L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI
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KEEMTAAN Gi - COUR DES MIRACLES
On ne s’ennuie vraiment pas dans ce pays des paradoxes et dont les habitants sont souvent, pour ne pas dire toujours, guidés par l’émotion ! Le poète-président Senghor n’avait pas tort de déclamer que l’émotion est nègre. Et comme toujours, ceux qui devraient se taire ou à tout le moins faire preuve de lucidité ou prudence, sont les premiers à la claquer et cracher du venin. Et donc à tirer des conclusions hâtives et hasardeuses. Alors que l’enquête sur une agression commence à peine, voilà que ces rentiers de la tension permanente se mettent à émettre, non pas des hypothèses, mais des évidences. Des certitudes. L’un d’eux compte même se substituer aux professionnels pour mener son enquête. Une enquête sans suspense puisque tout le monde sait déjà le coupable qu’il désignera à la vindicte populaire ! Dans cette cour de miracles, des acteurs politiques se sont également précipités pour tenter de noyer un adversaire, toujours le même pas besoin de faire un dessin, qui pourrait leur faire ombrage et qu’il faut « tuer ». L’enfer, c’est toujours l’autre c’est-à-dire ce gars qui nous empêche de magouiller, de « troisième-mandater », de berner ce peuple crédule. L’autre qui nous terrorise avec ses terroristes — un défunt ministre français de l’Intérieur, Charles Pasqua, ne disait-il pas qu’ « il faut terroriser les terroristes » ! —, l’autre donc qui nous terrorise aussi avec ses forces occultes, son « commando », ses forces « obscures », ses cocktails Molotov. Tout ce qui nous est arrivé de fâcheux ces deux dernières années, c’est lui. Vous avez alors compris pourquoi les enquêtes promises par le Chef depuis mars 2021, lors de son message à la Nation, n’ont toujours pas permis de retrouver les coupables de ces évènement tragiques ! Ils peuvent toujours courir. Les seuls coupables, pour le moment, du moins ceux désignés par les magistrats, la police et la gendarmerie du Chef, sont éloignés de leurs familles et croupissent dans des geôles d’où le même Chef voudrait les faire sortir tout en les rendant vierges de tous délits. Effacer leurs « crimes » sans qu’ils soient jugés ni que les preuves de leurs culpabilités soient apportées. Et c’est à ces suppôts de Satan dont on avait même dissous le parti que l’on voudrait rendre leur virginité alors qu’eux-mêmes disent ne pas vouloir de cette opération chirurgicale destinée à leur restaurer l’hymen. D’ailleurs, il parait que, dans l’armée mexicaine, il se trouve des gens fermement opposés à cette loi d’amnistie qui ne serait pas faite que pour les supposés « criminels ». Ne soyez donc pas surpris de voir l’un de leurs députés déposer un amendement qui étendrait l’amnistie à leurs innombrables crimes économiques commis depuis 2021. Et même bien avant ! Pour le reste, amnistiez, amnistiez tant que vous voudrez mais nul ne pourra jamais empêcher au peuple de faire payer chèrement leurs crimes à ceux qui ont brisé la vie de dizaines de jeunes gens coupables juste de manifester pour un meilleur Sénégal…
KACCOOR BI - LE TEMOIN
MACKY ET SA COUR DEMAIN, LA CPI ET LA CREI
Prenez note et date ! Selon une source diplomatique proche d’une organisation onusienne, la plainte contre le président Macky Sall et les ministres Antoine Felix Diome et Ismaila Madior Fall ainsi que plusieurs hautes autorités à la Cour pénale internationale (Cpi) et La Haye est très sérieuse. Pour mieux corser les choses, des membres de la société civile, de l’opposition et d’Ong ont compilé une très longue liste de personnes présentées comme des victimes de tortures et d’assassinats politiques extrajudiciaires. C’est ainsi que d’autres nouveaux dossiers macabres ont été remis à bon nombre de sénateurs et députés américains et européens. Saisie par l’opposition sénégalaise, nous souffle-t-on, l’Ong Human Rights Watch est entrain de collecter des informations judiciaires avec la complicité de taupes nichées au cœur de l’Etat. D’ailleurs, « Le Témoin » a appris qu’avec n’importe quel régime, les Usa et la France vont se donner les moyens financiers et diplomatiques pour traquer toute autorité sénégalaise impliquée de près ou de loin dans ces crimes contre l’humanité. De même que leurs biens et comptes bancaires. Comme quoi, l’amnistie générale annoncée par Macky Sall ne sera que peine perdue ! De même que la suppression de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) que le peuple sénégalais va faire ressusciter ou dépoussiérer comme condition de partenariat avec le futur nouveau régime. Par ailleurs, « Le Témoin » conseille au président Macky Sall de bien renforcer ses relations d’amitié avec l’Emirat du Qatar pour le peu de jours qui lui reste à la tête du pays. Sinon, le Qatar très influent dans le monde arabe va lui mener la vie très difficile au Maroc où il compte s’installer avec sa famille. Qui vivra verra !
