L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI 3 SEPTEMBRE 2024
KEEMTAAN GI – IL FAUT LES «TUER »!
Vous n’avez pas le sentiment qu’ils sont en train de narguer le nouveau pouvoir qui aurait dû leur fermer définitivement la gueule depuis longtemps ? Par exemple, créer la peur dans leur cartel de brigands en les faisant défiler devant les enquêteurs de la DIC ou les juges d’instruction du Pool judiciaire financier. Avec tout le mal qu’ils ont fait subir à ce peuple, en termes de meurtres, d’arrestations et de tortures de manifestants, sans compter le dépeçage ordonné de l’économie, il ne se trouverait personne à se morfondre sur leur funeste sort, tellement leur braconnage au niveau de tous les secteurs demeure flagrant. Mais plutôt que de les voir trembler devant le sort peu enviable qui les attend, voilà que nos larrons et gredins se sentent suffisamment forts et confiants au point de défier le nouveau pouvoir avec leur Livre Blanc souillé du sang de centaines de jeunes morts sans compter ceux dont la vie a été bousillée en prison. Ils auraient dû l’intituler « Livre Rouge » d’ailleurs… Un livre dans lequel ne figure curieusement pas le bilan immatériel du Chef marqué par des meurtres, des emprisonnements, des actes de torture, des restrictions de libertés... Avec de tels gens, point de compassion. Il faut la méthode forte et une implacable rigueur dans les sanctions. La plus grande erreur du nouveau pouvoir, c’est d’avoir tardé à mettre en œuvre la reddition des comptes qui devait précéder la suppression de ces institutions inutiles et budgétivores que sont le Cese et le Hcct. Ce qui s’est passé depuis plus de cinq ans dans ce pays relève d’un crime organisé. L’émergence que l’on nous promettait n’a servi qu’à rendre riches des copains et des coquins. Et c’est là où l’on attend le nouveau pouvoir qui tarde à ordonner la reddition des comptes par les tenants de l’ancien régime. Ce qui aurait permis de « tuer » toutes ces grandes gueules qui commencent à reprendre confiance. Quand des énergumènes qui ont participé au braconnage de Galsen se permettent de tirer la langue au pouvoir de BDF jusqu’à se mesurer à lui tout en lui promettant la mort, il faudrait que l’Etat leur montre toute sa puissance. A moins que le peuple ne se charge de le faire lui-même. Comme au Kenya où les jeunes avaient lancé il y a quelques semaines l’opération « Occupy Parliament » et envahi l’Assemblée nationale de ce pays-là qu’ils ont brûlée partiellement. Oui, il faut que les jeunes Sénégalais envahissent Place Soweto et foutent dehors tous ces députés inutiles de Benno qui nous emmerdent ! Les mêmes qui parlent d’une situation de crise alors qu’ils sont les vils artisans de la situation économique dramatique de ce pays. De tels individus, il faut les prendre à la gorge plutôt que de les laisser s’organiser avec leurs rapines. Les laisser s’organiser, ce serait le plus grand danger qui guette le nouveau pouvoir qui a en face de lui des crapules milliardaires. Qui ne reculeront devant rien pour défendre leurs biens mal acquis !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
DES LYCEES-ARMEES ET LE PRYTANEE MILITAIRE DE ST-LOUIS
L’Etat cherche-t-il à mettre fin à l’histoire mémorable du Prytanée militaire de St-Louis ? Le nouveau concept de Lycées-Armées balancé par le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy, et son homologue des Forces Armées, le général Birame Diop, laisse en tout cas dubitatif. En effet hier on a appris que le ministère de l’Education nationale et celui des Forces armées ont annoncé la création de Lycées Nation-Armée pour la qualité et l’équité (LYNAQE), lesquels accueilleront 604 élèves, de la 6e à la Terminale, sélectionnés par voie de concours. Les premiers établissements à ouvrir leurs portes seront ceux de Sédhiou et de Kaffrine dès l’année scolaire 2024-2025, précisent-ils dans un communiqué de presse. Les appels d’offres pour le recrutement des personnels enseignants et supports, ainsi que les concours d’entrée des élèves, seront lancés dès le début du mois de septembre. L’objectif est d’assurer la sélection des meilleurs profils pour ces lycées d’excellence, précise le texte. ‘’Cette initiative ambitieuse, dont le socle est l’éducation aux valeurs, marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre de la société éducative, visant à renforcer l’excellence académique et civique des jeunes Sénégalais’’, soulignent les deux ministères. À terme, ce modèle sera étendu à travers le Sénégal, avec l’ouverture d’un LYNAQE dans chacun des 46 départements du pays, selon les orientations du Premier ministre. Le ministère de l’Education nationale et le ministère des Forces armées appellent tous les acteurs de l’éducation, les parents et la société entière à soutenir ce projet novateur, qui contribuera à former ‘’une jeunesse sénégalaise plus forte, responsable et engagée au service de la nation’’. Seulement voilà, ce modèle de Lycées-Armées fait penser singulièrement au Prytanée militaire de Saint-Louis. Les ministres de l’Education nationale, Moustapha Guirassy, et des Forces Armées, général Birane Diop, sont muets sur le sort réservé à cet établissement d’excellence qui a formé des milliers de cadres sénégalais et africains.
