L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI
![](https://www.seneplus.com/sites/default/files/styles/section_hero/public/raw_photos/lt2002.jpg?itok=5aOv7h6e)
KEEMTAAN GI - VIOLENCE GRATUITE
Le Sénégal que l’on aime voir. Ce Sénégal-là, nous l’avons vu dans la matinée du samedi 17 février. Cela faisait beau à voir et traduisait le reflet d’une belle nation dont la démocratie ne devrait point être altérée comme elle l’est aujourd’hui. Dans un pays où le droit de marche est inscrit dans le marbre de la Constitution, les interdictions devraient être l’exception. Et surtout qu’aucune marche autorisée ne s’est jamais terminée dans la violence. Au contraire, ces marches se tiennent toujours dans une bonne ambiance et se terminent sur le même tempo d’allégresses et d’effusions de tendresses. Partant de là, on peut alors se faire une idée sur qui sème la violence. Et cela coule de source. Elle procède toujours de préfets trop zélés, le postérieur posé sur leur plan de carrière. Quel intérêt pour un pouvoir d’interdire des marches sous le prétexte de troubles à l’ordre public — ou d’insuffisance de forces de l’ordre !—, et de voir ces mêmes forces supposées manquantes, foutre le bordel en balançant sur des gens désarmés des grenades lacrymogènes et créant des heurts qui se terminent souvent par des batailles de rue sanglantes. Du feu et du sang. Des victimes dont des jeunes. Et toujours sans qu’un coupable ne soit désigné. La faute, c’est toujours, du point de vue du pouvoir, celle de ceux qui ont appelé à exercer un droit reconnu par la Constitution. De centaines de jeunes gens ont ainsi séjourné en prison durant des mois pour avoir simplement et sans violence exercé cette liberté qui ne devrait jamais leur être refusée. Des témoignages des prévenus libérés sans avoir été jugés, on retient la violence gratuite et brutale, pour ne pas dire bestiale, que des forces dites de l’ordre exercent sur des citoyens. Et même si ces derniers se trouvent à terre, couchés et impuissants, elles ne se privent pas de les bastonner, faisant preuve de leur lâcheté. « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés », enseignait Maurice Grimaud, Préfet de police Paris, à tous les policiers dans une lettre signée le 29 mai… 1968. Hélas, ces pratiques que ce grand préfet dénonçait ont toujours cours sous nos tropiques plus de 50 ans après avec une violence gratuite qui frise la démence. Plus qu’avec les journalistes, la police devrait revoir et civiliser ses rapports avec les citoyens et en particulier les opposants. Quant aux préfets carriéristes, ils devraient faire l'effort de réfléchir plutôt que de se contenter des évidences ou des lieux communs. C’est dans cette ambiance que des guignols et affairistes comptent organiser une marche pacifique pour soutenir le Président Macky Sall. En quoi ?
KACCOOR BI - LE TEMOIN
Ousmane Sonko libre ?
Hier, tard dans la soirée, de fortes rumeurs ont circulé sur l’élargissement du leader de Pastef, Ousmane Sonko. En effet, des mouvements de la Bip et du Gign étaient notés au niveau de la prison du Cap Manuel. La sécurité y était renforcée et la circulation interrompue au niveau de la Corniche Est. Toutefois, la cellule de communication de Pastef disait n’être au courant de rien du tout. A en croire les membres de cette cellule, la situation semblait même les dépasser. En tout cas, en cette période où souffle un vent dégel avec la libération de dizaines de détenus politiques, les esprits sont vite tournés vers le leader de Pastef qui pourrait bien bénéficier de ces mesures. A moins que ce ne soit une haute autorité, pour ne pas dire Macky Sall himself, qui devait y (c’est-à-dire au cap manuel) rencontrer… Ousmane Sonko. Bon point de spéculations, on en saura un peu plus durant cette journée.
