L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI - SERMENT … D’HYPOCRISIE
A la place du serment d’Hippocrate, nos médecins affiliés au SAMES font carrément dans le serment… d’hypocrisie. Assurément, dans ce pays où tout marche à l’envers, vouloir priver la population pendant 48 h de soins parce que des collègues font l’objet d’une procédure judiciaire initiée par le parquet de Louga après la mort de 4 bébés semble insensé, incompréhensible et abject à la limite. C’est simplement une manière de violer le serment d'Hippocrate qui est un serment traditionnellement prêté par les médecins, chirurgiens-dentistes et les sages-femmes en Occident avant de commencer à exercer. Le texte original de ce serment, rédigé dit-on au IVe siècle av. J.-C., appartient aux textes de la Collection hippocratique, traditionnellement attribués au médecin grec Hippocrate. Le serment d'Hippocrate peut être considéré comme le texte fondateur de la déontologie médicale. Dans sa forme historique, ce serment n'a pas de valeur juridique, les médecins étant soumis à des codes nationaux régulièrement actualisés. Dans ses formes modernes, la prestation d'un serment médical a gardé sa valeur symbolique. L’attitude attendue était bien sûr de déclarer sa solidarité à l’endroit de collègues doublement éprouvés par le drame de la mort de 4 bébés par pure négligence, mais aussi, déjà, par la sanction populaire. Dans ce contexte, il convenait de laisser la justice faire tranquillement son travail. Mais non que DIABLE, le SAMES démontre par sa grève que le médecin n’est pas un justiciable comme n’importe quel fonctionnaire de l’Etat ou même n’importe quel citoyen accusé jusqu’à la preuve contraire de faits délictueux. A Linguère, il y a bel et bien eu négligence et les coupables doivent payer au nom de la justice rendue au peuple sénégalais par les juges. Dans le silence des salles d’hôpitaux, des crimes sont souvent commis sur des patients qui sont très souvent restés impunis. De nombreuses familles ont été endeuillées, des patients infirmes à jamais sans qu’aucune sanction ne suive ces cas d’erreurs ou de négligences médicales. On met souvent dans notre pays tout cela sur le compte de la fatalité divine au grand désespoir de familles blessées au plus profond de leurs âmes ou de leur chair. Le SAMES, cette fois-ci, fait fausse route. Ce même s’il convient de se demander si la responsabilité morale du ministre de la Santé n’est pas engagée dans ce drame de Linguère. Pour le reste, la grève du Sames est malvenue car c’est comme si les parents des bébés victimes n’ont pas droit à la justice. Nous faire croire à autre chose, c’est du foutage de gueule du Sames à l’endroit des Sénégalais. Mais comme l’Etat s’est singularisé par sa faiblesse dans nombre de situations de ce genre…
KACCOOR BI
PRETENTION
C’est l’histoire de cet oiseau qui, juché sur le dos d’un éléphant dont il dévorait les tiques, s’écrie soudain à l’endroit du pachyderme : « attention, tiens-toi bien et cramponne-toi, car je vais m’envoler ! » Comme si l’envol de cet oiseau lilliputien aurait pu désarçonner le mastodonte ! C’est un peu cette prétention que nous rappelle la « demande » faite par Lamine Diack à nos compatriotes à l’occasion de son retour à Dakar hier. Selon ses supporters, l’ancien patron de l’athlétisme mondial, assigné à résidence en France pendant près de six ans et condamné à quatre ans de prison dont deux ferme pour corruption, aurait demandé aux Sénégalais de ne pas lui réserver d’accueil populaire. Il se surestime, le vieux Lamine Diack. Comme si l’idée avait effleuré la tête d’un seul Sénégalais d’aller accueillir un homme qui a autant fait honte à notre pays à la tête d’une aussi prestigieuse fédération mondiale ! Après nous avoir couverts d’opprobre, avec son fils Massata, le vieux Lamine Diack ne nous dira quand même pas qu’il espérait un déferlement populaire pour lui à la suite de ce retour honteux au bercail !
