L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI - TOUS A DUBAÏ !!!
Ah l’Orient et ses fastes ! Ah, les émirats du Golfe et leurs mirages, leurs voluptés, leurs tours futuristes sorties du désert ! Ah, ces cheikhs riches aux as et leurs chéquiers ! Ah, ce luxe insolent de ces paradis terrestres bâtis avec l’argent du pétrole et du gaz ! De l’argent qui coule à s’y noyer. Ah, ces splendeurs dignes des contes des Mille et une nuits ! Ah, ces bédouins qui sont passés en moins d’un demi-siècle des chameaux aux jets privés voire, il y a quelques mois, à une navette spatiale ! Evidemment, tout cela, les Sahéliens que nous sommes y résistons difficilement. L’Orient exercera toujours une attraction irrésistible sur les pauvres Nègres que nous sommes. On comprendra donc aisément que, pour une simple foire commerciale — car l’Exposition universelle, ce n’est pas autre chose —, le président de la République ait foncé, toutes affaires (politiciennes !) cessantes, à Dubaï pour s’y prélasser. Et puisqu’il s’agit du Golfe, particulièrement des Emirats Arabes Unis, nos autres dignitaires ne pouvaient, pour rien au monde, rater ce déplacement. Résultat : tout le monde (ministres, directeurs généraux de sociétés, responsables politiques, opérateurs économiques vivant sous perfusion étatique, courtisans, maîtresses et griots…) s’est rendu à Dubaï dans le sillage du Chef. Lequel rêve lui-même d’être un petit émir du Sahel à partir de 2023 lorsque, d’après ce que l’on prétend, le pétrole et le gaz sénégalais commenceront à être produits et commercialisés. L’occasion était donc tentante pour le Chef d’aller montrer aux princes et autres émirs du Golfe qu’il sera bientôt un des leurs. A preuve, n’a-t-il pas acquis, comme eux, un jet privé… pardon un avion de commandement ? Dire qu’à l’Exposition universelle de Shanghai tenue il y a quelques années, le président Abdoulaye Wade s’était fait représenter par son ministre du Commerce seulement ! C’est oublier que, pour Macky Sall, il n’y a pas de petit événement
KACCOOR BI
BEBE MORT CALCINE A LA CLINIQUE DES MADELEINES LE DIRECTEUR ET 03 AGENTS, PLACES EN GARDE-A-VUE
La négligence criminelle ayant abouti à la mort par asphyxie du bébé Roya Saleh a connu hier des développements policiers. Le directeur de la Clinique des Madeleines, Mahmoud Aïdibé, le pédiatre Dr Hussein Joubaïly, une infirmière et une aide-soignante ont été placés hier en position de garde-à-vue par la police du commissariat du Plateau. La machine judiciaire a été actionnée suite à la plainte des parents du bébé qui a connu une mort atroce puisqu’il a été asphyxié et carbonisé suite à des négligences intolérables. Selon les faits rapports hier par les confrères, les services de pédiatrie de la clinique des Madeleines ont placé le bébé de trois jours sous photothérapie (lumière UV) suite à une jaunisse. Apparemment, le bébé a été oublié dans l’appareil jusqu’à ce qu’il soit asphyxié et carbonisé par la lumière UV. Le directeur de cette clinique, l’une des plus huppées de Dakar, Mahmoud Aîdibé, et trois de ses agents ont passé leur première nuit dans les locaux du commissariat de Plateau. Les quatre mis en cause sont visés pour homicide involontaire. Ils seront présentés dans les jours à venir devant le Procureur qui pourrait les inculper pour homicide involontaire. Cette affaire rappelle celle du service de pédiatrie de l’hôpital Maguette Lô de Linguère où quatre nouveau-nés avaient perdu la vie dans des conditions atroces suite à l’incendie d’une couveuse artisanale dans laquelle on les avait placés.
