L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI

KÉEMTAAN GI – URGENCES
C’est symptomatique qu’à la lueur de ce qui se passe ailleurs des gens viennent nous tympaniser à propos d’un possible troisième mandat pour le Chef. Lequel a pris gaillardement l’avion foulant au pied le principe de réciprocité qui s’est traduit par l’interdiction faite aux Sénégalais — à presque tous les Africains devraiton dire surtout ceux d’entre eux qui ont la peau noire — de mettre les pieds dans l’espace Schengen. Pour que cela soit clair dans la tête des uns et des autres. Pour qu’il n’y ait point de roublardise et de non – dits. Pour ne point se réfugier derrière des subterfuges. Bref pour que l’on ne se retrouve pas dans la même situation que celle que deux grabataires de la sous-région imposent à leur pays, le Timonier doit mettre fin au débat et nous dire ses véritables intentions. Il ne s’agit point d’une question de Droit, mais d’éthique. Même si l’on sait l’idée qu’ils (lui et son clan) se font de l’éthique. On s’en f… que dans son camp des personnes organiseraient de petits meurtres ou que ses décisions seraient contestées dans son parti ou que son autorité serait mise à rude épreuve. Ou que son parti volerait en éclats avec son armée mexicaine. Ou, ou, ou !!! Tout cela, c’est le cadet de nos soucis. Qu’il nous regarde dans le blanc des yeux et nous dise que ce mandat-ci est son dernier avant de s’attaquer aux urgences. Et celles - ci sont nombreuses à commencer par les inondations dans toutes les villes du pays ou la situation du monde rural et d’autres coins reculés du pays où des gens se prêtent des masques faute d’avoir les moyens pour en acheter. Signe de l’extrême pauvreté dans laquelle ils vivent dans ce pays de l’émergence.
Kaccoor Bi
MACKY ET MACRON
Les présidents Macky Sall et Emmanuel Macron ont affiché hier une complicité sur les marches de l’Elysée. A Paris depuis mardi pour prendre part à l’université d’été du Mouvement des entreprises de France, (Medef) dont il est invité d’honneur, Macky Sall a partagé, ce mercredi 26 août, un déjeuner de travail « très convivial et chaleureux » avec son homologue français, Emmanuel Macron, en présence des membres de sa délégation. Les deux chefs d’Etat ont eu des « échanges approfondis » et « très positifs » sur l’état de la coopération bilatérale entre la France et le Sénégal. Selon des sources proches de la délégation sénégalaise, plusieurs dossiers et projets de cette coopération ont été passés en revue comme la coopération culturelle avec le musée des civilisations noires, la coopération scientifique avec le campus franco-sénégalais, les conventions entre lycées pour les années préparatoires, le Train express régional (Ter), la lutte contre l’érosion côtière, la Covid-19, entre autres. Au cours des deux heures d’entretien, les présidents sénégalais et français ont également abordé des « sujets d’intérêt commun » et d’autres relevant de « l’actualité politique africaine et internationale ». Le président Macky Sall va faire ce jeudi sa communication devant le MEDEF.
MUTUALISATION
Ceci est une excellente nouvelle qu’il convient d’annoncer sans tarder ! En effet, dans ce pays où chacun veut avoir sa petite chose, être Pdg, Dg d’un petit machin, voire président, secrétaire général d’un parti, d’un syndicat, d’une association, patron de groupe de presse, khalife etc. voir des structures décider de fusionner, aller vers un regroupement ou mettre en commun leurs moyens est assurément un événement ! C’est pourtant ce qu’ont décidé de faire la compagnie nationale Air Sénégal et la compagnie privée sénégalaise Trans-Air. Cette dernière, avec sa petite flotte, réussit à bien desservir les pays de la sousrégion de la même manière d’ailleurs qu’Air Sénégal. Se rendant dans les mêmes pays et visant la même clientèle, elles se sont dit : « tiens, pourquoi ne pas mutualiser nos moyens ? » Au terme d’âpres négociations, elles ont scellé une entente et vont donc aller vers une sorte de partage de code. Le partenariat sera d’ailleurs officialisé mardi prochain au siège d’Air Sénégal international. Il porte l’empreinte discrète du ministre du Tourisme et des Transports aériens, M. Alioune Sarr, qui a poussé à la roue pour que les négociations aboutissent.
