L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI 17 DECEMBRE 2024

KEEMTAAN Gi - DE L’ACCESSOIRE
En 2023, la jeunesse africaine a investi plus de 1561 Milliards de FCFA dans les paris sportifs d’après le rapport de Bloomberg. Tout récemment, notre confrère Pape Samba Kane a mis aux rayons des librairies son dernier ouvrage, « La folie des jeux d'argent ». Un livre d'enquête visant à dénoncer les dégâts causés par les jeux d'argent électroniques qui ont pignon sur rue dans les centres urbains du Sénégal. Il y a quelques années, pour attirer les parieurs, la Lonase nous présentait un spot publicitaire avec un vieux vendeur de charbon de bois qui s’offre le jackpot avec 50 millions de francs Cfa. Plus tard, on le retrouve en costard, cigare à la bouche et entouré de belles nanas. Dans un autre spot, c’est toujours le même vieil homme qui cherche à s’enrichir, il touche le jackpot et on l’aperçoit encore à une soirée traditionnelle avec une orgie de musique et entouré de belles dames et de griots qui chantent ses louanges pour lui soutirer du fric comme dans le premier spot. Ce sont là quelques-unes des belles illustrations de nos « sénégalaiseries » ou de nos comportements d’une autre époque ! On gagne de l’argent non pas pour l’investir dans des projets porteurs et générateurs de revenus, mais pour faire la fête et sauter de belles meufs ! Des images insipides que l’on offre ainsi à une jeunesse qui ne croit plus aux études, mais qui passe son temps à parier avec l’espoir de devenir millionnaire et sortir de la pauvreté qui continue de gagner du terrain. Et tout se joue à travers nos télévisions locales qui sont devenues de vraies poubelles, des déchets de notre société, comme le disait avec justesse un ministre de la Culture. De la lutte, de la danse, de la musique et du jeu à longueur de journée et de semaine. Des futilités fortement sponsorisées par des sociétés qui se détournent des émissions éducatives ou qui font appel à l’intellect pour des fadaises. Tout est jeu ! On passe notre temps à parier, à envoyer des textos pour espérer gagner des millions ou des lots en nature. Ce qui constitue une vraie arnaque pour des jeunes qui ne savent pas qu’on se joue d’eux pour enrichir d’autres. Au lieu d’offrir à une jeunesse d’autres rêves, tout est devenu jeu, toujours des jeux et encore des jeux où l’on gagne du fric, des portables et d’autres appareils qui nous enfoncent encore dans l’ignorance. Rien que de l’accessoire !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
UN BUDGET 2025 DE 6.395 MILLIARDS DE SOUVERAINISME ENERGETIQUE…
Aligné sur le référentiel « Sénégal 2050 », le projet de loi de finances 2025, estimé à 6 395 milliards de FCA, s’articule autour de réformes stratégiques et d’investissements massifs pour répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux. La souveraineté reste alors un marqueur du premier budget du nouveau régime. Le Programme de loi de finances 2025 s’articule autour des priorités sectorielles qui visent à répondre aux différents défis économiques et sociaux et ce, conformément aux orientations qui garantissent l’essor d’une économie diversifiée, compétitive et durablement résiliente. Il est marqué par une souveraineté énergétique qui met l’accent sur la sécurisation de l’approvisionnement du pays en hydrocarbures en quantité et en qualité suffisantes et à moindre coût. Le renforcement de l’offre et de l’accès à l’électricité de qualité, avec une continuité de service à moindre coût et respectueuse de l’environnement ainsi que la promotion de l’accès durable des populations aux combustibles modernes de cuisson, l’utilisation de technologies innovantes et la promotion d’industries vertes et compétitives, constituent des enjeux importants pour le secteur. …
DE SOUVERAINETE ALIMENTAIRE ET DE L’EMPLOYABILITE DES JEUNES
Le projet de budget 2025 porte une attention particulière à la hausse de la productivité dans l’agriculture, la pêche, l’aquaculture, l’élevage, ainsi que les industries agroalimentaires associées. Une enveloppe de plus de 1 070 milliards de FCFA, permettra pour l’année 2025, de renforcer la productivité de l’agriculture, le développement de chaines de valeur et des filières moteurs de croissance, notamment agropastorales et halieutiques, la valorisation des productions locales pour assurer l’émergence d’industries locales de transformation capables de satisfaire les besoins du marché local et de conquérir des parts de marché à l’extérieur. Le projet de budget 2025 accorde une place centrale à l’employabilité des jeunes. Ainsi, plus de 1 377 milliards de FCFA seront consacrés au secteur de l’éducation et de la formation professionnelle dans le budget 2025, pour disposer des ressources humaines de qualité aptes à apporter les changements attendus et capables de s’insérer dans le marché du travail.