ZIGUINCHOR SANGLANTE BATAILLE ENTRE PRO-SONKO ET PRO- DOUDOU KA
Le quartier Boucotte de Ziguinchor a été hier aprèsmidi le théâtre d’une violente altercation qui aurait opposé des partisans du directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), Doudou Ka, et militants d’Ousmane Sonko qui effectue depuis quelques jours une visite dans la ville d’où il est originaire. La bataille sanglante a eu lieu dans le quartier Boucotte considéré comme le poumon économique de Ziguinchor. Présent dans la capitale du sud depuis la semaine dernière, le président de Pastef, Ousmane Sonko, effectuait des visites de proximité pour asseoir sa base et présenter des condoléances. Ce lundi après-midi, il devait rencontrer les opérateurs économiques de l’Unacois au niveau du quartier de Boucotte, selon notre correspondant à Ziguinchor, Jean Diatta. Hélas, le lieu de la rencontre entre le dirigeant de Pastef et les opérateurs économiques était situé à côté de la maison du directeur général de l’AIBD. Ce qui a fait penser à des militants de Doudou Kâ que le leader de Pastef venait les provoquer et il s’en est suivi une bagarre. Selon un premier bilan, plusieurs militants de Pastef auraient eu des blessures graves. D’ailleurs ils ont été transférés aux urgences de l’hôpital régional de Ziguinchor. Du côté de Pastef, on nie être à l’origine de cette bataille sanglante. Les partisans de Doudou Ka également signalent que de leur côté aussi il y a eu plusieurs blessés évacués, eux aussi, à l’hôpital. A les en croire, ce sont les éléments de Sonko, qui étaient au nombre de sept, qui les ont attaqués en premier et ils n’ont fait que riposter...
KADIALY GASSAMA NOMME AU MARCHE CENTRAL AU POISSON LE BEAU GESTE DU MINISTRE ALIOUNE NDOYE
L’économiste socialiste Kadialy Gassama a été nommé directeur général du Marché central au Poisson de Pikine par le ministre de la Pêche Alioune Ndoye. L’information a été livrée par nos confrères Les Echos et L’AS du week-end. Jamais sans doute nomination n’a jamais été aussi bien accueillie au sein de la rédaction du Témoin que celle-là. Parce que le socialiste Kadialy Gassama a non seulement le profil de l’emploi puisqu’il est un économiste de talent, ancien directeur commercial de la Sococim, mais encore il est un ami de notre journal. Il a toujours affiché sa disponibilité à apporter son expertise sur toutes les questions à caractère économique. Kadialy a toujours démontré sa liberté de ton et d’analyse sans chercher à la circonscrire à la seule dimension économique des choses. En effet, il est aussi un observateur politique très lucide et un intellectuel doté d’une vaste culture multidimensionnelle. Malgré son talent et, surtout, l’engagement qu’il met à défendre le Parti socialiste où il milite depuis les années 90 — il est un des rares cadres à être resté fidèle à cette formation après la chute du président Abdou Diouf en 2000 — en militant autant au niveau central (il fait partie du bureau politique et du comité central), mais aussi à la base à Rufisque. Hélas, Kadialy Gassama a été longtemps oublié dans la distribution des postes au sein du Ps. Il n’a jamais été nommé député, conseiller économique et social, membre du Haut conseil des collectivités territoriales, n’a pas bénéficié d’un poste de président du conseil ou de directeur général. Il n’a rejoint un cabinet ministériel, celui de M. Alioune Ndoye, que récemment. Malgré tout, l’homme n a jamais manifesté ni eu des états d’âme. Il a su garder toute sa dignité de Khassonké. Toujours bien habillé, le sourire légendaire à la bouche, Kadialy Gassama prenait les choses avec philosophie. Comme dit l’adage ouloff « kou yague si tène di bag feke la fa » Le ministre Alioune Ndoye n’est pas un ami du Témoin, nous le reconnaissons, mais cela ne nous empêche pas de saluer son geste à l’endroit d’un homme bien. Nous tirons notre chapeau au ministre de la Pêche et surtout souhaitons une très bonne chance et une réussite à Kadialy Gassama à la tête du marché central au poisson de Pikine. Voilà enfin une nomination qui vient à son heure !