MACKY «J’AURAI PU FIXER LA DATE DE LA PRESIDENTIELLE APRES LA DECISION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL MAIS… »
Sall a révélé au micro de la RTS que juste après la décision du Conseil Constitutionnel le 15 février, il pouvait fixer la date de la présidentielle. Mais hier, lors de la remise des conclusions du dialogue national, il a insisté sur le partage d’idées qu’il a initié avec les acteurs politiques. «J’ai pris note des recommandations du dialogue national. Après la décision du Conseil constitutionnel, j’aurais pu immédiatement fixer la date (Ndlr, de la présidentielle) par décret, mais je pense qu’il fallait partager cette question majeure avec les acteurs concernés, notamment les candidats, les partis politiques, les forces vives de la nation. C’est pourquoi je remercie tous les acteurs qui ont participé car l’élection présidentielle nécessite d’interroger le maximum de personnes», a indiqué Macky Sall devant les responsables des pôles du dialogue national. «A la suite de ce dialogue, je pense que je serais plus à l’aise pour fixer une date. Je dois aussi consulter le Conseil constitutionnel pour avis», a ajouté le chef de l’Etat. La date officielle de la présidentielle devrait donc être connue sous peu.
QUESTION A MME LE MINISTRE DE LA JUSTICE
La proposition de loi d’amnistie étant sur le bureau de l’Assemblée nationale et devant être votée sous peu, nous aimerions poser une question, une seule, à Mme le ministre de la Justice et Garde des Sceaux : les faits devant être amnistiés étant politiques, le vol de téléphone portable en fait-il partie ? C’est juste ce que nous voudrions savoir, Mme la distinguée ministre. Au cas où vous n’auriez pas compris, demandez donc au procureur de la République du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Abdou Karim Diop !
WATAWAT, OUSMANE NGOM !
Mais quelle mouche a donc piqué Me Ousmane Ngom, le dernier ministre de l’Intérieur du président Abdoulaye Wade — et à présent tonitruant soutien du président Macky Sall — pour qu’il attaque aussi méchamment tous ces temps-ci le très placide président de l’Assemblée nationale, l’honorable Abdou Mame Diop ? Non content de s’en être pris à lui devant le président de la République lors du dialogue national, l’ancien leader du défunt et éphémère Parti libéral sénégalais (du temps du régime socialiste !) en a remis une couche dans les colonnes d’un journal de la place. Comme s’il avait une dent contre le maire de Richard-Toll et que la seule perspective de voir ce dernier présider aux destinées de la Nation, ne serait ce que pour une période intérimaire, lui donnait de l’urticaire. Ou des cauchemars. Jalousie, envie, méchanceté ? Allons donc, Me Ousmane Ngom, un peu de classe et d’élégance voyons ! Surtout pour un concitoyen Ndar-Ndar (à l’origine) comme vous !