FRANCOPHOBIE
On ne savait pas que les Maliens étaient aussi antifrançais ! Malgré les opérations « Serval » et « Barkhane » qui ont permis d’arrêter les djihadistes dans leur avancée vers Bamako, malgré l’aide économique que Marianne apporte à leur pays, les Maliens ne portent pas, mais alors pas du tout, la France dans leur cœur. A preuve par ce sondage que nous publions dans ce journal et qui montre que 31,2 % d’entre eux, du moins parmi les habitants de la capitale, ont une opinion favorable de la CEDEAO. Ils sont 26,1 % à porter le pays du président Macron dans leur cœur. Sur le podium, on trouve les USA qui, eux, bénéficient de 62,2 % d’opinions favorables. La Chine est deuxième avec 86,1 % tandis que la médaille d’or est remportée par la Russie qui monte sur la plus haute marche du podium avec 88,0 % ! L’héritage des années Modibo Keïta ? Pas seulement, assurément…
Touba LE MAGAL DANS LE RESPECT DES MESURES BARRIÈRES
Le coronavirus est fort. Mais Serigne Touba est plus fort. Le Grand Magal prévu au mois d’octobre de cette année aura bel et bien lieu. Mais dans le contexte de la pandémie, il sera organisé dans le respect strict des mesures de prévention contre le nouveau coronavirus, a assuré mercredi Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, porte-parole du guide suprême de la confrérie. Il s’adressait à des journalistes à l’issue d’un comité régional de développement (CRD) consacré aux préparatifs de l’évènement. La réunion s’est ténue à la gouvernance de Diourbel en présence des autorités administratives, des représentants des forces de sécurité et de services techniques intervenant dans l’organisation de l’évènement qui draine habituellement des millions de personnes. « Le Khalife est quelqu’un de responsable. Il avait déjà donné l’exemple avec le port du masque qui doit être un devoir pour chacun. Ceux qui ne peuvent pas mettre le masque pour une raison ou une autre, doivent utiliser un foulard », a indiqué Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké. Des voix s’étaient récemment élevées pour réclamer l’annulation de cette manifestation religieuse. « Le Khalife général ne veut pas que la maladie se propage davantage et c’est pour cela qu’il ne cesse d’exhorter les gens à bannir les comportements pouvant répandre la maladie. Conscient que chacun doit contribuer à l’effort de guerre, il avait déjà au début de l’épidémie remis une somme d’argent aux autorités étatiques », a rappelé porte-parole de Serigne Mountakha Mbacké. « A Touba, depuis le début de la pandémie, les gens ne cessent de poser des actes allant dans le sens du respect des recommandations notamment la distanciation physique dans les mosquées. Si ça ne dépendait que de Serigne Mountakha, tout le peuple sénégalais serait en bonne santé », a insisté le porte-parole. Il a ainsi annoncé une distribution massive de masques lors du Magal de Touba dont va se charger le Dahira Moukhadd Matoul khidma. Akassa !
JUSTICE LE SYTJUST SUSPEND SA GRÈVE POUR 96 H
Les usagers de la justice peuvent souffler. Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a décidé d’observer une trêve de 96 h dans sa grève déclenchée il y a plus de 2 mois maintenant. Ce geste d’apaisement est une traduction concrète de la rencontre qui s’est tenue ce lundi entre le ministre de la Justice, Me Malick Sall, et le Bureau exécutif national du Sytjust. Une rencontre facilitée par les médiateurs notamment le Bâtonnier de l’Ordre national des Avocats, Me Leyti Ndiaye, et l’ancien Garde des Sceaux Me Doudou Ndoye. A l’issue de la rencontre, le ministre de la Justice avait demandé au Sytjust de suspendre son mot d’ordre de grève pour faciliter la continuation des discussions. Les camarades de Me Aya Boun Malick Diop ont accepté la demande. La suspension de la grève couvre les jeudi 27, vendredi 28, lundi 31 août et mardi 1er septembre 2020. D’ailleurs une importante rencontre est prévue entre les deux parties ce jeudi 27 août avec un comité pour diligenter la mise en œuvre de la plateforme de revendication. Selon les travailleurs de la justice, cette trêve sera, à terme, commuée en suspension de plus longue durée, s’il y a lieu. Le travail, précisent-ils, reprendra dès ce jour dans toutes les Juridictions et les directions de l’administration centrale de la Justice. Ce sont les justiciables qui vont pousser un grand ouf de soulagement !
