L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI 11 JUILLET 2024
KEEMTAAN GI - LE VISAGE IMMONDE
Faut-il continuer à se couvrir les yeux et refuser de voir le visage immonde de nos villes devenues de grosses bourgades rurales ? Elles ne charment pas et n’attirent plus. La capitale, balafrée, est devenue une véritable catastrophe environnementale et architecturale et ne parle plus aux visiteurs. Elle partage cette figure repoussante et disgracieuse avec presque toutes les villes de l’intérieur du pays où des badauds ont pris de plein droit des artères, masquant les trésors cachés de ces villes. Du Dakar d’antan, il ne restera bientôt rien du tout avec le scandale de bâtiments classés presque vandalisés par un Etat voyou qui a tout bazardé alors que son rôle était de les protéger contre des courtiers qui se sont indument enrichis par leur proximité avec lui. Vous voulez des noms ? Braquez-vos yeux sur ceux qui gesticulent après l’arrêt ordonné par les nouvelles autorités des travaux dans certaines zones dont le Littoral de Dakar. La capitale est devenue ainsi sans âme ni histoire. Son riche passé architectural a été détruit à coups de Bulldozers. Ajoutez à tout cela, l’occupation anarchique des principales artères par des gens qui se croient dans leurs droits et en territoire conquis et qui ont été, de tout temps, protégés par des maires véreux et malhonnêtes, et des marabouts pour qui seul le gain compte. Mais aussi, en période électorale, par des politiciens soucieux de leur réélection. Des marchés ont été construits dans des lieux dédiés pour ceux qui veulent y gagner dignement leur vie mais, par un extraordinaire laisser- aller, tous ces lieux de commerce ont leurs excroissances souvent jusqu’à des centaines de mètres des périmètres qui leur sont dévolus. Faisant ainsi fuir des riverains. Des citoyens ont ainsi préféré vendre leurs maisons et aller vivre ailleurs. Des cités sont transformées en marché. Castors est devenu un grand bordel voire un scandale écologique. Les habitants des Hlm 5 et 6 ont vu leur cadre de vie complètement dégradé par la présence de gens qui occupent jusqu’aux devantures de leurs domiciles et tous les coins et recoins. Il nous faut reprendre possession de nos rues et plus principalement de Dakar- Plateau envahi par des gens qui ne devraient jamais y être sans la complicité de ceux qui voulaient les faire déguerpir hier. Il faut que force reste à la loi.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
JURY POPULAIRE SONKO RECLAME AU STADE DE DIAMNIADIO
Invité à prononcer sa déclaration de politique générale devant les députés, le Premier ministre Ousmane Sonko exige que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale soit corrigé dans le sens d’y réintroduire les dispositions relatives au Premier ministre d’ici le 15 juillet prochain. Faute de quoi, il a menacé de boycotter l’hémicycle et de faire sa DPG devant un jury populaire composé notamment d’éminents universitaires, d’intellectuels, de membres de société civile, de dignitaires religieux, d’élèves et d’étudiants. Et surtout, surtout devant les citoyens ordinaires ou Sénégalais lambda. Justement en visitant les réseaux sociaux et autres groupes Whatsapp privés ou publics, on constate qu’une majorité de Sénégalais opte pour un jury populaire considéré comme une bouffée d’oxygène voire une revanche face au corporatisme des députés de Benno Bokk Yakaar (Bby). Et surtout face à une Assemblée nationale qui n’a plus sa raison d’être. Sous ce triste registre, le peuple souverain invite le Premier ministre Ousmane Sonko à aller faire sa déclaration de politique générale au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Déjà, « Le Témoin » imagine un stade à guichets…fermés ce jour-là !
THEORIE ATTENTION A LA REPUBLIQUE DES ANCIENS COMBATTANTS !