RENOUVELLEMENT DU DISCOURS DE LA FRANCE EN AFRIQUE
Bien avant le dernier sommet France-Afrique de Montpellier, le Groupe de travail du Sénat avait proposé le renouvellement du discours de la France en matière de promotion du pluralisme politique. « Tout en conservant à l’esprit les exigences de stabilité du continent, le groupe de travail estime que sur le long terme, la démocratie, les droits de l’homme, le pluralisme et l’éthique sont des facteurs d’épanouissement des populations et de cohésion sociale et politique. C’est pourquoi il propose dans le prolongement du discours de la Baule de renouveler le discours français sur la démocratie en centrant ce discours non sur la procédure formelle d’élections, mais sur la notion de pluralisme et de contre-pouvoirs. Il souhaite également tirer les leçons pour notre diplomatie des printemps arabes et d’un dialogue trop exclusivement centré sur l’Etat. Pour cela, il propose de renforcer le dialogue avec les sociétés civiles, notamment à travers les ONG et les collectivités territoriales françaises.
SECURITE DES MINISTERES LA GENDARMERIE SE RETIRE, LA POLICE PREND LE RELAIS
La Gendarmerie nationale a décidé de retirer ses hommes qui étaient chargés de gérer la sécurité dans les ministères, pour les redéployer dans les casernes et les autres territoires de l’intérieur du pays. Selon le site Léral.net, le général Moussa Fall comme Haut Commandant de la Gendarmerie et Directeur de la Justice militaire, a décidé de donner une nouvelle orientation à la Gendarmerie nationale. Pour mener à bien sa mission, il a pris la décision de retirer ses hommes des différents ministères, afin de mieux les redéployer dans les casernes et à l’intérieur du pays. Une maréchaussée dont les principales vocations sont de veiller à la sûreté publique et d’assurer le maintien de l’ordre et l’exécution des lois et règlements. Elle assure aussi la sûreté des campagnes et des grandes routes. C’est ainsi que tous les gendarmes qui avaient en charge la gestion sécuritaire des différents ministères ont été relevés pour laisser les postes au profit des hommes du général de Police Seydou Bocar Yague. Ces policiers sont désormais chargés de veiller à la sécurité de ces institutions, des bâtiments et édifices de la République.
CINQ ROMANS SELECTIONNES POUR LA FINALE DU ‘’PRIX LES AFRIQUES’
La Cene littéraire déclare, dans un communiqué, avoir sélectionné cinq romans pour la finale de l’édition 2021 de son concours en vue de l’obtention du «Prix Les Afriques». «Fille, femme, autre» (Editions Globe), de Bernardine Evaristo, traduit de l’anglais, et «La Danse du Vilain» (Editions Métailié), de Fiston Mwanza Mujila, font partie des livres en lice pour la finale. S’y ajoutent «Les Jango» (Editions Zulma), d’Abdelaziz Baraka Sakin, traduit de l’arabe, et «Les Lumières d’Oujda» (Editions Calmann-Lévy), de Marc Alexandre Oho Bambe. «Mère à mère» (Editions Mémoire d’encrier), de Sindiwe Magona, traduit de l’anglais, fait aussi partie des ouvrages sélectionnés pour la finale de la compétition littéraire. Le Prix Les Afriques+ récompense, depuis 2016, la fiction la plus importante de la littérature africaine et afrodescendante parue au cours de l’année précédant l’annonce du prix», explique le communiqué. Il est décerné chaque année après les votes d’un comité de lecture et d’un jury constitué de «personnalités influentes» de la littérature africaine.