Présidentielle : Quinze candidats exigent la tenue du scrutin le 2 avril
Comme le président de la République, qui a pris acte de la décision du Conseil constitutionnel annulant le report de la présidentielle qu’il avait décidé, quinze candidats devant prendre part à cette élection ont fait de même. Ces hommes et femmes briguant le fauteuil de président de la République sont réunis au sein d’un collectif dénommé FC25. Ils exigent la tenue du scrutin présidentiel avant le 2 avril 2024. Dans un communiqué, ce collectif informe avoir pris acte de la décision du Conseil constitutionnel annulant certaines dispositions légales et décrets, notamment la loi numéro 4/2024 et le décret n° 2024-106 du 03 février 2024. ‘’L'élection présidentielle ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat présidentiel. Qu'en conséquence, la nouvelle date du scrutin de même que celle de la passation de service entre le président et son successeur, doivent se tenir au plus tard le 02 avril 2024’’, lit-on dans le texte. Le FC25 rappelle aux autorités compétentes l'urgence d'exécuter la décision du Conseil constitutionnel d'organiser un nouveau scrutin dans les meilleurs délais pour respecter la date butoir du 02 avril 2024 qui coïncide avec la fin du mandat présidentiel. Les 15 candidats n’ont pas manqué de rappeler à l'opinion nationale et internationale que le mandat du Président Macky Sall, conformément à la décision du Conseil constitutionnel, se termine obligatoirement le 02 avril 2024 et qu'il ne peut rester au pouvoir ou faire autorité au-delà de cette date. Pour finir, le collectif FC25 exhorte le peuple sénégalais à continuer la mobilisation pour le respect de la légalité constitutionnelle. A noter que tous les candidats à cette présidentielle n’ont pas signé le document. Les non signataires sont Amadou Ba, candidat de la Coalition Benno Bokk Yakaar, Boubacar Camara du Parti pour la Citoyenneté et la Construction, Mahamad Boun Abdallah Dionne et de Rose Wardini qui a retiré sa candidature suite à la découverte de sa double nationalité, qui lui a valu une incarcération avant de bénéficier d’une liberté provisoire.
Dr Rose Wardini renonce à sa candidature présidentielle
Dr Rose Wardini a finalement décidé de ne plus se présenter à la présidentielle. La candidate du mouvement Sénégal Nouveau a expliqué hier au cours d’une conférence de presse les contours de sa décision de se retirer de la présidentielle. « Compte tenu de ce que l’intérêt général prime sur les intérêts de chaque citoyennes et citoyens et que la paix et la stabilité de nos institutions sont primordiales, et doivent constituer le socle sur lequel sont assises notre république, notre démocratie et notre commune de vie commune, j’ai décidé en toute souveraineté, et après large concertation avec mes compagnons du mouvement Sénégal Nouveau, mes parents et amis, de retirer ma candidature à l’élection présidentielle » souligne Dr Rose Wardini. La candidate a tenu cependant à rassurer tout le monde sur la question de sa nationalité française. « Le jour finira parse lever très bientôt sur une certitude, la renonciation à cette nationalité tant décriée. Toutes les preuves attestant de la sincérité de ma déclaration sur l’honneur seront tenues à la disposition du juge » a précisé Dr Wardini.
Présidentielle Sursaut Citoyen propose le 3 mars
Dans un communiqué, Sursaut Citoyen exprime son inquiétude face à la non-annonce, à ce jour, d'une date précise pour l’élection présidentielle et l'absence d'une confirmation officielle du président Macky Sall concernant la transmission du pouvoir à la fin de son mandat, le 2 avril 2024. ''Afin d'assurer une transmission pacifique du pouvoir, conformément aux exigences constitutionnelles le président de la République doit sans délai annoncer la tenue de l'élection présidentielle le 3 mars 2024. Cette démarche est cruciale pour la stabilité et l'avenir démocratique de notre nation'', ont-ils déclaré. Ils ont souligné que les mesures visant à reporter les élections du 25 février au 15 décembre 2024 et à prolonger indûment le mandat présidentiel sont désormais caduques. Ils soulignent que la Constitution de notre pays impose le respect de cette décision, signifiant la nécessité de poursuivre le processus électoral interrompu et de garantir la tenue de l'élection présidentielle avant l'expiration du mandat actuel, sans possibilité de prolongation au-delà du 2 avril 2024. Pour eux, le temps est compté pour une mise en œuvre fidèle de ces directives, soulignant l'urgence d'actions concrètes pour respecter les délais constitutionnels. ''Sursaut Citoyen est particulièrement préoccupé par l'absence de communication du président sur la fixation de la nouvelle date électorale'', ont-ils dit.
