L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI 23 JUILLET 2024
KEEMTAAN GI - LE SILENCE EST D’OR
Qui pour mettre fin à la campagne électorale permanente qui prévaut dans ce charmant pays ? Remettre Galsen au travail en faisant cesser la cacophonie devient un impératif vital. Après une présidentielle remportée sans coup férir par Seugn Bass, et dès le premier tour, notre pays se serait fort bien passé des gesticulations puériles de politiciens aigris pour se remettre au travail. Au cœur de nos grand ’places, et sur nos plateaux de télévision, des gens qui se révèlent être plus crasseux que les bujuumen — sans avoir la dignité de ces braves gens — sont à l’œuvre du dénigrement, fouillant les poubelles et curant les caniveaux. Leur rêve non avoué est de voir le pays rendu ingouvernable pendant que d’autres, la rage au cœur, prient pour l’échec de ceux qui ne sont là que depuis trois mois pour un mandat de cinq ans. Ces dépités qui rêvaient du grand soir doivent désormais se contenter de maigres pitances ou se retrousser les manches pour vivre à la sueur de leur front. Leurs grandes gueules, qui leur procuraient des revenus substantiels, eux qui ont passé plus de cinq ans à insulter et mentir, ces grandes gueules ne leur rapportent plus rien. La manière de s’opposer de ces rebuts, en plus d’être répugnante, est contre-productive. Et s’agissant d’un parti qui rêve de revenir aux affaires, ses dirigeants auraient dû avoir l’intelligence d’envoyer au front des gens aux neurones flamboyants, plutôt que des individus qui, dès qu’ils ouvrent la bouche, leur font perdre des milliers d’électeurs potentiels. Pour ne pas dire que ce sont des crétins qui montrent au créneau pour le compte de cette opposition encore sonnée par sa débâcle. Voir des gens dont la gouvernance n’a été ni sobre ni vertueuse et qui, contrairement à leur promesse, ont mis le Parti avant la Patrie, prétendre aujourd’hui nous donner des leçons de gouvernance, c’est à s’en taper le cul. Durant leur règne, les familles étaient aux affaires. Celle du Chef, celle du griot attitré, la fratrie de l’épouse du Chef avec son rôle de vice-présidente assumée de la République, faisant et défaisant des carrières… Après donc cette gouvernance nauséabonde, sanctionnée en mars dernier dans les urnes, ces gens devraient la boucler et essayer de se faire oublier. Mais non, voilà au contraire qu’ils nous cassent les tympans à propos de tout et de rien. Tous ces dépités flagorneurs, journalistes servis royalement sans le mériter et qui seront désormais obligés de travailler pour vivre, ces partis politiques et mouvements sans base, ces politiciens affairistes et businessmen, doivent la fermer. C’est le meilleur service qu’ils puissent rendre aux Sénégalais.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
ANCIENS COMBATTANTS
Dans son dernier éditorial en date rédigé il y a 10 jours, Mamadou Oumar Ndiaye, en parlant des nominations dans la Fonction publique et les sociétés nationales, avait mis en garde contre la reproduction au Sénégal du système des « anciens combattants » qui prévaut dans certains pays du continent. Des pays où les anciens maquisards qui avaient lutté pour l’indépendance se partagent, après la victoire, tous les postes et en font profiter leur progéniture sur plusieurs générations. Eh bien, apparemment, l’Afrique n’a pas le monopole de ces partages de gâteaux et de postes entre « anciens combattants » puisque, depuis quelques jours, le Bengladesh est à feu et à sang au point où l’Etat d’urgence a été instauré. Des manifestations estudiantines y ont déjà fait plus de 150 morts, l’Armée ayant ouvert le feu à balles réelles. Les étudiants protestent contre l’instauration d’un quota attribuant 30% des emplois de la Fonction publique aux enfants d’anciens combattants c’est-à-dire de ceux qui avaient pris les armes contre le Pakistan pour obtenir l’indépendance en 1971. Heureusement qu’au Sénégal, le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko n’ont pas (encore) institué un quota pour les anciens combattants de Pastef !
