«AWA» S’EXPOSE A PARTIR DE CE 3 NOVEMBRE
HISTOIRE DE LA PRESSE FEMININE AFRICAINE

En prélude à l’exposition sur « Awa », le premier magazine féminin francophone d’Afrique, qui se tient du 3 novembre jusqu’au mois de janvier 2018, les organisateurs non moins concepteurs scientifiques, Ruth Bush de l’Université de Bristol et Claire Ducournau de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 ont rencontré la presse hier, lundi 30 octobre, pour expliquer le sens de l’exposition. Selon elles, il s’agit de retracer une « richesse culturelle ». Le vernissage est prévu le 3 novembre au Musée de la femme Henriette Bathily, sur la Place du Souvenir.
Si la première revue de la femme noire intitulée « Awa » (1964-1973), et créée par la première femme journaliste du Sénégal, Annette Mbaye d’Erneville, n’aura duré que neuf ans, elle a marqué l’histoire surtout celle féminine à travers ses 19 numéros. Et pour se remémorer de cette richesse culturelle, une exposition sur cette revue est prévue du 3 novembre prochain jusqu’au mois de janvier 2018.
En prélude à cet évènement, les concepteurs scientifiques, Ruth Bush de l’Université de Bristol et Claire Ducournau de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 ont fait face à la presse hier, lundi 30 octobre au Musée de la Femme Henriette Bathily, pour donner un avant-goût de ce que sera cette exposition. L’exposition sera un ensemble de textes, d’images, de reportages politiques sur la place des femmes, contenus dans « Awa » pour mettre en valeur la revue. Histoire de familiariser le public avec l’histoire.
En effet, l’ouverture de l’exposition sera en ligne avec les contenus des magazines quand on sait que la revue a été numérisée en 2017 par l’Ifan. Selon Claire Ducournau de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, « il s’agit de mettre en lumière un objet qui est aujourd’hui méconnu et difficile à trouver ». L’exposition de « Awa » n’a pas été une mince affaire, selon Claire Ducourneau : « On a du mal à retrouver la collection entière qui est dispersée, avec des numéros qui étaient à l’Ifan, aux archives nationales, des numéros personnels conservés par Annette Mbaye ».
Quant à Ruth Bush, c’est en 2012 lors de ses recherches de thèse à Dakar qu’elle a fait la connaissance de la revue. L’exposition devrait ainsi être une source d’inspiration pour la nouvelle génération. « Pour la génération jeune, il y a le travail de mémoire, de reconnaitre ces aspects de l’histoire des femmes au Sénégal mais aussi pour des jeunes gens créateurs, des écrivains, des artistes, des journalistes, des blogueurs », dit-elle.
D’autres activités accompagneront le vernissage de l’exposition sur « Awa » prévu le 3 novembre prochain. Il s’agit d’une table-ronde sur « Les femmes et la presse au Sénégal » et une projection de trois films sur la vie des femmes à cette époque.