BIRAHIM SECK BLÂME LES POLITIQUES
Violences électorales à Tambacounda
Le Forum civil condamne les violences survenues à Tambacounda faisant deux morts.
Pour Birahim Seck qui présidait un atelier national de suivi-évaluation du PG3C, la sonnette d’alarme a été tirée depuis fort longtemps, mais les politiques ont fait la sourde oreille.
Les évènements malheureux survenus à Tambacounda, faisant deux morts, suite à une bagarre entre les militants de la coalition BBY et la garde rapprochée du candidat de PUR, Issa Sall, ont été condamnés par le Forum civil. En marge de l’atelier national de suivi-évaluation du PG3C, Birahim Seck a soutenu que les signes précurseurs ont été notés, mais les appels sont tombés dans l’oreille d’un sourd. « Depuis octobre 2018, le Forum Civil n’a pas cessé d’alerter sur d’éventuelles violences qui pourraient surgir lors de la période préélectorale, électorale et post -électorale. C’est pourquoi, nous déplorons la situation que nous avons constatée à Tambacounda.
Nous appelons l’opposition, mais également le pouvoir à surveiller son langage lors des meetings, mais également à surveiller l’information qu’ils véhiculent », dit-il. « La presse constitue un élément fondamental en démocratie. C’est pourquoi, nous appelons l’opposition et l’Etat à protéger ces braves gens qui ne font que recouper l’information et la transmettre aux populations », ajoute-t-il.
Révolution Du Système judiciaire
Par ailleurs, Birahim Seck a fait le constat que les candidats ont proposé des engagements dans tous les secteurs, mais c’est insuffisant. C’est pourquoi, ajoute t -il, le Forum Civil est en train de travailler sur un plan appelé « Sunu débat » pour qu’on ait un débat sur l’économie, la gouvernance et le social. En l’en croire, «le défi du régime qui va venir, c’est le défi de l’Etat de droit».
«Il faut entendre par là, le défi de la transparence et de la justice. Une justice équilibrée, transparente et une nouvelle justice qui est au service des populations et non au service d’un groupe», martèle-t-il. «On a constaté que dans le domaine de la justice les candidats se limitent aux changements du Conseil Supérieur de la Magistrature. «La justice, c’est la carrière des magistrats, c’est la relation entre le pouvoir judiciaire et l’exécutif.
Du point de vue de la gouvernance, il y a des propositions qui sont faites par les candidats, mais ce ne sont pas des propositions concluantes. On doit donner des pouvoirs à la Cour des comptes et supprimer les fonds politiques», assène Birahim Seck. « Il y a des fonds qui sont accordés aux différents Présidents de Cours que ce soit la Cour Suprême, la Cour d’Appel et le Procureur. Dans une démocratie qui se veut un Etat de droit, ces différents segments ne touchent pas à l’argent du contribuable», dénonce-t-il.