L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI 28 MAI 2024
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KEEMTAAN Gi - DECHEANCE HUMAINE
Vous doutez encore de la déliquescence de la pratique politique et aussi de la déchéance humaine dans ce charmant pays ? On a beau s’attaquer aux pratiques bordéliques en vigueur sous le magistère du président Wade, lesquelles avaient ébranlé les fondements de notre Etat, force est de reconnaître cependant que c’est avec la seconde alternance que nous avons touché le fond. Le communiqué de l’APR, publié il y a quelques jours, vient nous rappeler combien on peut passer de la lumière à la plus grande décrépitude morale et intellectuelle. En quelques semaines seulement. Il y a trente ans, des individus du genre de Bah Diakaté, personne ne penserait les retrouver dans une assemblée politique à fortiori entendre leurs voix. Des légions d’imbéciles produites par des réseaux sociaux qui leur ont donné le même droit à la parole qu'à un prix Nobel ou un professeur agrégé. Une parole qu’ils ont obtenue pour ne débiter que des énormités. Mais voilà donc que cet idiot est présenté par le communiqué de l’Apr comme un activiste « républicain » réputé pour ses analyses documentées et fouillées. Fouillées dans les poubelles, oui ! Ça vous fait rigoler ? On se calme… Quand ce sont des cadres qui pondent un communiqué d’une telle vacuité et revendiquent l’appartenance à leur mouvement d’un tel individu au langage de charretier tout en le hissant parmi les cerveaux de leur formation politique, on ne peut que comprendre pourquoi les Sénégalais ont congédié tous ces abrutis le 24 mars dernier. Il faut également ranger dans le même registre que l’idiot, tous ces hommes et femmes qui tentent de justifier ses errements. Un malotru enrichi par des gens qui le rétribuaient pour les insanités qu’il déversait sur d’honorables pères de famille. Les Assises nationales de la Justice, qui s’ouvrent aujourd’hui et qui pourraient ressembler à une séance de catharsis, doivent être l’occasion, au-delà de la Justice, de repenser la société sénégalaise. Si nous avons vécu deux années qui ont failli faire sombrer le pays dans un cycle de violences inouïes en plus d’avoir déchiré des familles, c’est surtout à cause de l’envahissement de l’espace politique par des personnes sans foi, ni loi. Une faune hétéroclite de personnes aux ambitions divergentes mais toutes motivées par le désir obsessionnel de s’enrichir parla traitrise, la délation et le mensonge. Des gens prêts à tout, à toutes les sales besognes. Les mêmes qui ont inspiré les énormités que l’ « activiste républicain » — activiste répugnant, plutôt ! — a déversées sur d’honorables pères de famille
KACCOOR BI - LE TEMOIN
SITUATION NATIONALE LE GRADEC EXIGE LA REDDITION DES COMPTES SANS FAIBLESSE
Le Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC) exige une reddition des comptes sans faiblesse. Ces acteurs de la société civile se sont aussi prononcés sur d’autres actualités de la situation nationale. Le GRADEC, tout en se félicitant des premiers actes posés dans le sens de la rupture et du changement par le nouveau régime, appelle les nouvelles autorités à engager les réformes attendues tant dans le domaine de la gouvernance que des politiques à mettre en œuvre dans les différents secteurs du développement. Dans un communiqué de presse, le GRADEC appelle les nouvelles autorités à accorder une priorité absolue à la reddition des comptes sans faiblesse sur la base des rapports publiés par les organes de contrôle et à prendre, en concertation avec les différents secteurs de la vie nationale, des mesures hardies capables de sortir notre pays de la dépendance et du sous-développement. Le GRADEC exhorte aussi le nouveau régime à œuvrer à la restauration et la consolidation de notre vivre-ensemble garant de la paix, de la stabilité et de la cohésion sociale socle indispensable de la solidité et de la résilience de notre modèle démocratique tant apprécié en Afrique et dans le monde. Enfin le GRADEC exhorte les populations à faire preuve de patience et à rester vigilantes pour soutenir et accompagner les changements en cours. Babacar Fall et ses amis indiquent qu’« au cours des dernières années de la gouvernance de l’ancien régime, la gestion partisane politicienne et répressive des droits et libertés développée sous le magistère du président Macky Sall par les autorités de l’Etat avait plongé le Sénégal dans un recul démocratique déploré par l’opinion nationale et internationale. Cette forfaiture commise au mépris des acquis démocratiques obtenus de haute lutte avec la réalisation par le Sénégal de deux alternances avait fini de faire le lit à une crise politique sans précédent qui a impacté la gouvernance politique, sociale et institutionnelle du pays. Au plan politique et électoral cette crise a été marquée notamment par l’instrumentalisation de la justice, le bâillonnement des libertés et droits démocratiques et la fermeture de l’espace civique ainsi la mise au pas d’une administration aux ordres » rappelle le Gradec.
