"Cœur Carro"
CINEMA : HOMMAGE A JAMES CAMPBELL-BADIANE
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Le film documentaire « Cœur Carro », retraçant la vie et l'oeuvre de l'acteur sénégalais James Campbell-Badiane, a été présenté hier 16 Avril au centre socioculturel Boubacar Joseph Ndiaye de Gorée. Une projection en présence de parents, d'amis du disparu mais aussi de plusieurs invités et amoureux du septième art.
Le film documentaire qui raconte la vie de ce grand homme du cinéma africain a fait l’objet d’une projection ce Mardi 16 Avril à Gorée. Le film du journaliste et réalisateur Papa Moctar Sélane, a attiré du monde sur l’île historique. En effet, près d’une cinquantaine de personnes ont fait le déplacement pour prendre part à cet hommage rendu à ce natif de l’Ile de Gorée.
Ce sont en tout, 52 minutes durant lesquelles, Parents, amis, fans, et journalistes, parlent de la vie et de James Campbell-Badiane, mais surtout de son oeuvre. « L’acteur », comme il aimait si bien se définir, selon son entourage, est présenté comme un homme débonnaire, mordant la vie à pleine dent et engagé pour une société un peu plus juste et plus libre. Etant parmi les premiers acteurs noir africains à faire sensation dans un monde où tout n’était pas gagné d’avance, James Campbell-Badiane à su marquer son temps et imprimer sa personnalité dans les esprits de tout ceux qui l’ont côtoyé.
On le voit apparaitre dans certains de ses films dont notamment «Le prix du pardon» de Mansour Sora Wade, «Le sifflet» de Ass Thiam, ou encore «La dette» du réalisateur Cazeneuve. Des apparitions qui n’ont pas manqué de remplir de nostalgie, les cœurs et les regards du public, mais aussi d’en faire rire plus d’un.
Un film qui selon le réalisateur qui a passé huit mois aux côtés de ce « géant » du cinéma sénégalais, a été réalisé pour que personne ne l’oublie et qu’il soit connu des générations présentes et futures.
«C’est un combat contre l’oubli. Un combat noble, car il y a beaucoup de tirailleurs sénégalais qui ce sont battus pour que la France puisse être libérée. Donc ces gens ne doivent pas être oubliés. Ce qui était le combat de james. C’est pourquoi j’ai fait ce film pour lui rendre hommage. Aussi, pour que ces souvenirs-là restent dans la mémoire des sénégalais, des africains et du monde», nous a confié Papa Moctar Sélane.
De plus, le choix, pour Papa Moctar Sélane, de la date du 16 avril n’est pas fortuit. En effet, elle rappelle le massacre de plusieurs tirailleurs sénégalais sur le champ de bataille en France. Ce qui est aussi une façon pour lui, de rendre un hommage «complet» à James Campbell-Badiane, dont ces combattants de la première heure, occupaient une place centrale dans sa vie.