VERS UN CESSEZ-LE-FEU ENTRE FORCE DE L'ORDRE ET PROFESSIONELS DES MEDIAS
La Coordination des associations de presse (Cap) a été reçue ce jeudi par le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, pour échanger sur les préoccupations majeures concernant la sécurité des professionnels des médias dans l’exercice de leur métier.
La Coordination des associations de presse (Cap) a été reçue ce jeudi par le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, pour échanger sur les préoccupations majeures concernant la sécurité des professionnels des médias dans l’exercice de leur métier. Durant cette rencontre, la Cap a dénoncé les agissements des forces de défense et de sécurité, en particulier de la police nationale, dont certains éléments continuent de brimer des journalistes, notamment des femmes, déployés sur le terrain juste pour informer le public.
La Cap déplore le fait qu’à l’heure actuelle, ni la carte nationale de presse, ni les gilets ne sont des signes protecteurs face à la furie des forces de l’ordre. Mis face à ses responsabilités, Sidiki Kaba a fait montre de bonne volonté. « Le ministre de l’Intérieur a salué la volonté de conciliation de la Cap, rappelé les missions des forces de l’ordre et reconnu la légitimité de la colère des membres de la presse. Il a réaffirmé l’engagement de son département à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que de telles situations ne se reproduisent », renseigne un communiqué de la Cap.
La même source précise que le Directeur de la police a abondé dans le même sens. « Au cours de la rencontre, le directeur général de la Police nationale (Dgpn), l’inspecteur Général Seydou Bocar Yague, a assuré que des mesures seront prises pour éviter que de telles situations ne se reproduisent plus. Il a attribué certains abus et bavures à la jeunesse des éléments de la police opérant sur le terrain, tout en dénonçant, cependant certains manquements des journalistes et techniciens des médias », poursuit le document.
D’autres rencontres sont prévues avec les responsables de la Police nationale, afin de discuter de la mise en place d’un cadre de concertation dans le but de définir un protocole d’accord pour une cohabitation pacifique entre la presse et les forces de l’ordre sur le terrain.