PAPE GORGUI NDONG : « IL N’Y AURA PAS DE DEUXIEME VAGUE SONKO A PIKINE OUEST »
« Il n’y aura pas de deuxième vague. Parce que moi, Pape Ndong, personne ne va plus m’empêcher d’agir. En tout cas, en ce qui concerne ma commune. Ousmane Sonko ne va jamais soulever une deuxième vague dans la commune de Pikine Ouest, qu’il aille voir ailleurs à l’intérieur du pays mais pas ici dans ma commune » souligne Pape Gorgui Ndong (voir interview suite en page 3). Le maire de Pikine Ouest ajoute que « Ni Macky Sall ni personne n’y pourra rien parce que je n’écouterai plus personne la prochaine fois. Sonko m’aura en face de lui s’il essaie et il dédommagera les victimes de tous les dégâts qu’il provoquera. Je sais qu’il enverra des hommes ici car c’est sa manière de faire mais je le retrouverai chez lui quand j’aurai fini avec eux. C’est la raison pour laquelle je vous dis qu’il n’y aura pas de deuxième vague parce qu’on ne lui donnera pas cette opportunité. Je demande à ceux qui sont au Palais de gérer là-bas leurs affaires et de nous laisser gérer nos affaires politiques. J’attends les manifestants de pied ferme et si Ousmane Sonko tente quoi que ce soit, il ne passera pas la nuit chez lui ».
FILIERE AVICOLE LA TUTELLE MISE SUR UN SYSTEME INFORMATIQUE POUR LA RELANCE
Durement impactée par la Covid 19, la filière avicole va connaître des changements majeurs pour faire face aux facteurs exogènes. L’annonce a été faite hier par le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop, lors d’une visite à Bayakh dans l’usine d’abattoirs de la SEDIMA avec son homologue Aminata Assome Diatta en charge du Commerce et des petites et moyennes entreprises (PME). Il s’agit d’un système d’information et de gestion des données à la filière dont le plan a été validé le 28 avril. Un outil qui va permettre aux autorités d’avoir un cadre pour relancer l’activité avicole. « C’est un départ pour construire des politiques beaucoup plus pointues à même d’anticiper sur les facteurs exogènes à l’instar de la Covid 19 qui nous a causé des moins-values dans la filière », a indiqué Aly Saleh Diop. « C’est pour cette raison que cette mesure a été prise en 2005 de protection de notre pays pour permettre aux acteurs que vous êtes d’avoir la certitude de travailler dans un environnement qui vous permettra de développer la filière », a-t-il ajouté au terme de la visite. Depuis quatre mois et de manière inclusive, selon le ministère, des concertations sont menées avec les industriels et les autres acteurs de la filière. Un travail qui, à terme, permettra selon le ministre de relancer l’activité avicole. « Nous allons accompagner davantage la filière avicole industrielle intensive et semi intensive, mais aussi l’agriculture traditionnelle et rurale. Tout ceci combiné nous pensons que dans les cinq prochaines années le Sénégal va retrouver sa place », a-t-il confié.
APPROVISIONNEMENT DU MARCHE EN POULETS UN DEFICIT DE 10 % NOTE SELON LE MINISTRE AMINATA ASSOME DIATTA
En visite hier lundi dans l’usine d’abattoirs de la Sedima, à Bayakh, le ministre Aminata Assome Diatta a tenu à rassurer les consommateurs quant au bon approvisionnement du marché en poulets, ceci malgré le déficit de 10% noté sur le marché à quelque deux jours de la fête de Korité. Le ministre du Commerce compte ainsi sur l’apport des industriels qui réalisent 60 % de la production avicole pour résorber le gap. « Il est noté certes une certaine hausse des prix, ce qui indique qu’il y a un léger déficit dans la disponibilité du poulet et nous pensons que ce déficit sera très rapidement résorbé avec l’abattage des poulets dans les autres entreprises et à travers les acteurs et autres organisations », a soutenu Aminata Assomme Diatta. Des propos confortés par son homologue qui dit être réconforté au-delà du contexte post Covid. « Les estimations font état d’une demande de l’ordre de 10 millions de poulets. En les croisant avec le volume de poulets mis dans les fermes il y a à peu près 45 jours, nous sommes à un déficit de 10 %. Autrement di, on a une couverture qui ne devrait pas être loin de 90 % de la demande », a souligné Aly Saleh Diop. En compagnie du ministre de l’Elevage et des productions animales, Aminata Assome Diatta a réitéré son appui aux acteurs du secteur avicole durement impactés par la pandémie de Covid 19. Un engagement qui sonne comme la fin de la galère pour la directrice de l’usine. Par ailleurs, elle a tenu à expliquer à ses hôtes du jour les péripéties de la filière durant la pandémie. « Nous avons vécu des moments extrêmement difficiles. Nous sommes conscients de notre place de leader et nous assumons. Il faut noter que cet abattoir a été fermé pendant plus de cinq mois. Nous nous sommes battus pour préserver ces emplois et nous nous félicitons pour le plan de relance », s’est réjouie Anta Babacar Ngom.
