NOS ENTREPRISES SONT ÉLIMINÉES DÈS LE DÉPART
Selon Mbagnick Diop, du Mouvement des Entreprises du Sénégal (MEDES), le secteur privé national se trouve désavantagé avec l’avènement de la ZLECAF
Sans surprise, Mbagnick Diop a été reconduit à la tête du Mouvement des Entreprises du Sénégal (MEDES) à l’issue de l’assemblée générale, tenue ce samedi. A cette occasion, il est revenu sur l’avenir du secteur privé sénégalais avec l’avènement de la ZLECAF. l’en croire, avec cette union douanière, les entreprises sénégalaises sont éliminées d’office parce qu’elles ne sont pas compétitives.
Bien se préparer pour relever le défi de l’intégration continentale. C’est l’invite que le président du Medes a adressée aux membres de ladite organisation patronale lors de l’assemblée générale, tenue ce samedi. Ainsi, devant le président de UNACOIS-Jappo Idrissa Thiam, le directeur du budget, Moustapha Ba ou encore le président de la chambre de commerce, Daouda Thiam, il a été sans concession à l’endroit des chefs d’entreprises. «A priori, c’est une opportunité pour le secteur privé, car tous les projets, initiatives et programmes qui vont dans le sens de la promotion des entreprises sont bons pour le secteur privé, mais ce qui est essentiel c’est la compétitivité de nos entreprises», soutient le président Mbagnick Diop.
De l’avis de l’entrepreneur, si les entreprises sénégalaises ne sont pas compétitives elles sont éliminées dès le départ. Pour lui, le secteur privé sénégalais n’a pas la culture de travailler en bonne intelligence. Il a déploré les chevauchées individuelles de certaines entreprises nationales. A ce propos, il a constaté pour le déplorer que chaque entreprise préfère aller seule. «Mais, il y a des moments où on est obligé de travailler ensemble pour être fort et pouvoir propulser notre économie et notre croissance en avant », préconise M. Diop, tout en soulignant que le Sénégal ne peut plus se fermer sur lui même avec la globalisation. Il rappelle, en outre, que les enjeux, les défis et les orientations stratégiques du développement économique du Sénégal sont articulés et déclinés dans le PSE.
Selon lui, c’est ce qui a favorisé durablement la création d’un environnement des affaires, propice à l’épanouissement de l’initiative privée qui, en définitif, est devenue le moteur de la croissance. Il préconise, toutefois, d’accroitre sensiblement les possibilités d’accès ainsi que le niveau de financement des PME. Et pour ce faire, il recommande de réviser le dispositif d’accompagnement du secteur privé pour davantage l’adapter aux besoins actuels de l’entreprise nationale. Par ailleurs, le président du MEDS a plaidé aussi pour la poursuite de l’allégement des charges fiscales sur les entreprises non éligibles aux régimes dérogatoires.