LITIGES FONCIERS L’HOMME D’AFFAIRES DORO GUEYE ARRETE
Sale temps pour les hommes d’affaires proches de l’ancien régime. Après l’arrestation il y a 5 jours du maire BBY de Sindian Thierno Diagne, on a appris hier tardivement l’interpellation du célèbre homme d’affaires Doro Guèye. L’information est de notre confrère DakarActu. Doro Guèye a été arrêté par la Brigade de recherches de la Gendarmerie pour une affaire foncière. Selon le site Sans Limitesn.com, il est accusé d’escroquerie foncière portant sur plus de 1,2 milliard de francs CFA. L’arrestation de Doro Gaye a eu lieu au Casino du Terrou bi tôt hier matin à Dakar. Les agents de la brigade de recherche ont mené cette opération après plusieurs mois d’enquête. Doro Guèye est soupçonné d’avoir orchestré une vaste escroquerie impliquant des transactions immobilières frauduleuses et des ventes de terrains fictifs. Selon les premiers éléments de l’enquête, Doro Guèye aurait utilisé sa position et ses connexions pour convaincre des investisseurs nationaux et internationaux d’acheter des terrains qui ne lui appartenaient pas ou dont la vente était entachée d’irrégularités. Les fonds récoltés, estimés à plus de 1,2 milliard de francs CFA, auraient ensuite été transférés vers des comptes offshore pour dissimuler leur origine illicite. Doro Guèye était présenté comme un élément central de l’ancien régime et très proche de l’épouse du président Macky Sall. Il avait surtout été rendu célèbre par la chanson « Taxi lover » où le chanteur Wally Seck vantait ses bienfaits. C’est aussi une icône des nuits dakaroises.
ISMAÏLA MADIOR FALL NE PARTICIPERA AUX ASSISES DE LA JUSTICE
Les personnes invitées aux Assises de la justice n’auront pas la chance de bénéficier des tuyaux de l’ancien ministre de la Justice. Le Pr Ismaïla Madior Fall a décidé de ne pas être présent aujourd’hui à Diamnadio pour prendre part aux assises de la Justice. « Je remercie le Président Bassirou Bassirou Diomaye Faye pour son invitation à prendre part, en tant qu’ancien ministre de la Justice, aux Assises de la justice qui s’ouvrent ce mardi 28 mai. Malheureusement, un engagement antérieur à la réception de cette invitation m’empêche de l’honorer » écrit le dernier directeur de cabinet du président Macky Sall. « Je salue l’initiative de réformer la justice. L’œuvre réformatrice, inhérente à l’évolution de la gouvernance démocratique, est salutaire en République quand sa méthode conjugue harmonieusement la préservation des équilibres nécessaires à la survie du système judiciaire, la consolidation des acquis qui font la très bonne réputation dudit système à travers le monde et des innovations modernisatrices pour mieux répondre aux besoins de distribution qualitative de la justice. Je souhaite plein succès aux travaux en versant à la corbeille des contributions le rapport de la commission de modernisation de la justice que j’avais, conformément aux instructions du président Macky SALL, instituée en 2018, présidée par le professeur Jacob Ndiaye » ajoute IMF à travers une note sur les réseaux sociaux.