ASSEMBLEE ILLEGITIME LES DERIVES DE MIMI TOURE ET D’AÏDA MBODJ
Soit c’est du « ma tay » ou alors c’est une forme d’insulte au peuple et aux députés sénégalais. Après Mimi Touré, Aïda Mbodj a au cours du week-end enfourché le même cheval de délation pour dire que notre Assemblée nationale est illégitime. C’est insulter les Sénégalais qui avaient élu ces députés qui sont l’émanation des choix de notre peuple. Dire que l’Assemblée nationale est illégitime alors que l’élection législative d’août 2022 a été un grand moment de démocratie du Sénégal puisque c’était la première fois que la majorité présidentielle perdait sa majorité, c’est que Mimi Touré et Aida Mbodj prennent les Sénégalais pour des demeurés et font dans la politique politicienne alors que leur rang et surtout le fait d’avoir siégé à la Place Soweto devaient les empêcher d’avoir de telles postures. Lors des législatives d’août 2022, Benno Bokk Yaakar chutait de 125 députés en 2017 à 82 en 2022 alors que les coalitions Yewwi Askanwi et Wallu obtenaient 80 députés. Cette Assemblée nationale qui frôlait la cohabitation démontrait à l’aune du monde une maturité démocratique des Sénégalais et annonçait la chute du régime de Macky Sall. Cette Assemblée reste l’émanation du peuple. Elle n’est pas illégitime. Elle jouera son rôle jusqu’aux prochaines législatives qui pourraient confirmer ou pas le choix des Sénégalais d’avoir porté à la tête du pays Bassirou Diomaye Faye à 54%. La dissolution de l’Assemblée est bien régie par les règles de notre Constitution. Elle sera organisée conformément aux textes en vigueur. A ces deux dames, nous disons que la volonté de faire plaisir au duo Diomaye-Sonko n’est pas synonyme de cavalcade funeste et singulière. Les députés actuels sont bien les députés du peuple sénégalais bien élus en aout 2022. Alors le vrai débat, c’est de parvenir à ce que les élections présidentielles et législatives se déroulent en même temps. Cela évitera le décalage actuel et donnera un même temps de mandat.
BFEM UN ELEVE EXPULSE A MBACKE POUR TRICHERIE VIA UN TELEPHONE
Encore un acte de tricherie dans un examen national ! Cette fois-ci c’est à Mbacké, selon Dakar Actu, qu’un candidat au Bfem a été surpris en train de partager l’épreuve du SVT dans un groupe whatsapp de 17 membres. Le surveillant de classe, assez vigilant, a pris l’élève la main dans le sac. Ce dernier a reconnu avoir commis une grosse bêtise et s’est confondu en excuses, sachant qu’en plus de la tricherie, il venait aussi de fouler au pied l’interdiction opposée aux candidats de tenir par devers eux des téléphones portables. Malheureusement pour lui, le président du jury et l’inspecteur de l’Education et de la Formation ont été automatiquement avisés. Ces derniers ont, sur le champ, pris la courageuse décision d’inviter le candidat à vider la salle. Une décision saluée au niveau du centre d’examen abrité par l’École Mame Cheikh Anta Mbacké. Affaire à suivre …
BFEM 2024 A ST-LOUIS L’INTERDICTION DU TELEPHONE PORTABLE RESPECTEE A LA LETTRE
À l’instar des autres localités du pays, les épreuves de l’examen du brevet de fin d’études moyennes de l’année 2024 ont démarré ce lundi matin à Saint-Louis. Au total, 3533 candidats sont répartis dans 21 centres d’examen avec 21 jurys. Comme il est de tradition, c’est le préfet de Saint-Louis qui conduisait la délégation composée entre autres de l’inspecteur de l’éducation et de la formation de la commune de Saint-Louis, des représentants des associations de parents d’élèves, de syndicats et partenaires de l’école. Le CEM Abdoulaye Mar Diop du quartier Nord, le CEM Peytavin et les cours privés Notre Dame de Lourdes ont été visités par la délégation pour s’enquérir des conditions de déroulement de l’examen. Le préfet a salué les dispositions prises par l’Ief pour assurer un bon déroulement du brevet de fin d’études moyennes. Selon le préfet Diadia Dia, un taux de présence de plus de 98% a été noté dans les centres visités. « On a constaté la présence massive des candidats, et, pour le moment, ils respectent à la lettre les instructions du ministère de l’Education nationale. Nous avons fait beaucoup de centres mais aucun incident n’est signalé, surtout concernant l’utilisation du téléphone portable » a déclaré le préfet du département. L’Ief Al Ousseynou Sarr a rappelé les recommandations du ministère de l’Education nationale relatives à l’interdiction de l’utilisation du téléphone portable aussi bien pour les candidats que pour les surveillants. « Pour le moment, les élèves respectent à la lettre les recommandations du ministère de l’Education nationale. Nous avons fait trois centres d’examen mais aucun incident n’est noté et le personnel enseignant a même reçu la notification de ne pas faire usage du téléphone portable dans les centres d’examen» a expliqué l’inspecteur de l’Education et de la Formation.
