L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - POUR UNE HISTOIRE DE C…
Quand il s’agira d’écrire cette page de l’histoire du Sénégal qui se déroule sous nos yeux depuis la journée du mercredi 03 mars 2021, les scribes se sentiront tout confus. Une première dans les annales. Tout s’est emballé à partir d’une histoire de fesses. « Des canailles s’étaient servies de la candeur d’une dévergondée pour faire goûter le fruit interdit à un redoutable adversaire ». Belle leçon pour la génération future qui pouffera de rire devant nos goujateries primesautières. Une histoire de croupe qui met le feu aux poudres dans ce pays avec déjà deux morts dans les rangs des manifestants face à des forces de l’ordre impuissantes et souvent invisibles et cherchant à sauver, elles-mêmes, leur peau. Dans les deux rangs — ceux des manifestants et des forces de l’ordre —, il s’est produit entre-temps une grande évolution que ceux qui sont en haut doivent apprendre à décrypter. Cette jeunesse qui fait face aux forces de l’ordre est différente de celle qui s’est opposée à Diouf et Wade. Elle est d’une témérité qui frise la folie. A preuve, certaines de ses composantes vont courageusement devant la mort au fond de l’océan ou dans le désert. Dans l’autre camp, nous avons une jeunesse qui s’est engagée dans les corps en tenue pour fuir la précarité. Elle tient à vivre n’est pas du tout prête à se sacrifier pour des hommes politiques qui auront tôt fait de la lâcher dès que des organisations des droits de l’homme réclameront sa tête. Manifestants et flics ou gendarmes sont tous dans le même panier et tenaillés par les vicissitudes de la vie qui n’est pas un long fleuve tranquille. Il serait hasardeux de penser que ce sont les militants de Sonko seulement qui sont dans la rue. C’est plutôt un peuple qui a assisté à trop d’injustices, harassé, englué dans une extrême pauvreté, qui exprime sa colère. Et mardi comme hier, le signal a été donné par de zélés fonctionnaires peu conscients de leur mission, régalienne, mais cherchant à plaire au Prince. Le Sénégal est en danger et c’est maintenant que les religieux doivent faire entendre leur voix pour appeler à la raison celui que l’on avait élu pour approfondir la démocratie mais qui l’a mise complètement à terre. Deux morts en un seul jour, c’est déjà trop. Et surtout, s’il s’agit de jeunes gens à l’avenir assombri. Le cul de Adji Sarr ne valait vraiment pas tout ce chaos dans lequel est plongé notre pays !
KACCOOR BI
LE PDS DÉPLORE VIVEMENT LA SITUATION DE CHAOS DU PAYS
« Le Parti Démocratique Sénégalais suit avec beaucoup de peine la situation actuelle du pays née de l’ouverture, contre le député Ousmane SONKO, d’une procédure judiciaire suite à une plainte déposée contre lui par une concitoyenne du nom de Adji Rabi Sarr. Le PDS constate des violences ayant occasionné la mort de certains de nos compatriotes et des scènes de pillages et de destruction de biens publics et privés dans certaines localités du pays. Une situation que le PDS voulait faire éviter à notre pays depuis le début en demandant la non levée de l’immunité parlementaire du député dans un communiqué signé par le frère secrétaire général national Maître Abdoulaye Wade » indique le porte-parole du PDS, Tafsir Thioye. Avant d’ajouter que « c’est pourquoi, le PDS se félicite du dévouement dont ont fait montre les députés du groupe parlementaire Liberté et Démocratie et certains non inscrits pour empêcher la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko dans le respect des procédure et pratique parlementaire. Le PDS s’oppose vigoureusement contre toute tentative de musellement ou de liquidation d’un opposant par des méthodes non conventionnelles qui ternissent l’image de notre démocratie acquise de haute lutte durant des décennies. Le PDS appelle, ainsi, le régime en place à la sérénité et à la retenue et la population sénégalaise et l’ensemble des acteurs impliqués à faire preuve de maturité et responsabilité pour sauvegarder la paix et la stabilité dans notre pays. Le PDS condamne vigoureusement la violence de quelque bord qu’elle puisse provenir et dénonce avec force le recrutement inadmissible de nervis par le régime en place pour casser des manifestants ». « Le PDS exige une enquête sur la question et des sanctions vigoureuses à l’encontre de toutes les personnes impliquées dans le recrutement et dans la mise en service de ces nervis. Le PDS s’incline devant la mémoire des jeunes tués lors de manifestations et demande l’arrêt immédiat des violences exercées contre les citoyens et invite les forces de défense et de sécurité à faire preuve de professionnalisme dans l’exercice de leur mission de maintien de l’ordre public. Le PDS exige la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et le retour sans délais dans le pays de Karim WADE exilé de force au Qatar. Par ailleurs, le PDS informe l’opinion nationale et internationale de la reprise de ses activités qu’il avait suspendues, au sein du Front de Résistance National (FRN) pour la sauvegarde de nos acquis démocratiques et pour la préservation des libertés individuelles et collectives et le respect de l’Etat de droit au Sénégal » conclut Tafsir Thioye.
