L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI
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KEEMTAAN GI - TUMULTE POLITIQUE
Galsen, terre de scandales ? Pour une gouvernance qui se voulait vertueuse, il faut dire que les « affaires » qui la marquent commencent à faire désordre. Trop de scandales ont jalonné les douze ans d’une présidence prétendument sobre qui se termine dans un peu plus de deux mois. Des esclandres qui sont vite étouffés et rangés aux oubliettes si bien que les gendarmes de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) se tournent les pouces, se prélassant tout en étant grassement payés à ne rien faire. Ou, plutôt, si : de la sensibilisation ! Défense de rire… Vous souvenez – vous avoir vu la Justice s’intéresser à la gestion de nos deniers publics ? Ou du moins aux gens que l’Ofnac a épinglés et dont les dossiers ont été transmis au Procureur ? L’un d’entre eux, dont les gendarmes anti-corruption recommandaient qu’il soit éloigné de la gestion des deniers publics, a été promu… ministre ! Et depuis, il siège chaque mercredi au Conseil des ministres. Tant pis pour la bonne gouvernance. Le Chef a cette délicatesse de tout mettre sous le coude pour la quiétude sociale. Sur les scandales à milliards qui ont jalonné son magistère, aucune enquête sérieuse. Et s’il en existe, elles sont vite classées sans suite. D’ailleurs, même si, par extraordinaire, ces messieurs et dames proches du pouvoir et qui prennent des libertés avec nos deniers venaient à être arrêtés, des artifices juridiques sont vite trouvés pour les rendre à leurs familles après quelques mois en prison, histoire de faire taire le bon peuple. Ce alors que ces voleurs auraient dû mourir en prison. Le dernier scandale en date et qui a valu au lanceur d’alerte une convocation en mode fast-track auprès des enquêteurs de la Sûreté urbaine — qui n’ont apparemment plus de « forces occultes » à traquer, les pauvres ! — pourrait s’empiler sur les nombreux dossiers mis sous le boisseau. Croyez-nous, ça ne donnera rien. Son auteur, lui-même, pensait que son alerte sur les diamants connaitrait le même sort que lorsqu’il interpellait le régime sur une commande d’armes. Dans cette affaire, le Proc avait fait la sourde oreille pour ne rien entendre de ce que disait l’avocat qui n’en est pas à sa première alerte. Celle-là risquant d’être cependant celle qui va l’amener à Rebeuss !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
LA CEDEAO REND HOMMAGE AUX PRESIDENTS MACKY SALL ET WEAH
Dansson communiqué final à l’occasion de sa 64e session ordinaire, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement a tenu à rendre « un vibrant hommage à S.E. Macky Sall, président de la République du Sénégal, et S.E. Georges Manneh Weah, Président de la République du Libéria». Cet hommage vise à mettre en exergue « leur leadership exemplaire dans le processus d’intégration régionale et leur contribution à l’enracinement des valeurs de paix, de démocratie et de solidarité en Afrique de l’Ouest». Le président Macky Sall a décidé le 03 juillet dernier de ne pas briguer un nouveau mandat. Il a préféré quitter le pouvoir au soir du 03 avril prochain. Tandis que le président Georges Weah a reconnu sa défaite lors du scrutin présidentiel que son pays a organisé le 16 novembre dernier avec la victoire au second tour de l’opposant Joseph Boakai, âgé de 78 ans.
ME MOUSSA DIOP A LA POLICE UN INTERROGATOIRE JUSQU’AU BOUT DE LA NUIT !
