L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI - LES FRIPOUILLES
Gare à l’escalade verbale. On a comme l’impression qu’ils ruminent leur colère, attendant l’occasion d’appliquer la loi du talion à ces autres Sénégalais qui ne pensent pas comme eux. « Quiconque nous gifle, nous la lui rendrons », a déclaré sans trembler un ancien acteur des « Navétanes » devenu ministre de la République par ses contorsions politiques. Lui, la violence, il connait ! Il faut punir à la mesure de l’affront ces gueux qui ont osé s’en prendre à la République marron-beige et faire vaciller le fauteuil présidentiel. Nos parvenus et nouveaux riches depuis 2012 ne sont donc pas disposés à ravaler leur colère. Les mots volent bas. C’est à la limite si on n’a pas touché le fond avec le discours extrémiste et haineux des fripouilles qui veulent perdre le Chef et brûler définitivement le pays. Et c’est un danger quand un confrère cultive la haine jusque dans ses écrits pour traiter un opposant avec qui il ne partage pas la même vision et qu’il déteste sans s’en cacher, de « Casaçais ». Allons ! Apparemment, il ne restait que ça. Venant d’un patron de presse qui préside une fédération internationale de journalistes, c’est pour le moins grave. C’est un danger pour la communauté qu’il devait cimenter plutôt que de tenter sa division. L’opposant qu’il ne porte pas dans le cœur est un Sénégalais comme lui. Son discours est haineux et dangereux tout autant que la sortie des ministres. La meute est ainsi lâchée pour organiser des meetings avec des discours encore plus inflammables que ceux de l’autre. Ces ministres de la République ont assurément ouvert la poudrière, accusant explicitement les militants de Pastef d’être les auteurs de la mort des manifestants avec l’insinuation de l’islamisme salafiste. Il ne restait plus que ça. Le Sénégal est en danger et les pyromanes semblent être du côté du Chef qui a l’impérieux devoir de les rappeler à l’ordre. Ou de s’en éloigner. Définitivement !
KACCOOR BI
PILLAGE DES CAVES UN BOUDJOUMAN RETROUVE IVRE MORT DANS « AUCHAN »
Le pillage des supermarchés « Auchan » consécutif aux émeutes de la « Résistance » n’a pas encore fini de livrer ses secrets et conséquences sur une jeunesse en déperdition. Dans une de ses dernières livraisons, « Le Témoin » quotidien avait révélé la mésaventure de ces talibés qui s’étaient régalés avec des pâtées pour chiens et chats. C’était lors du saccage du supermarché « Auchan » sur les deux voies de Sacré-Cœur à Dakar. Rappelons-le, après le passage des pillards, ce jour-là, ce fut au tour des talibés et autres badauds de se ruer sur les rayons de nourriture pour animaux regorgeant de produits comme les croquettes, gelées, pâtés, snacks etc. Selon un des vigiles d’Auchan contacté par « Le Témoin », les pauvres avaient confondu ces pâtées avec du « Corned-Beef ». Hors du magasin dévasté, plus précisément sur le vaste parking, des enfants de la rue se disputaient également des cartons de vin rouge dont ils ignoraient que c’était de l’alcool. « Ils ont ramassé ces produits alcoolisés éparpillés partout dans la rue » se désolait-il. Deux semaines après les émeutes, « Le Témoin » vous file un fait insolite passé inaperçu. Justement dans ce magasin « Auchan », les « Boudjouman » et autres marginaux avaient pris pour cible la cave ou le rayon dédié aux vins, aux whiskys et bières de luxe. Dans la mêlée, certains pillards se sont empressés de boire sur place autant de bouteilles d’alcool que possible. Un véritable cocktail de feu ! C’est dans ces circonstances qu’un « Boudjouman » s’était écroulé ivre mort…ou presque. « C’est au moment où on faisait le constat des dégâts vers 03 heures du matin que l’homme a été retrouvé dans un coma alcoolique. Ce sont les policiers en patrouille qui sont venus le sortir avant de l’embarquer vers le commissariat de police. Heureusement, le « Auchan » n’a pas été incendié, sinon l’homme serait mort calciné » révèle un des vigiles d’ « Auchan » Sacré-Cœur au « Témoin » quotidien.
HOPITAL LE DANTEC LES MEDECINS MENACENT D’ALLER EN GREVE
Votre quotidien « Le Témoin » vous révèle une information qui risque d’achever les milliers malades de l’hôpital Le Dantec. Depuis plusieurs semaines, médecins, infirmiers et autres personnels de santé multiplient des réunions de crise en toute discrétion pour déplorer leurs conditions de travail. Ils disent ne pas comprendre qu’un hôpital aussi stratégique que « Le Dantec » n’ait pas même de salle de consultations. Comme quoi, la plupart des professeurs, médecins et infirmiers consultent les patients dans leurs propres bureaux. Pire, disent-ils, l’hôpital Le Dantec est paralysé par des chantiers ou chantiers « inutiles » à n’en plus finir alors que la structure souffre d’un plateau technique élevé. « La plupart des blocs opératoires ne sont pas fonctionnels » déplore un syndicaliste de l’hôpital avant de laisser entendre que de nombreux fournisseurs peinent à être payés par la direction générale de l’hôpital. « C’est cette situation qui freine l’avancement des travaux au niveau de l’hôpital où partout il y a des gravats et matériaux de construction » fustige-t-il. Toujours est-il que « Le Témoin » jure que les personnels de santé menacent d’aller en grève « dure » et « illimitée ». D’ailleurs, ils préparent un mémorandum dans le but de prendre l’opinion à témoin.