UN BFEM PRESQUE SANS TELEPHONE
N’eut été l’élève pris au téléphone à Mbacké partageant sur whatsapp l’épreuve du SVT, on aurait pu dire que la cravache sortie lors du Bac contre les tricheurs du téléphone a eu un effet très dissuasif sur les potaches qui démarraient hier le BFEM. En effet, sur l’ensemble du territoire, il n’a pas été fait état de cas élèves pris avec un téléphone dans un centre d’examen. Sauf, encore une fois, à Mbacké. La sévérité affichée par les autorités du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Police, de la Gendarmerie a permis de juguler ce mal de la triche. Tous les élèves tricheurs au baccalauréat ont été arrêtés et traduits en justice. Si pour la plupart ils ont écopé de peines assorties du sursis, mais c’est surtout le fait d’avoir raté l’examen et d’attendre la décision du conseil de discipline de l’Office du Bac, mais aussi la sanction sociale avec l’étiquette de tricheur collée sur leur front comme une humiliation qui constituent les sanctions les plus sévères. Et dire que des Sénégalais demandaient l’indulgence pour les tricheurs ! Ce qui était incompréhensible aux yeux de la majorité de nos compatriotes. Parce que ce pays a besoin de jubb, de jubbanti et de jubbal. Et sans états d’âme.
SUBVENTION DE 85 MILLIONS FCFA LE PLAN DE MABOUBA DIAGNE POUR AMADOUER LE SYNTTAS
Le Syndicat national des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal (Synttas) a décidé de surseoir à bon nombre de ses revendications. Le nouveau ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Mabouba Diagne, a octroyé 85 millions FCFA sur fonds propres non seulement au Syndicat mais aussi à la mutuelle. De quoi adoucir les ardeurs des membres du syndicat. Si ça continue comme ça, ce sera le calme plat sous le règne de Mabouba Diagne à la tête du département de l’Agriculture et de l’élevage. Le bouillant Syndicat national des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal risque d’être aphone et aux abonnés absents. En effet, lors d’une rencontre en fin de semaine dernière entre la tutelle et les cadres du ministère, le secrétaire général du Synttas, Mor Diouf, après avoir fait les éloges de Mabouba Diagne a balancé tout de go que ce dernier leur a versé dans le cadre de la coopérative 75 millions FCFA en plus de 10 millions FCFA pour la mutuelle de santé. Sur fonds propres s’il vous plait ! Toutes choses qui ont fait tiquer l’assistance divisée entre des applaudissements et des interrogations. « Le ministre serait-il assez riche pour faire un don de 85 millions FCFA au syndicat ? Avec cet argent, Mabouba Diagne tente-t-il d’amadouer le syndicat à défaut de le corrompre ?» pensent certaines personnes qui ont assisté à l’audience. Alors que le gouvernement, sous l’égide de son Premier ministre Ousmane Sonko, et sur instructions du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, fait du jub, jubel, Jubanti son credo, le ministre de l’Agriculture tente par la «corruption» d’anéantir les velléités des syndicalistes de son département. Tout juste après la prestation de serment du président Bassirou Diomaye Faye, le Synttas avait alerté sur une reprise de sa grève pour inviter les nouvelles autorités à la table des négociations. Celles-ci ont pour nom généralisation de l’indemnité de logement, mise en place des fonds communs etc.