Vendredi de manifestations ECOLES ET BANQUES FERMÉES
Ce jour sera le vendredi de tous les dangers. Malgré l’arrêt du gouverneur interdisant toute manifestation à Dakar, le Front de résistance nationale (Frn) a décidé de descendre dans la rue pour dénoncer le « projet machiavélique » du président Macky Sall consistant à liquider des adversaires politiques. Cette plateforme appelle tous les citoyens à investir la rue pour une démonstration de force visant à faire libérer ceux qu’elle qualifie de détenus politiques. Pour éviter des désagréments liés aux manifestations, « Le Témoin » quotidien a appris que plusieurs écoles privées et banques de la place ont décidé de ne pas ouvrir. En tout cas, banquiers et directeurs d’école ont envoyé des messages aux clients et parents d’élèves pour les informer avoir pris un « décret » déclarant ce vendredi férié, chômé et…pleuré.
LES COMMERÇANTS «PEULH FOUTA» BAISSENT RIDEAUX
Conscients du fait qu’ils pourraient constituer des victime collatérales des manifestations prévues ce vendredi à travers le pays tout entier, les commerçants guinéens ont décidé de fermer boutique aujourd’hui. En effet, hier, les représentants de la communauté ont été convoqués à l’ambassade de Guinée à Dakar où des consignes de prudence leur ont été données à répercuter auprès de toutes les associations de ressortissants de ce pays frère. Non seulement il a été demandé aux jeunes Guinéens de se tenir loin de ces manifestations qui ne les concernent pas, mais aussi il leur a été recommandé dans la mesure du possible de rester chez eux. En tout cas hier soir, sur les ondes de « Top Fm », la radio de votre journal, Souleymane Bâ alias « Commissaire », président de l’Association « Moyenne Guinée », a lancé un appel à tous ses compatriotes, leur demandant de ne pas ouvrir leurs magasins, boutiques, kiosques et autres gargotes. Compte tenu du poids de la communauté guinéenne dans notre économie, il y a lieu de craindre des difficultés pour les Sénégalais ! sous pression sociale et judiciaire
LE JUGE MAMADOU SECK S’EST DESSAISI DU DOSSIER SONKO
Convoquée par juge du 8e cabinet d’instruction, Mme Ndèye Khady Ndiaye doit s’estimer heureuse d’avoir pu repartir sous contrôle judiciaire. Pour cause, tous les observateurs croyaient que le juge Mamadou Seck allait la placer sous mandat de dépôt. Une sage décision que les tireurs de ficelles ne pouvaient pas accepter s’agissant d’une dame qui s’est défoulée sur le pouvoir et a défendu courageusement Ousmane Sonko. En tout cas, le fait de placer Ndèye Khady Ndiaye sous contrôle judiciaire n’aurait pas été du goût de certains faucons de l’Apr. Face aux attaques et pressions judiciaires de tous bords, le juge Mamadou Seck s’est dessaisi du dossier Ousmane Sonko. Une décision qui a surpris le procureur de la République Serigne Bassirou Gueye qui n’a fait autre que confier le dossier au doyen des juges Samba Sall qui s’est porté volontaire pour le piloter désormais. Pour « Le Témoin » quotidien, c’est regrettable que le juge Samba Sall soit considéré comme le « Lucky Luke » de la magistrature par ses pairs c’est-à-dire le juge qui emprisonne plus vite que son ombre. Autrement dit, Ousmane Sonko risque d’être conduit demain à la « Seras », pardon aux abattoirs de Rebeuss. les sièges de l’obs, rfm et le soleil attaqués
DES VÉHICULES BRULÉS ET CAILLASSÉS
La presse est passe de payer les frais des manifestations qui secouent Dakar. Hier, une horde de jeunes manifestants et malfaiteurs de la Médina ont investi l’immeuble Elimane Ndour qui abrite les locaux de la Rfm et L’Obs. Sur place, ils ont brûlé les véhicules de nos pauvres confrères Ndiaga Ndiaye et Macoumba Bèye avant de caillasser la voiture de Mamadou Seck de L’Obs. Heureusement que les manifestants n’ont pas pu accéder à l’immeuble de Rfm et de l’Obs qu’ils voulaient incendier. Du côté de Hann, des jeunes ont pris d’assaut le siège du quotidien national « Le Soleil ». Des véhicules y ont également été saccagés. Heureusement que les éléments de la gendarmerie se sont vite déployés sur les lieux pour éviter le pire. « Le Témoin » quotidien condamne ces actes de vandalisme contre des confrères qui ne font que leur travail et leur exprime sa solidarité.