Dans notre édition d’avant-hier, notre Dirpub Mamadou Oumar Ndiaye a fait un édito intitulé : « M. le Président, M. le Premier ministre, jubanti leen baar bi tuutirek* (*Redressez légèrement la barre). Un article marquant la fin d’une pause « éditoriale » couvrant les 100 premiers jours de l’accession à la magistrature suprême du président Bassirou Diomaye Faye. Dès la parution de l’article, le standard du « Témoin » a failli disjoncter ! Les réactions fusaient de toutes parts: de fidèles lecteurs lambda, de responsables politiques de Pastef, de leaders de la coalition « Diomaye-Président » et autres politologues. Tous se félicitaient de la pertinence d’un édito à la fois véridique et équilibré. Ils ont surtout aimé là où M.O.N a donné une note de 12/20 au tandem « Diomaye-Sonko » assortie de l’appréciation suivante : « Bien, mais peuvent mieux faire » ! Et surtout, surtout là où M.O.N s’est aussi transformé en lanceur d’alerte en déconseillant sagement au président Diomaye et son Premier ministre d’éviter un régime voire une République des anciens combattants. Autrement dit, de ne pas tomber sous la pression de ceux qui s’autoproclament « anciens combattants » de Pastef dans l’espoir de se faire nommer à des postes sensibles et stratégiques. On connaissait jusque-là les Républiques des juges et les Républiques des fiscalistes, donc souhaitons que nos braves jeunes dirigeants de Pastef ne prêtent pas le flanc aux détracteurs. Lesquels pourraient les créditer d’une imaginaire République des anciens combattants et victimes du… 3e mandat. Mais entre une théorie constitutionnelle et une pratique politique, il y a tout un fleuve de vérité à traverser.
INONDATIONS ET ASSAINISSEMENT
Les questions des inondations et assainissement des communes ont été soulevées hier en Conseil des ministres parle président de la République. Selon Bassirou Diomaye Faye, les difficultés d’aménagement de nos communes ont accéléré le phénomène des inondations et augmenté les besoins en infrastructures d’assainissement. Il a demandé au Premier ministre et au ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’intensifier, avec la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers et l’ensemble des services de l’Etat mobilisés, le déploiement efficace des dispositifs de prévention et de gestion des inondations dans les localités touchées. Il a souligné, en outre, la nécessité de mobiliser, en mode alerte, les mécanismes publics de solidarité nationale pour assister les populations sinistrées en relation avec les autorités administratives. Le président de la République a demandé au Premier ministre d’évaluer les actions de lutte contre les inondations déroulées dans cette dernière décennie pour ensuite engager une réorientation de la stratégie nationale d’assainissement en cohérence avec le renouveau des politiques en matière d’aménagement du territoire, d’urbanisme et d’habitat. Il a, à ce titre, invité le Premier ministre à procéder à l’actualisation et à la généralisation des Plans directeurs d’Assainissement (PDA) et de lui proposer un nouveau Programme intégré de Développement de l’Assainissement (PIDA).
LA 3EME JOURNEE DU SETALLES 03 ET 04 AOUT CONSACREE A LA REFORESTATION
Restons avec le Conseil des ministres pour dire que le Chef de l’Etat est revenu sur l’ancrage social du concept d’engagement citoyen « Setal Sunu Réew ». Il a félicité les autorités et le peuple sénégalais pour le succès de la seconde édition de la Journée de mobilisation nationale « Setal Sunu Réew » qui s’est déroulée le samedi 06 juillet. Il a, dans le même sillage, demandé au Gouvernement de veiller à la bonne préparation de la 3ème édition qui sera consacrée à la thématique de la Reforestation dans le cadre de la Journée nationale de l’arbre. Celle-ci sera exceptionnellement célébrée les samedi 03 et dimanche 04 août 2024. Évoquant le succès des journées de mobilisation citoyenne, le Premier Ministre a recommandé que cette activité puisse se muer en un Programme national de promotion de la citoyenneté et de l’Economie sociale et urbaine. Revenant sur les enseignements de sa participation à la journée « Setal Sunu Réew » du 6 juillet 2024 à Saint-Louis pour y représenter le chef de l’Etat, le Premier ministre a déploré les retards relevés dans l’exécution des chantiers d’assainissement, de gestion des inondations et de lutte contre l’érosion côtière, notamment des différents projets et programmes. Ces constats rendent urgente l’élaboration d’un état des lieux complet de ces projets et programmes.