Dès la réception de la convocation, Me Moussa Diop s’est fait conduire par des policiers vers les locaux de la Sûreté Urbaine sis Commissariat central de Dakar. Le leader d’Ag/Jotna fait l’objet d’une plainte « fast-track » de l’ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye accusé dans une affaire d’exploration et d’exploitation minière au nord du Sénégal. Aussitôt débarqué à la Police, renseigne « Le Témoin » quotidien, Me Moussa Diop a remis aux enquêteurs des documents censés être des preuves pour matérialiser voire conforter ses déclarations. Au début de l’interrogatoire, Me Moussa Diop a confirmé ses déclarations filmées tout en niant les faits qui lui sont reprochés c’est-à-dire avoir diffamé Aly Ngouille Ndiaye. Au moment où « Le Témoin » bouclait cette présente édition vers 01 heure ce matin, Me Moussa Diop était toujours dans les locaux de la Sureté Urbaine (Su). Un interrogatoire jusqu’au bout de la nuit !
RADIATION DES LISTES LECTORALES JOUR DE VERITE POUR SONKO
Ce mardi 12 décembre Ousmane Sonko devrait être définitivement édifié sur son avenir politique immédiat. En effet, c’est aujourd’hui que le Tribunal d’instance hors classe de Dakar va se prononcer à nouveau sur la question de sa radiation des listes électorales. De la décision des juges du Tribunal d’instance hors classe de Dakar, dépendra la participation ou non du leader de Pastef à la présidentielle de février prochain. En effet, sa non inscription sur les listes électorales lui enlève sa qualité d’électeur et, donc, de potentiel candidat à la course présidentielle. Il faut rappeler que c’est la Cour Suprême qui a demandé au Tribunal de Dakar de connaitre à nouveau de cette affaire après le recours introduit par l’agent judiciaire de l’Etat qui avait contesté la décision favorable au leader de Pastef rendue le 17 novembre dernier par le tribunal d’instance de Ziguinchor qui avait ordonné la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. Il faut aussi ajouter que la Cour Suprême avait rejeté le vendredi 01 décembre le rabat d’arrêt introduit par les conseils de Ousmane Sonko. Elle avait demandé au Tribunal de Dakar d’examiner à nouveau la requête des avocats de l’opposant.
LA CIRCULATION DES MOTOS INTERDITE A DAKAR CE JOUR
S’il y a une catégorie d’usagers de la route qui prie pour que les déboires de Sonko se terminent, c’est bien les conducteurs de motocyclettes et cyclomoteurs. A chaque fois que la justice doit se prononcer sur un dossier du leader de Pastef, on leur interdit de circuler. Et, donc, de gagner leur vie. C’est ainsi que, ce mardi 12 décembre, ils vont encore ranger leurs engins de 06 h du matin à minuit. La décision a été prise par le nouveau préfet de Dakar. À rappeler que ce mardi, le tribunal d’instance hors classe de Dakar va statuer sur la demande en annulation de la radiation de Ousmane Sonko des listes électorales.
AMADOU BA REÇU PAR LE PRESIDENT ABDOU DIOUF
Profitant de son séjour parisien dans le cadre du séminaire intergouvernemental entre le Sénégal et la France, et aussi d’un calendrier politique en sa qualité de candidat de Benno Bokk Yaakar à la prochaine présidentielle, le Premier ministre Amadou Ba s’est rendu à la résidence parisienne du président Abdou Diouf. Ce dernier, entouré de son épouse Elisabeth Diouf et de l’ancien ministre Ousmane Paye, a accueilli chaleureusement le chef du Gouvernement. Des discussions soutenues entre les deux délégations ont été notées à travers les images de la RTS. « J’ai eu le privilège aujourd’hui (Ndrl hier) de rendre une visite de courtoisie au Président Abdou Diouf dans sa résidence parisienne. Une rencontre empreinte d’émotion et de cordialité. Le président Abdou Diouf, illustre homme d’Etat inspirant, a fortement apprécié le geste et nous a fait l’honneur d’un échange direct et hautement instructif » a commenté le Premier ministre-candidat.