AFFAIRE ONAS LE MINISTRE DE LA JUSTICE ANNONCE UNE ENQUETE
L’affaire des marchés de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) va faire l’objet d’une enquête judiciaire. L’information émane du ministre de la Justice, le magistrat Ousmane Diagne, qui faisait face aux députés hier lors du vote du projet de loi de dissolution du CESE et du HCCT. « Pour le cas de l’Onas, je peux vous assurer que, sur mes instructions, une enquête complète a été déjà ordonnée sur l’ensemble des faits », a indiqué le ministre de la Justice. « Je peux vous donner ma parole que, sur cette affaire, la lumière sera faite», a assuré Ousmane Diagne. Depuis quelques semaines, une polémique sur des marchés passés par l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (Onas), oppose Cheikh Dieng, ex-Directeur général de la structure, et son ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye. Par ailleurs, le ministre de la Justice a aussi révélé devant les députés que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale modifié a été promulgué depuis le samedi 31 août par le président Bassirou Diomaye Faye.
ASSEMBLEE NATIONALE MOTION DE CENSURE CONTRE LE GOUVERNEMENT DE SONKO
Jouant sur le temps d’une dissolution annoncée le 12 septembre prochain suite à l’éclairage du Conseil constitutionnel obtenu par le président Bassirou Diomaye, Benno Book Yakaar veut faire souffrir la majorité présidentielle. Abdou Mbow, le président du groupe parlementaire Benno Bok Yakaar a annoncé hier le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko ce mardi. « Un gouvernement qui est aujourd’hui dans les scandales, un Premier ministre qui ne veut pas venir débattre avec la représentation nationale. C’est pourquoi, après avoir constaté tout cela, dès demain, je vais déposer une motion de censure pour faire tomber le gouvernement. Et j’ai discuté avec des collègues parce que ce gouvernement dirigé par un incompétent ne peut plus continuer à être dans ce pays », a indiqué le député Abdou Mbow, lors de la séance consacrée à l’examen du projet de loi portant suppression du Hcct et du Cese.
FUSION PATRONALE CNES/CNP ANNONCEE
C’est Amadou Seck vice-président du Conseil national du patronat (CNP) qui a vendu la mèche hier. La Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) et le Conseil national du patronat (CNP) vont ‘’fusionner” pour permettre au patronat de parler ”d’une seule voix” face au gouvernement. Les deux organisations regroupent pratiquement‘’90% des entreprises formelles dans divers secteurs d’activités’’ qui vont de l’agro-alimentaire au gaz, en passant parle pétrole, les filières tomate et riz et même des concessionnaires automobiles. Amadou Seck, qui participait à la réunion préparatoire des états généraux de l’industrie et du commerce, a donné les contours du projet de fusion. ‘’Aujourd’hui, avec l’avènement du Projet [Nouveau référentiel des politiques publiques], les nouvelles autorités veulent parler avec le patronat d’une seule voix. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) et le Conseil national du patronat (CNP), qui sont les deux structures plus importantes du patronat, vont fusionner’’, a-t-il annoncé. Selon Amadou Seck, le processus lancé dans ce cadre pourrait arriver à terme ‘’d’ici la fin de l’année’’. ‘’Je crois que c’est une très bonne chose qui permet aujourd’hui au secteur privé d’être renforcé, parce qu’on nous a toujours reproché d’être divisés et je crois que c’est une amorce’’, a indiqué Amadou Seck, par ailleurs président de l’Union des prestataires industriels et commerçants du Sénégal (UPIC). Selon lui, cette nouvelle démarche permettra à ces organisations de ‘’fusionner’’ leurs branches d’activités, comme l’industrie, le commerce et les assurances, pour ‘’pouvoir parler d’une même voix’’, ce qui ”sera bénéfique pour les autorités et pour le patronat’’.
MIGRATION CLANDESTINE 20 JEUNES DE MBOUR DISPARAISSENT EN MER
La migration clandestine des jeunes Sénégalais vers l’Europe, notamment via l’Espagne, reste un phénomène préoccupant. Selon les dernières informations, plus de 20 jeunes du quartier Téfess, à Mbour, sont portés disparus en mer. Au Sénégal, les drames liés à l’émigration clandestine continuent de faire l’actualité. À Mbour, le quartier Téfess est dans l’émoi, après la disparition de plus de 20 jeunes en mer. Ndiallo Guèye, sœur de l’un des jeunes portés disparus, s’est confiée à l’APS.
NECROLOGIE : DECES DU DEPUTE MODY SY
Au moment où les députés de la 14 législature discutaient du projet de loi sur la dissolution du CESE et HCCT, un député quittait ce bas monde. Il s’agit de l’ancien parlementaire Mody Sy. L’homme est resté célèbre à cause de son engagement aux PDS aux côtés du Pape du Sopi. Figure de proue du PDS à Matam, il a connu les années de braise des libéraux. Arrêté à la suite de l’assassinat de Me Seye en 1993, il avait été violemment torturé dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Thiong. D’ailleurs un rapport de l’Ong Amnesty International révélait à l’époque que, pour contraindre Mody Sy à avouer qu’il avait fourni des armes utilisées lors de l’assassinat, il avait reçu des décharges électriques aux doigts et aux parties génitales. L’homme trainera les séquelles de cette torture durant toute sa vie. Après le PDS, il a déposé son baluchon politique à l’Alliance pour la République. Macky Sall l’avait nommé président du conseil d’administration de la Sones. Décédé ce lundi à Joal, Mody Sy sera enterré ce mardi à Matam.