ARACHIDES L’ARNAQUE DES OPERATEURS PRIVES A NGOYE
La campagne de commercialisation de l’arachide est loin d’être la traite des paysans. Au contraire, elle est celle des arnaqueurs, spéculateurs et truands. Dans la commune de Ngoye, à quelques kilomètres de Bambey, « Le Témoin » quotidien a appris que les paysans sont grugés par des opérateurs privés qui achètent les récoltes d'arachide à 260 cfa le kg. Cette commercialisation usurière sape la politique du gouvernement qui a fixé le prix au producteur à 305 cfa / kg. Faute d'une réaction urgente des autorités administratives, ces opérateurs privés empêcheront à la Sonacos d'atteindre ses objectifs pour la bonne marche de ses unités industrielles.
VIEUX AÏDARA RETOUR D’UN DIGNE FILS DU PAYS !
C’est à quelques jours du démarrage de la campagne électorale des législatives 2024 que « Le Témoin » quotidien a appris le retour de notre confrère Mamadou Aidara dit Vieux. Un retour stratégique puisque notre honorable confrère a intégré la Cellule communication de Pastef. Un bon casting qui n’est pas surprenant dès lors que Vieux Aidara a toujours porté le combat d’Ousmane Sonko en France et dans le reste de l’Europe où il était un membre très actif du Pôle communication Pastef/France. La preuve par ses nombreuses sorties médiatiques dans les chaines de télévision et autres forums de la diaspora africaine où Vieux Aidara défendait avec rigueur et conviction « Le Projet » tout en croyant à l’avenir de Pastef. Donc le peuple sénégalais ne pouvait que magnifier le retour d’un digne fils du pays. Rappelons-le, Vieux Aidara a été le dégât collatéral d’une lutte à mort entre Macky Sall et Karim Wade. La preuve, il n’a jamais été épinglé pour un centime d’argent public car n’ayant jamais géré l’argent de l’État. Encore, encore Vieux Aidara n’a jamais été condamné, ni par la Crei, ni par la Cour des comptes. Et s’il a préféré l’exil, c’est pour ne pas faire subir à sa famille l’épreuve d’une arrestation arbitraire ou d’une interdiction de sortie injuste. Donc pendant 12 ans constate « Le Témoin » quotidien, notre brillant confrère a été digne, courageux et serein face à la monstruosité du régime de Macky Sall et ses bourreaux.
1885 MILLIARDS DE DEPENSES A CARACTERE SOCIAL
Terminons avec le budget pour dire que les dépenses à caractère social bénéficient d’une enveloppe de plus de 1 885 milliards de FCFA soit 34,5% du budget général hors charges de la dette, contribuant ainsi, au renforcement de la couverture sanitaire universelle, à la correction des disparités territoriales, à la prise en charge, notamment des subventions pour l’énergie et l’agriculture et de la sécurité des personnes et des biens. Le projet de budget 2025 amorce une réduction progressive des inégalités sociales et iniquités territoriales à travers une augmentation sensible des revenus des travailleurs et entrepreneurs en milieu rural, notamment des agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, par la diversification de leurs sources de revenus et la hausse de productivité de leurs activités. Les sénégalaises et les sénégalais devront bénéficier, au nom de l’équité, de la même qualité de services d’éducation et de santé, d’accès à l’électricité, à l’eau et à l’assainissement, à un logement décent, qu’ils habitent en ville ou en milieu rural
BUGDET 600 MILLIARDS DE PERTES DE RECETTES EN 2024
Nos partenaires financiers comme la Banque mondiale et le FMI avaient averti les autorités que les pertes de recettes seront élevées en 2024. Cette information a été confirmée par le document de présentation de la Loi de finance initiale 2025 révélée par les autorités. Pour l’année 2025, les prévisions de recettes internes, fiscales et non fiscales ont été faites, tenant compte des contraintes économiques de l’année 2024, marquée par des contreperformances qui ont considérablement impacté les prévisions initiales, avec des moins-values attendues de près de 600milliards de FCFA à fin décembre 2024. Il importe de relever que ces contreperformances résultent, en grande partie, selon les services du ministre des Finances et du Budget Cheikh Diba, de prévisions assez optimistes et de la mise en œuvre assez timides de certaines réformes. Pour 2025, il est attendu une reprise économique, à la faveur de la stabilité de l’environnement socio politique, des mesures en cours pour stimuler les investissements publics et les exportations des hydrocarbures, avec celles du pétrole qui ont bien démarré et celles du gaz, attendues en début 2025. Ainsi, la progression des recettes est projetée à 20% par rapport à la situation attendue en fin 2024, et de 3,6% par rapport aux prévisions initiales de 2024. Il y a donc, cumulativement, un effet de rattrape et une évolution résultant de la reprise, en attendant le plein effet des mesures de réformes fiscales et douanières.