UN DETOURNEMENT DE 576 MILLIONS DE FRS SECOUE LE MINISTERE DE LA PECHE
Au sein du ministère des Pêches et des Infrastructures maritimes, le maintien au poste de gestionnaire de Boubacar Diouf installe un malaise. A travers une lettre ouverte, l’Association des capitaines de Pêche interpelle le ministre Dr Fatou Diouf, le président Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko sur le cas du gestionnaire Boubacar Diouf. « Nous nous permettons de vous écrire car nous sommes une association composée de capitaines de pêche et soucieux des devenirs de la pêche sénégalaise. Nous vivons de la pêche et la survie de nos familles en dépend » écrit l’Association des capitaines de Pêches. Poursuivant, ils disent que « cependant, nous sommes dubitatifs concernant le Jub, Jubal, Jubanti quand nous voyons que dans ce même ministère une personne épinglée par le rapport de la Cour des comptes (2019-2021) pour le détournement d’un montant de 576,937 millions FCFA dans le projet de motorisation des pirogues, M. Boubacar Diouf, gestionnaire dudit ministère, est toujours en poste. Ce dossier nous tient à cœur car nous connaissons l’impact que 500 millions peuvent avoir dans notre quotidien car cet argent était destiné à l’achat de 500 moteurs. Ce montant pouvait permettre de pêcher les activités de combien de jeunes pêcheurs engloutis par l’Atlantique ? » s’interrogent ces capitaines de pêche.
SANDAGA : CHAUDES ECHAUFFOUREES ENTRE AMBULANTS ET AGENTS MUNICIPAUX DE DAKAR PLATEAU
Le marché Sandaga a connu hier en fin de matinée de chaudes échauffourées entre marchands ambulants et agents municipaux de Dakar Plateau. Les échauffourées ont éclaté lorsque les agents municipaux de la mairie d’Alioune Ndoye ont fait une descente dans les principales artères de Sandaga pour dégager les ambulants qui s’y trouvaient. Ces derniers ne se sont pas laissés faire puisqu’ils ont affiché une détermination à rester sur les lieux. L’affrontement devenait dès lors inévitable. Mais les ambulants plus nombreux ont réussi à chasser à coups de pierre et d’autres objets les agents municipaux qui ont battu en retraite. Ceux-ci en nombre insuffisant ont détalé pour retourner à leurs bases. Les ambulants criant victoire ont repris possession de « leurs » rues. Le célèbre marché de Dakar avait repris dans la soirée sa quiétude. En attendant une nouvelle descente des hommes d’Alioune Ndoye…
ARMEE 21 ASPIRANTS OFFICIERS DE LA 9E PROMOTION DU DAGO ONT REÇU LEURS EPAULETTES
Le mardi 9 juillet 2024, la cour de l’Ecole Nationale des Officiers d’Active (ENOA) de Thiès a abrité une première cérémonie de remise d’épaulettes, sous la présidence du Chef d’Etat Major de l’Armée de Terre, le général Magatte Ndiaye. Vingt-et-un élèves-aspirants officiers de la neuvième promotion du diplôme d’aptitude au grade d’officier (DAGO), dont quatre femmes, ont reçu leurs épaulettes après plus de dix mois de formation intensive à l’ENOA de Thiès. La promotion, composée de membres de divers corps militaires, a été formée aux valeurs de discipline et de rigueur pour renforcer les capacités opérationnelles de nos forces armées sénégalaises. La promotion est baptisée en l’honneur du colonel El Hadj Mamadou Touré dit Lamdou. Depuis le 7 septembre 2023, ils ont suivi une formation intense, surmontant de nombreuses épreuves et privations avec persévérance, a déclaré le colonel Cheikh Guèye, commandant de l’ENOA. Parmi les diplômés, deux viennent de la gendarmerie nationale, six de l’armée de terre, six de l’armée de l’air, quatre de la direction du service de l’intendance des armées, deux de la direction du service de santé des armées, et un de la direction du service du matériel des armées. L’ENOA s’est efforcée de former ces anciens sous-officiers aux valeurs de discipline et de rigueur, les préparant à exercer un commandement efficace et à diriger de petites unités ou des services essentiels de soutien logistique et administratif. « De futurs officiers ayant acquis des compétences militaires et humaines essentielles, comme le courage, la loyauté, la compétence et le sens du devoir », s’est félicité le général Magatte Ndiaye, chef d’état-major de l’armée de terre, avant de souligner « l’importance de s’adapter aux défis sécuritaires actuels et futurs pour préserver la stabilité du pays ». Aussi de rappeler que « l’intégration des promotions du DAGO à l’ENOA depuis 2014 vise à harmoniser la formation de tous les officiers, en leur offrant une base solide de compétences et de connaissances adaptées aux réalités d’aujourd’hui et de demain »