LA DIRECTION GÉNÉRALE DES ÉLECTIONS CONFIRME ET ARGUE
Le candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la prochaine présidentielle de 2019, Karim Wade, a bel et bien formulé une demande d’inscription sur les listes électorales, lors de la dernière révision
Le candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la prochaine présidentielle de 2019, Karim Wade, a bel et bien formulé une demande d’inscription sur les listes électorales, lors de la dernière révision. En conférence de presse, Bernard Casimir Cissé, Directeur de la Formation et de la Communication au niveau de la Direction générale des élections (Dge) a brandi l’article L31 du Code électoral pour justifier le rejet de sa demande d’inscription sur lesdites listes par les services centraux du ministère en charge des élections. Pour le cas de Khalifa Sall, il dit attendre la fin du procès en instance pour s’y prononcer.
Le fils de l’ancien président de la République du Sénégal, Karim Wade, non moins candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) à l’élection présidentielle du 24 février 2019, ne figure pas sur les listes électorales, suite à la dernière révision du fichier. Radié des listes électorales pour n’avoir pas effectué le déplacement lors de la dernière refonte du fichier, sa nouvelle demande d’inscription sur lesdites listes a été rejetée. L’information a été livrée à la presse hier, lundi 2 juillet, par le Directeur de la Formation et de la Communication au niveau de la Direction générale des élections (Dge), Bernard Casimir Cissé. Il confirme ainsi le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye qui, pour montrer que Karim Wade ne s’était pas inscrit sur les listes électorales, avait donné rendez-vous aux Sénégalais le jour de la publication des listes électorales. Le seul bémol par rapport aux propos du ministre en charge des élections, c’est qu’effectivement «Karim Wade avait introduit une demande d’inscription sur lesdites listes», précise M. Cissé, avant de poursuivre que «sa demande a été rejetée». Donc, pour lui, il n’a jamais été question de radiation sur le fichier électoral, car Karim Wade n’y figurait pas avant la révision exceptionnelle sur décret n°2018-476 du 20 février 2018 du président Macky Sall. Mais, qu’il s’agissait plutôt d’une nouvelle inscription qui lui a été refusée par les services centraux.
Sur les raisons du rejet de la demande du candidat du Pds, Bernard Casimir Cissé convoque l’article L31 du Code électoral. Cet article stipule que «ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale les individus condamnés pour crime ; ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à 1 mois, assortie d’une amende pour l’un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiant, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon et en général pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à 5 ans d’emprisonnement», cite-t-il.
Toujours pour asseoir la légalité de la mesure prise par les services centraux, M. Cissé poursuit avec le même article et dit que «ceux condamnés à plus de 3 mois d’emprisonnement, sans sursis ou à une peine d’emprisonnement supérieure à 6 mois avec sursis pour les délits autres que ceux énumérés au deuxièmement, sous réserve des dispositions de l’article L30». Se faisant ainsi une religion, il dira que Karim Wade, au terme de la loi, ne devrait pas être inscrit sur les listes électorales. Quid cependant du cas Khalifa Sall, condamné à 6 ans de prison ferme ? Sur ce point, Bernard Casimir Cissé s’est voulu prudent. En effet, il n’a pas voulu épiloguer sur ledit cas, prétextant que l’affaire Khalifa Sall est toujours en instance. Ce qui voudrait dire que les services centraux attendent le verdict final de l’affaire pour radier Khalifa Sall des listes, si toutefois le député-maire de Dakar se voyait confirmer sa condamnation en première instance. Cela, dès lors que les services centraux du ministère en charge des élections procèdent, au fur et à mesure, au toilettage du fichier général en radiant d’office les électeurs décédés et ceux condamnés à des peines les empêchant de figurer sur les listes électorales.