REFORMES FISCALES EN PROFONDEUR EN 2025
L’année budgétaire 2025 sera l’occasion de rénover en profondeur les dispositions fiscales et douanières, avec les réformes du Code général des Impôts et du Code des Douanes. Ces réformes devront, notamment, favoriser une meilleure rationalisation des exonérations fiscales, un élargissement de l’assiette, pour optimiser la collecte des ressources nécessaires pour assouvir les ambitions du Gouvernement de satisfaire les attentes fortes des populations. Elles seront accompagnées de mesures pour l’accélération de la modernisation des administrations fiscale et douanière, de la maturité digitale et de la rénovation des procédures, pour améliorer la productivité des services de recouvrement. Derrière toutes ces réformes, se trouve une philosophie : changer la perception derrière le paiement de l’impôt en amenant le citoyen à comprendre qu’il ne subit pas une imposition injustifiée, ni qu’il se soumet à une contrainte fiscale, mais que c’est par son effort contributif qu’il participe au développement du pays. Pour favoriser le consentement à l’impôt, il nous faudra bâtir un système d’imposition, juste, efficace, équitable, simple et transparent. C’est un des enjeux à travers le budget 2025 en vue d’asseoir définitivement notre option irréversible pour un développement endogène, qui suppose que nous comptions d’abord sur nos propres ressources.
72,53 MILLIARDS DE FCFA DE RECETTES D’HYDROCARBURES EN 2025
Le budget 2025 marque un effet de rattrapage par rapport à l’exercice 2024, fortement impacté par les effets des tensions sociopolitiques durant le premier trimestre 2024 et par la poursuite du ralentissement des activités économiques sur tout le reste de l’année, hors secteur de l’énergie. Un autre fait majeur est l’entrée du Sénégal dans le cercle des producteurs de pétrole avec une production attendue à 15 millions de barils pour 2024 et 30 millions de barils pour 2025. La production de gaz démarre en 2025 avec une production attendue de 1,2 million de Gaz naturel liquéfié (GNL). Les estimations des recettes provenant de l’exploitation des ressources d’hydrocarbures, basées sur les hypothèses de prix des perspectives économiques mondiales publiées par les services du FMI en octobre 2024, sont arrêtées pour les années 2024, 2025, 2026 et 2027, avec des montants respectifs de 49,65 milliards de FCFA, 72,53 milliards de FCFA, 87,87 milliards de FCFA et 155,20 milliards de FCFA. Ainsi, le budget 2025 enregistre des recettes fiscales et non fiscales provenant de l’exploitation des hydrocarbures d’un montant de 72,53 milliards de FCFA réparti, conformément à la loi portant sur les hydrocarbures, comme suit : - budget général : 50,85 milliards de FCFA (70%) ; - Comptes spéciaux du trésor : 21,68 milliards de FCFA (30%) dont : Fonds intergénérationnel : 7,25 milliards de FCFA (10%) ; o Fonds de stabilisation : 14,43 milliards de FCFA (20%).