PORT DE DAKAR L’EMISSION OBLIGATAIRE DE 60 MILLIARDS SANCTIONNEE POSITIVEMENT PAR WARA
Le Port Autonome de Dakar avait émis en 2020 un emprunt obligataire de 60 milliards de FCFA avec appel public à l’épargne pour une durée de 7 ans. Pour sa première notation, l’agence de notation WARA assigne la note de « A- » à cette émission obligataire. La perspective est « stable ». West Africa Rating Agency (WARA) a annoncé hier la publication de la première notation en mai 2021 de l’émission obligataire du Port Autonome de Dakar, pour un montant de 60 milliards de francs CFA. La note assignée par WARA est de « A- ». Cette note correspond à celle de l’émetteur, le Port Autonome de Dakar, puisque l’émission est considérée comme senior, en l’absence de tout élément de subordination ou, au contraire, de collatéralisation. Sur l’échelle régionale de WARA, la notation de l’émission obligataire, d’une maturité de 7 ans, amortissable annuellement de façon linéaire pendant 7 ans après une période de différé initiale de 2 ans, est bien ancrée en grade d’investissement.
PORT DE DAKAR UN REDRESSEMENT FINANCIER JUGE SPECTACULAIRE
Si l’agence Wara a noté positivement le Port de Dakar, c’est surtout pour saluer le travail titanesque abattu par le directeur général Aboubacar Sédikh Bèye. Selon WARA, la notation du Port de Dakar reflète sa localisation géographique qui constitue un avantage compétitif naturel. Le Port peut en outre s’appuyer sur un modèle opérationnel dit de « port propriétaire », lui conférant des avantages immédiats et importants. Le niveau de compétence de l’équipe de direction en place est aussi un atout : le redressement spectaculaire de la situation financière du Port depuis 2017 en est une parfaite illustration, selon l’agence de notation. Enfin, le port dispose désormais d’un plan stratégique 2019- 2023 clair, cohérent et réaliste, lequel s’inscrit dans une vision à plus long terme ambitieuse mais logique. Cet emprunt obligataire de 60 milliards FCFA vise à financer le développement du Port de Ndayane, plus précisément les travaux des Infrastructures Maritimes Communes, et de la Zone Industrielle Portuaire. Cet investissement rentre dans le cadre de la phase 1 (2019-2023) des projets structurants qui devraient amener le Port Autonome de Dakar à atteindre son objectif de devenir un hub logistique incontournable de la sous-région à l’horizon 2035. Au même titre que la notation du Port Autonome de Dakar, celle de son émission obligataire (A-/Stable) est structurellement tributaire de la bonne exécution de sa stratégie de diversification géographique et par métiers, tantôt par croissance externe, tantôt par expansion organique. WARA justifie les notations du Port Autonome de Dakar et la perspective qui leurs est attachée par le fait qu’à fin 2020, le PAD a réussi à : (i) redresser sa situation financière ; (ii) se doter d’un plan réaliste à horizon 2023 ; sécuriser le financement de la première phase des investissements structurants. Il conviendra désormais (i) de mettre à exécution ce plan pour améliorer les performances opérationnelles et pérenniser son équilibre financier ; et (ii) de lancer les projets structurants et transformer le port en une plateforme logistique d’envergure régionale.
ELECTIONS LOCALES MACKY SALL FIXE UNE NOUVELLE DATE DU 23 JANVIER 2022
Au moment où nous bouclions cette édition le ministre de l’Intérieur dans un communiqué annonce la tenue pour le 23 janvier 2022 des élections locales, conformément aux dispositions de l’article 1er de la loi numéro 2021-24 du 12 avril 2021 portant report des élections territoriales. Le Président de la République, Macky Sall a, par décret numéro 2021-562 du 10 mai 2021, fixé la date du prochain scrutin pour le renouvellement général du mandat des conseillers départementaux et municipaux au dimanche 23 janvier 2022. L’opposition qui voulait des élections en décembre n’a pas finalement obtenu gain de cause.