Indiscipline urbaine : « Petit camp » sur les voies Brt
A peine ouvertes pour des essais mécaniques, les voies dédiées aux Bus rapide de transit (Brt) commencent déjà à subir l’anarchie des conducteurs de motos, des ambulances, des corbillards, des scooters et autres cortèges des autorités étatiques. Depuis la fin des travaux, constate-ton, certaines catégories de transport squattent furtivement le réseau Brt pour contourner les embouteillages. Tout cela, c’est du déjà vu ! Seulement, « le jamais vu » se trouve à hauteur de la « Place de l'Obélisque » située entre les deux populeux quartiers de Colobane et Fass. Sur une partie des deux voies destinées aux bus spéciaux, des enfants et autres grands gaillards y jouent tranquillement au « petit camp ». Des séances de football de rue qui se déroulent non loin des agents de police stationnés dans les parages constate « Le Témoin ». Des comportements d’indiscipline qui provoquent la désolation et la frustration auprès de nombreux piétons et automobilistes qui empruntent ce tronçon.
Le témoin en deuil : Décès à Djeddah d’Assane Ba, le frère de notre collègue Thierno Assane Ba
Le Témoin est en deuil avec le décès à Djeddah de Assane Ba, le frère de notre collègue Thierno Assane Ba et de notre ancien collègue Malick Ba actuel chargé de communication de l’Agence nationale de développement agricole (ANIDA). Le décès est survenu dans la nuit du 17 au 18 février à Djeddah. Le défunt sera finalement enterré à la Mecque. Assane Ba faisait partie de la famille de la presse. Ce neveu de notre regretté confrère Marx Magamou Mbaye avait obtenu son diplôme à l’Ecole supérieure de journalisme de Paris. Il a effectué l’essentiel de sa carrière au niveau des agences du système des Nations Unies notamment le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Son dernier poste qui l’a conduit à Djeddah en Arabie Saoudite fut celui de directeur de la Communication de la Banque islamique de développement (BID). Assane avait eu auparavant à travailler à l’Union Africaine à Addis Abeba. Par la suite, pour le compte des Nations unies, il a été en poste notamment en République démocratique du Congo et en Mauritanie. Le décès subit d’Assane Ba est une grosse perte pour la communauté sénégalaise basée à Djeddah, mais aussi pour la presse sénégalaise où il comptait beaucoup d’amis. Le Témoin partage le deuil d’Assane Ba, puisque les deux jeunes frères du défunt sont de la famille de notre rédaction puisque Malick Ba, actuel chargé de la communication de l’ANIDA, a fait ses classes journalistiques aux côtés de notre directeur de Publication Mamadou Oumar Ndiaye du temps de l’hebdo. L’autre frère Thierno Assane Ba s’occupe de notre page Sports. Le Témoin à travers son directeur de Publication et toute la rédaction s’associe au deuil qui frappe notre collègue Thierno Assane Ba. Que le bon Dieu accueille le défunt en son paradis et que la terre bénie de La Mecque lui soit légère !
Décès de Daba Diouf Badji, épouse du gendarme Didier Badji, disparu en 2022
Daba Diouf Badji est décédée ce lundi en France. Elle était l’épouse du gendarme Didier Badji, disparu depuis le 18 novembre 2022. L’information émane du député Guy Marius Sagna à travers les réseaux sociaux. Mme Badji, selon Guy Marius Sagna, serait tombée malade depuis fin janvier. Elle est décédée le jour de l’anniversaire de ses 45 ans. Daba Diouf Badji avait assiégé les rues de Paris pour réclamer la vérité sur la mort de son mari. « Depuis que Didier Badji a disparu, Daba Diouf Badji et ses enfants n’ont pas senti la présence de l’Etat. Ni soutien psychosocial, ni soutien financier… de l’Etat alors que ni Daba, ni ses enfants n’ont accès au salaire de Didier Badji depuis bientôt un an…L’Etat du Sénégal impose à Daba et à ses enfants une deuxième peine : après la disparition de Didier Badji, la disparition, le silence, l’absence de l’Etat du Sénégal » écrivait le député Guy Marius Sagna. Finalement, la bonne dame s’en est allée rejoindre son défunt époux…