etat a engagé, en outre, le Gouvernement, à accélérer le processus de réhabilitation du siège de l’Assemblée nationale et de ses annexes.
HOMMAGE AU PRÉSIDENT MOUSTAPHA NIASSE
Il a saisi aussi cette occasion pour rendre un hommage mérité au Président Moustapha NIASSE, qui a géré de main de maitre l’Assemblée nationale. Macky Sall a magnifié son travail remarquable et salué ses qualités d’homme d’Etat accompli, qui font de lui, un modèle d’engagement républicain, de patriotisme et de loyauté, mais également une référence pour les agents publics et les acteurs politiques. Moustapha Niasse qui a été poussé vers la porte et qui ne voulait certainement pas partir !
MESURES INDIVIDUELLES
M. Baye Moctar DIOP, Conseiller des Affaires étrangères, Ambassadeur de la République du Sénégal au Royaume de Belgique, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de l’Union européenne et Chef de la Mission auprès de la Communauté européenne de l’Energie atomique. M. Oumar DIOUF, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de la Gestion prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences à la Direction générale de la Fonction publique au Ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, en remplacement de Monsieur Oumar DIOUF, appelé à d’autres fonctions. - Mme Ndèye Awa NDIAYE, Juriste, est nommée Directeur de la Gestion des Carrières à la Direction générale de la Fonction publique au Ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, en remplacement de M. Mamadou Lamine SANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. - M. Mouhamed Fadel SARR, Instituteur, précédemment Adjoint au Sous-préfet de l’Arrondissement de Gamadji Saré, est nommé Sous -préfet de l’Arrondissement de Nguélou, Département de Guinguinéo, en remplacement de Monsieur Ibrahima SARR, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
MALI LA CHAMBRE DE COMMERCE DE DAKAR SALUE LA DÉCISION PRISE PAR LA CEDEAO
La Chambre de commerce, d’Industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD), a salué dans un communiqué la décision prise par les chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) de lever la plupart des mesures restrictives qui étaient imposées au Mali. L’Institution consulaire considère que ces sanctions économiques, financières et commerciales qui ont frappé ce pays voisin doublées de la fermeture des frontières terrestres et aériennes ont durement impacté les économies du Sénégal et du Mali. Cette levée partielle des sanctions a été décidée lors d’une réunion tenue à Accra, dimanche dernier.
MALI LE SG DE L’ONU ANTONIO GUTERRES SE FÉLICITE DE LA LEVÉE DES SANCTIONS
Restons avec le Mali pour dire que le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est félicité de la levée des sanctions économiques et financières contre ce pays décidée par les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lors de leur sommet ordinaire tenu le 3 juillet à Accra, au Ghana. ’’En particulier, il note la levée des sanctions, notamment les sanctions économiques et financières, imposées au Mali par la CEDEAO, à la suite des progrès réalisés dans la définition du calendrier de la Transition’’, indique dans un communiqué le SG de l’ONU. M. Guterres s’est dit ‘’encouragé par les différentes mesures prises par les autorités de transition en vue de conclure la transition en cours d’ici mars 2024 au plus tard’’. Le Secrétaire général salue les efforts « inlassables » du Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, avec le soutien du Comité local de suivi de la transition, composé de l’Union africaine, de la CEDEAO et de la MINUSMA. Il s’est réjoui de la poursuite et du renforcement de ce partenariat vital en appui aux efforts du Médiateur. Il appelle également les partenaires du Mali à apporter tout le soutien nécessaire à la mise en œuvre des réformes et à la tenue des prochaines élections dans le plein respect des principes d’équité et de liberté. Le Secrétaire général exhorte fermement toutes les parties prenantes à continuer à travailler ensemble de manière constructive et consensuelle, en vue de mener à bien la transition et de jeter les bases pour une paix et une stabilité durables au profit du peuple malien.