TANOR THIENDELLA FALL ET L’ADMINISTRATION FELICITES PAR MACKY
Le président de la République Macky Sall n’a pas tari d’éloges hier à l’endroit de l’administration sénégalaise, mais surtout de la direction générale des élections notamment le directeur général le commissaire Tanor Thiendella Fall. Le chef de l’Etat a été séduit par la qualité du rapport présenté par le directeur général des élections sur le dialogue national. Tanor Thiendella Fall a présenté hier au Palais les grandes lignes du rapport. Macky Sall a profité de l’occasion pour louer l’excellent travail abattu par l’administration sénégalaise qui affiche sa neutralité pour accompagner la démocratie sénégalaise. Selon Macky Sall, si Tanor Thiendella Fall a duré au poste, il le doit à sa rigueur, son professionnalisme surtout pour une matière aussi sensible que l’organisation d »élections. Aujourd’hui, le processus démocratique ouvert et un processus électoral transparent sont tout simplement la marque de l’excellent travail abattu par l’Administration sénégalaise. C’est pourquoi Macky Sall a tenu à saluer le professionnalisme de l’administration chargée des questions électorales, malgré les critiques provenant de certains acteurs politiques. Le Chef de l’Etat a salué la rigueur et le sérieux avec lesquels ces agents travaillent, contribuant ainsi au renforcement des processus démocratiques dans notre pays.
L’AMNISTIE « UNE PRIME TROUBLANTE A L’IMPUNITE » SELON AMNESTY I NTERNATIONAL
Selon Amnesty international, l’amnistie générale annoncée est tout simplement « une prime troublante à l’impunité ». L’ONG s’est élevée, lundi, contre l’annonce de l’examen prochain d’une loi d’amnistie générale des faits de violences en lien avec la politique, perpétrés entre février 2021 et février 2025 au Sénégal, estimant que son adoption constituerait un affront aux familles des victimes et une prime troublante à l’impunité. L’adoption de cette loi d’amnistie par le Parlement constituerait un manquement de l’Etat sénégalais à son obligation de justice, de vérité et de réparation qui lui incombe en vertu droit international pour les familles de plus de 60 personnes tuées lors des manifestations, dont une quinzaine ont porté plainte et attendent toujours que justice leur soit rendue, a indiqué l’ONG spécialisée dans la promotion d’actions visant à prévenir et faire cesser les atteintes graves à l’ensemble des droits humains. Les membres de la Commissions des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains de l’Assemblée nationale se réunissent ce mardi pour examiner le projet de loi qui sera ensuite soumis à l’approbation des députés en séance plénière.
L’AMNISTIE « UNE PRIME TROUBLANTE A L’IMPUNITE » SELON AMNESTY INTERNATIONAL(BIS)
Le projet de loi portant amnistie générale, une initiative du président Macky Sall, a été adopté le 28 février en Conseil des ministres. L’idée avait au préalable été agitée par le chef de l’Etat lors du dialogue « national » organisé les 26 et 27 au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio. Ce projet de loi constitue un déni de justice pour les victimes, ainsi que pour leurs familles, qui attendent justice, vérité et réparations, a ainsi déclaré Samira Daoud, la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Selon elle, en adoptant une telle loi, ‘’l’Etat sénégalais manquerait à ses obligations nationales et internationales, et favoriserait également l’impunité par les crimes de sang’’. Amnesty international réclame donc que des enquêtes judiciaires rapides, approfondies et impartiales soient menées sur l’usage de la force par les forces de défense et de sécurité lors des manifestations, et que les personnes soupçonnées d’homicides illégaux soient traduites en justice dans le cadre de procès équitables devant des juridictions civiles ordinaires’’.
AMY DIA DE PASTEF SORT DE PRISON
Amy Dia, membre éminente du parti PASTEF, a été libérée ce lundi, après avoir passé 19 mois derrière les barreaux. Son avocat, Me Moussa Sarr, informe que la justice a accordé à sa cliente une liberté provisoire, mais sous contrôle judiciaire. Amy Dia, affectueusement surnommée ‘mère Amy Dia’ par son entourage, avait été incarcérée le 15 juillet 2022, sous des accusations graves dont celle d’être liée à une « association de malfaiteurs en relation avec une organisation terroriste ». Ce qu’on lui reprochait ? Avoir transféré une somme modeste (moins de 200.000 francs si nos souvenirs sont exacts) à des militants de son parti, Pastef. Ce que les policiers et les autorités judiciaires avaient considéré comme un « financement du terrorisme » ! Heureusement que le ridicule ne tue pas dans ce pays…