DR AUGUSTIN TINE « RIEN NE JUSTIFIE DE TELS ACTES DE VANDALISME…»
Le directeur de cabinet politique du président de la République, Macky Sall, a tenu un point de presse pour regretter les récentes manifestations qui ont occasionné une « dizaine de morts dans notre pays suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko ». En sa qualité de coordonnateur communal de Benno Bokk Yakaar de Fandène — et aussi responsable départemental de Thiès —, le maire Dr Augustin Tine dit condamner jusqu’à la dernière énergie « ces actes de vandalisme ayant accompagné ces troubles d’une gratuité extraordinaire que rien ne pouvait justifier ». Ce d’autant qu’« à l’origine il s’agit d’un problème privé opposant deux justiciables sénégalais, qui malheureusement a été transformé en un conflit politique ». Aussi le maire de Fandène de se désoler des « relents insurrectionnels et terroristes qui se donnaient à lire dans certains actes commis par ces vandales au cours desdits évènements ». Il a regretté « les pertes en vies humaines » ainsi que « celles de biens appartenant à des concitoyens, dont le seul tort est d’oser s’investir selon les moyens dont ils disposent, dans la recherche du développement de notre pays ». Le responsable de l’Apr n’a pas manqué de se réjouir de « la réaction du chef de l’Etat. Macky Sall, en plus d’avoir fait baisser la tension et installé un climat d’apaisement, a rappelé que le Sénégal est avant tout un Etat de droit où tous les citoyens ont une égale dignité et un égal accès à l’administration de la justice ». Dr Augustin Tine de poursuivre que « dans la même veine le principal protagoniste dans cette affaire a fini par déclarer sa disposition à aller régler ce différend dans les cours et tribunaux ». Le maire de Fandène invite les Sénégalais à « faire davantage preuve de lucidité et de patriotisme en considérant que l’urgent combat qui mérite d’être mené sans réserve par nous tous c’est de mettre hors d’état de nuire la pandémie de la Covid-19 qui n’a pas fini d’imposer ses innombrables ravages à nos vies et à l’économie ».
ME MALICK SALL, MINISTRE DE LA JUSTICE «LES LUTTEURS SONT MES PARTENAIRES...»
Le ministre de la justice, Me Malick Sall, en fils du Fouta, a participé ce week-end à l’activité des responsables politiques du terroir. Me Malick Sall a profité de l’occasion pour éclairer l’opinion sur sa sortie qui lui a valu la colère des lutteurs : «vous savez, en tant qu’avocat, parfois, avec le verbe je peux être incompris, mais je peux vous assurer que nous sommes actuellement de bons partenaires», explique le garde des sceaux pour rassurer que les lutteurs sont revenus à de meilleurs sentiments à son endroit. Selon notre confrère « Dakaractu », il est même prévu qu’ils l’accompagnent durant la campagne électorale et que Me Malick Sall devra faciliter leur audience auprès du chef de l’État pour exposer leurs doléances, surtout rencontrées en période de covid-19.
SONDAGE
Très intéressant, ce mini-sondage dont a fait état la ministre du Pétrole et de l’Energie, Mme Sophie Gladima Siby. En réunion avec les responsables de la mouvance présidentielle du département de Mbour pour l’élaboration d’une plateforme numérique en faveur des jeunes demandeurs d’emplois, elle, aurait, selon nos confrères de L’AS quotidien, fait état d’un sondage injustement passé inaperçu. En effet, à l’en croire, dans la commune de Joal-Fadiouth dont elle est le maire, 68 % des jeunes de 15 à 38 ans interrogés ont soutenu que le Gouvernement n’a rien fait pour la population ! « Pour renverser cette tendance, écrit le confrère, le ministre du Pétrole et de l’Energie a appelé les responsables politiques à changer d’approche. » Il était temps, surtout qu’il ne reste que trois an d’ici à 2024 !
FOUTA TAMPI
Et pendant que les Farba Ngom et autres étaient allés jusqu’au Fouta, dans le lointain département de Matam là-bas, pour riposter à des manifestations qui se sont terminées il y a plus de deux semaines et avaient eu lieu essentiellement à Dakar, mais aussi dans le Sud du pays, des jeunes du Fouta, justement, se faisaient entendre à Dakar. Estimant que le pouvoir n’a rien fait à Dakar au Fouta, ces jeunes s’étonnent que le camp présidentiel dépense une centaine de millions de francs pour financer un meeting au moment où les hôpitaux du Fouta manquent de tout, et notamment de respirateurs, en pleine pandémie de coronavirus. Ces jeunes, dont la manifestation a été interdite, ont crié à tue-tête : « Fouta tampi ! » Le Fouta est fatigué. Ou, plutôt, le Fouta est Foutu. Une manière de dire à Farba Ngom et autres que c’est à Dakar que la riposte devait se faire au moment des manifestations et non au Fouta 15 jours après que la paix soit revenue !