«NOUS AVONS UN FICHIER FIABLE, MAIS…»
OUSMANE SONKO SUR LA DISTRIBUTION SÉLECTIVE DES CARTES

A Sandaga où il était, hier, dans le cadre de sa campagne de proximité, Ousmane Sonko connu pour son combat pour la transparence de nos ressources naturelles a été encensé par les marchands et commerçants qui ont salué unanimement son engagement politique . Toutefois, la tête de liste nationale de la coalition Ndawi Askan Wi dit être en phase sur le fond avec l'appel de Abdoulaye Wade, mais émet des réserves sur la forme.
La distribution sélective des cartes d'électeur est une préoccupation des membres de l'opposition. Hier, au terme de sa visite de proximité à Sandaga où il a sensibilisé les marchands et commerçants sur les enjeux des législatives, Ousmane Sonko s'est prononcé sur l'appel de l'ancien président Abdoulaye Wade à descendre dans la rue mardi prochain. Sur le principe de marcher selon le leader de Pastef, nous avons été les premiers à lancer cet appel. Partout où nous sommes passés depuis l'ouverture de la campagne, dit-il, nous avons été les premiers à inviter les populations à réclamer leurs cartes d'électeur.
Ainsi, il dit être en phase avec Abdoulaye Wade sur le fond mais pas sur la forme. " Pourquoi vouloir aller à la place Washington", s'est-il interrogé soulignant, dans la foulée, qu'il y a une mesure d'interdiction de la Police administrative, un arrêté que le même régime de Abdoulaye Wade a signé par le biais de son ministre de l'Intérieur d'alors, Me Ousmane Ngom, pour dire que toutes les manifestations sont interdites sur l'espace du Plateau. " Nous irons partout sauf là où en tant que homme d'État et républicain, il y a une mesure administrative qui n'a pas encore été abrogée ».
Descendant en flamme le régime actuel, il indique que cette situation est organisée systématiquement par le Président Macky Sall qui veut frauder ces échéances et priver 2. 300 000 Sénégalais de leurs cartes d'électeur. A l’en croire, le président de la République n'a pas plus de droit à sa carte électeur que n'importe quel autre sénégalais et si le ministre de l'Intérieur était responsable, il allait servir le peuple avant de se servir eux mêmes. «Il incombe à l'Etat d'organiser des élections. Nous avons un fichier fiable mais le Président qui a compris qu'il ne pouvais torpiller et magouiller les élections avec le fichier de 2002 a décidé de précipiter la procédure alors que les cartes d'identité Cdeao doivent se faire sur 4 ans", fait savoir le leader des patriotes Pastef, selon qui, il devrait avoir une phase expérimentale. Mais, se désole-t-il, le Président Macky Sall a pratiquement escamoté la procédure pour avoir son fichier à lui. " Le chef de l'État est le seul à connaître le fichier. Il n'a associé ni l'opposition, ni la société civile. Il s'est enfermé lui et son ministre de l'Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo qui est au coeur de tout ça et leurs Malaisiens pour confectionner le fichier" souligne la tête de liste nationale de la coalition Ndawi Askan Wi, Alternative du peuple.