GREVE DES MAIRIES A THIES : DES ELEVES EN CLASSE D’EXAMEN PENALISES
Le président de l’antenne régionale de Thiès de « SOS Consommateurs », El Hadji Ciré Baly Diallo, a tiré la sonnette d’alarme sur « l’impact négatif de la grève dans les Collectivités territoriales sur l’accès au service public ». « Nous nous rendons régulièrement au centre civil principal pour constater, de visu, l’impact très négatif de la grève récurrente, persistante, à la limite, aveugle, des travailleurs des collectivités locales », regrette M. Diallo au micro de notre correspondant régional Oumy Yamar Sarr. Il a mentionné que « Le constat est là, très amer, alarmant pour les populations, les élèves en particulier, surtout en cette période pré-examen, concours, entre autres. Des apprenants innocents qui, si on ne prend des mesures palliatives, risquent d’avoir des dossiers incomplets, d’être donc pénalisés à cause d’une bataille qui n’est pas la leur ». Mieux, informe le président de l’antenne régionale de Thiès de « SOS Consommateurs », « Même des hommes de tenue sont obligés de rebrousser chemin insatisfaits. Des ayants droit se présentent à 5h du matin pour s’inscrire sur une liste de 50 personnes, mais, même avec ce semblant de service minimum, les problèmes demeurent ». Il pense qu’« il faudrait donc que les travailleurs sociaux sachent raison garder, qu’ils cessent de prendre en otages ces innocents ayants-droit en faisant un ultime sacrifice patriotique, pour leurs propres intérêts, d’abord, pour l’intérêt du pays, des utilisateurs de service, les élèves en particulier». Mais également, indique M. Diallo, « il faudrait que les autorités compétentes prennent toutes leurs responsabilités pour y mettre un terme ». En effet, estime El Hadj Ciré Baly Diallo, « tout travailleur a droit d’aller en grève, mais quand ça perdure, sans même attendre que les nouvelles autorités puissent étudier la situation, apprécier et arbitrer, c’est tout sauf une grève ». Il propose que « tous les candidats qui n’ont pu avoir leurs pièces d’état-civil et autres documents soient admis à la session d’octobre au cas où, dans ce service minimum, ils restent prioritaires ».
CONSEIL DEPARTEMENTAL DE TIVAOUNE PLAINTE CONTRE SEYNABOU GAYE TOURE DEVANT L’OFNAC
C’est le vice-président du Conseil départemental de Tivaouane, Alioune Fall, qui a saisi d’une plainte l’Office national de la lutte contre la fraude (OFNAC) contre sa patronne, la présidente de l’institution Mme Seynabou Gaye Touré, pour détournement de fonds. Il dénonce « certaines pratiques » de sa présidente qui, selon lui, « est dans des activités très louches concernant la gestion des fonds du Conseil départemental de Tivaouane». Une dénonciation à l’endroit de Mme Seynabou Gaye Toure, pour : « détournement de Fonds et conflit d’intérêts ». Il explique que « Le Conseil départemental de Tivaouane a signé une convention de financement avec une structure de financement du nom de SUNUCOM. Pour la mise en œuvre de la convention, le Conseil a décaissé 15.000.000 FCFA, pour une durée de 16 mois à l’issue desquels les 15.000.000 FCFA devaient retourner dans les caisses du Conseil ; la convention est arrivée à terme et aucun franc n’a été restitué ». Aussi de poursuivre : « Le Conseil et la Présidente refusent de se prononcer sur cette affaire. À cet effet, j’ai adressé une correspondance à qui de droit pour avoir les exemplaires de la convention, du procès-verbal d’attribution des prêts et des marches du Conseil départemental. Hélas, à ce jour, je n’ai pas reçu de réponse malgré le recourt que j’ai adressé au préfet du département de Tivaouane». Sur le conflit d’intérêt, le vice-président de l’institution Alioune Fall se veut catégorique : « La présidente et des conseillères ont bénéficié de ces prêts, créant ainsi un conflit d’intérêt». Il parle aussi de « fraude dans la mesure où des conseillers départementaux sont attributaires de marchés du Conseil départemental en violation flagrante des textes régissant le fonctionnement des collectivités locales».
TENTATIVE DE SUICIDE LA BIP SAUVE UNE EPOUSE D’UN DIPLOMATE
La Brigade d’intervention polyvalente de la Police (BIP) a évité hier le suicide de l’épouse d’un diplomate congolais à la Sicap Liberté 1. Selon Léral. Net, informés par l’époux de la volonté de son épouse de mettre fin à sa vie, le commissaire de Dieuppeul et ses hommes ont essayé sur place de dissuader la bonne dame de passer à l’acte avec un couteau à la main. Ayant échoué à cet exercice, le commissaire de Dieuppeul a sollicité l’intervention de la BIP. Cette unité d’élite de la Police nationale est parvenue à désarmer la dame en état dépressif qui avait commencé à vouloir se trancher la gorge. Maîtrisée, la dame, qui était blessée, a été évacuée à l’hôpital de Fann par les sapeurs-pompiers, en compagnie des policiers. Les riverains de Liberté 1 ont ovationné et remercié la police, qui a sauvé l’épouse du diplomate congolais.