TRIBUNAL LES 21 PRÉVENUS DE TOBÈNE RELAXÉS AU BÉNÉFICE DU DOUTE
Le verdict du procès des paysans de Tobène, arrondissement de Méouane, département de Tivaouane est tombé. Le tribunal des flagrants délits de Thiès a relaxé hier, au bénéfice du doute, tous les 21 prévenus qui avaient jusquelà obtenu une liberté provisoire. A l’annonce du verdict, leur avocat, Me Khouraïchi Ba, dit éprouver un « sentiment mitigé », car il s’attendait à une relaxe totale, pure et simple. « Quand vous êtes relaxé au bénéfice du doute, vous êtes tout content parce que vous n’êtes pas condamné. Mais en réalité, vous êtes condamné au bénéfice du doute, ce qui veut dire qu’il y a une part de doute dans l’esprit du juge et c’est ce qui fait un peu mal dans ce genre de situation », a-t-il déclaré sur Rfm. Selon le ténor du Barreau, la relaxe au bénéfice du doute sousentend que, dans l’esprit du juge, « c’est la tautologie du verre à moitié plein et à moitié vide ». Me Bâ estime que dans ce dossier, s’il y a un quelqu’un qui devait s’asseoir sur le banc des accusés, ce sont bien les Industries chimiques du Sénégal (Ics). Les 21 prévenus, habitants de Tobène, ont été interpellés le 12 août dernier, suite à leur opposition à la décision du ministre de l’Intérieur d’envoyer un géomètre délimiter leurs champs, objets du litige foncier qui les oppose aux Industries chimiques du Sénégal (ICS).
LE PARRAINAGE « EST DÉMOCRATICIDE», SELON FADEL BARRO DE Y’EN A MARRE
Le mouvement citoyen « Y en a marre » s’est prononcé, hier, au cours d’une conférence de presse organisée aux Parcelles assainies sur diverses questions d’actualité notamment la suppression du parrainage aux élections. La réunion, dans le cadre du Dialogue politique, des différents acteurs concernés a conduit à la suppression du parrainage aux élections locales qui devraient avoir lieu au plus tard le 28 mars 2021 avec le maintien de la caution. « Je pense que sur cette question, c’est vite réglé parce que ça ne concerne pour l’instant que les élections municipales. Sur le parrainage en tant que tel, c’est le 19 avril que la loi a été instituée. Alioune Sané et beaucoup de jeunes se sont retrouvés entre les mains de la police et ont été torturés. C’est pour cela que Y en a marre retient cette date comme une journée de torture pour les y’en a marristes. Parce que nous l’avions combattu fermement », confie Fadel Barro. A en croire le rappeur et activiste, le parrainage est «démocraticide » en ce sens qu’il ne permet pas aux populations ou aux citoyens de s’exprimer valablement selon les candidats, « surtout que nous sommes dans une crise de leadership.
RUFISQUE : DEUX CANDIDATS AU BFEM MEURENT NOYÉS
Tristesse et désolation pour les familles Ba et Loum de la cité Tako dans la vieille ville de Rufisque. Leurs deux enfants, candidats au Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) Mouhamed Ba et Ousseynou Loum ne vont pas pouvoir terminer l’examen qui a démarré ce mercredi. Ils sont morts noyés dans la mer de Diockoul, située dans le département de Rufisque. Après avoir passé les épreuves physiques qui se sont déroulées au stade Ngalandou Diouf, les élèves, qui habitent à la Cité Tacko, sont partis à la plage pour une baignade et c’est là que l’irréparable s’est produit. Les riverains pêcheurs de Diockoul ont été les premiers à se porter au secours des deux jeunes garçons. Ils ont pu repêcher seulement le corps de Ousseynou Loum, tandis que Mouhamed Ba est demeuré introuvable. Les recherches vont continuer ce jeudi avec le soutien des sapeurs-pompiers qui se sont déplacés sur les lieux pour transporter le corps du jeune Ousseynou Loum. Pourtant la célèbre plage de Dioukoul est interdite à la baignade. Mais il n’y a aucune pancarte notifiant cette interdiction. Une situation dénoncée par les maîtres-nageurs. Les parents des deux garçons, on le devine, sont dans le désarroi total.