COMMANDANT ISMAÏLA BASSE DU PORT
S’il y a un officier supérieur qui affiche une rigueur sans faille dans son travail en même temps qu’il fait preuve d’une compétence avérée, c’est bien le Haut commandant adjoint du Port autonome de Dakar, le commandant Ismaïla Basse. Cet homme, par ailleurs responsable du Centre d’opérations polyvalentes du Port Autonome Dakar, a « déconné » hier lorsque le commandant du navire de croisière Zuiderdam a refusé qu’il monte à bord de son navire avec les policiers en service au commissariat spécial du Port autonome de Dakar. Pour mesurer la portée de l’incident, il faut comprendre qu’en matière de législation frontalière, les eaux du port sont considérées comme une frontière au même titre que les frontières terrestres. Tout bateau qui entre au Port doit faire l’objet d’une inspection à bord par les policiers du Commissariat spécial du port. Les passeports des membres de l’équipage doivent être vérifiés et annotés par les policiers. Alors lorsque le commandant Basse s’est présenté à lui, le commandant du navire de croisière, sous prétexte qu’il avait déjà laissé passer une première délégation de 10 personnes composée notamment du Dg du Port Mountaga Sy et du DG de l’Agence de promotion touristique, Mahawa Diouf, et ensuite une autre délégation de caméramen s’est opposé catégoriquement à ce que le commandant Basse et son équipe montent à bord. L’officier a d’abord négocié calmement avec le commandant du navire qui n’a voulu rien comprendre. Ce qui a eu le don de mettre le commandant Basse dans une colère noire parce qu’il jugeait inacceptable ce refus du commandant du navire de le laisser monter à bord. « Je ferai respecter par tous les moyens les procédures en vigueur dans notre pays, quitte à bloquer le navire et à amener au poste de police le commandant du navire. Ils n’osent pas faire cela ailleurs, alors pourquoi nous le font-ils ? Parce que c’est le Sénégal ? Je ne vais accepter cela » a tonné le commandant Basse. Cette fermeté a fini par payer puisque le commandant du navire de croisière a cédé le passage au commandant Basse et à son équipe. Bravo à cet officier supérieur du port de Dakar !
GESTION D’AQUATECHPEKESSE OPPOSE «UN REFUS CATEGORIQUE»
Les populations de Pékesse, dans le département de Tivaouane, ne veulent pas entendre parler de la société Aquatech, délégataire de service public de l’eau en milieu rural dans les régions de Thiès et Diourbel, qui a hérité de la gestion de leur forage. Ladite boite, qui avait effectué un repli suite à un premier mouvement de contestation il y a un peu plus d’un an, est, aujourd’hui, revenue à la charge, avec une notification adressée au comité de gestion. C’est ainsi que les populations riveraines, dans une colère noire, se sont de nouveau révoltées contre Aquatech, opposant « un rejet catégorique » à toute idée d’accepter sa gestion. Les habitants de cette collectivité territoriale dans le Cayor des profondeurs supplient l’Etat de « nous laisser, de grâce, gérer nous-mêmes notre forage, qui, depuis sa construction en 1964, est géré par la population ».
SA PROPOSITION DE LOI REJETEE LE MINISTRE DE L’INTERIEUR FRANÇAIS, GERALD DARMANIN, DEMISSIONNE
On a beau se bomber le torse, mais vraiment, la démocratie européenne n’est pas comparable à la notre, c’est-à-dire celle qui prévaut sous nos tropiques. Figurez-vous qu’hier le ministre français de l’Intérieur, Gérard Darmanin, a démissionné de ses fonctions parce que sa loi sur l’immigration devant déboucher sur la création d’un nouveau titre de séjour et aussi permettre des expulsions facilitées a été tout simplement rejetée avant même son examen. Les Ecologistes ont réussi à obtenir le vote de leur motion de rejet. Ils ont été soutenus par les voix des Républicains et du Rassemblement national. La France insoumise et le Rassemblement national ont alors appelé à la démission de Gérald Darmanin. Ce dernier a présenté sa démission à Emmanuel Macron qui l’a refusée. Ce n’est pas au Sénégal qu’on verrait un ministre démissionner !