COUMBA YADE, UNE FIN TRAGIQUE
Introuvable depuis presque 48h, Coumba Yade, 18 ans, a été retrouvée morte dans la chambre de son petit ami
Introuvable depuis presque 48h, Coumba Yade, 18 ans, a été retrouvée morte dans la chambre de son petit ami Mamadou Saliou Baldé, de nationalité guinéenne. Elle aurait été poignardée par son bourreau suite à une altercation.
C’est une découverte macabre. Coumba Yade, 18 ans, a été retrouvée morte dans la chambre de son petit ami Mamadou Saliou Baldé, de nationalité guinéenne. Elle aurait été poignardée par son bourreau suite à une altercation. Ce dernier a pris la fuite après les faits qui se sont produits au quartier Hersent à Kheulgeu. Selon la propriétaire de la maison où s’est produit le drame, Adama Ba, le présumé meurtrier, «a loué une de mes chambres. Et j’ai remarqué que la victime venait de temps à temps lui rendre visite. Et récemment, ils se sont disputés de telle sorte que la fille l’avait menacé de le quitter. Il m’avait par la suite fait savoir qu’elle lui devait de l’argent, mais Coumba m’avait fait comprendre que ce n’était là le problème. Elle avait expliqué que Baldé lui avait demandé de venir le voir pour lui remettre les chaussures et les effets vestimentaires qu’il lui avait payés à la foire sur la Promenade des Thiessois.
Ce n’est d’ailleurs que pour cette raison, disait-elle, qu’elle s’était finalement résolue à faire ce déplacement, mais auparavant elle avait décliné son invitation». Mme Ba ajoute : « Le jeune Guinéen, du moment que la fille avait pris la décision de rompre avec lui, avait demandé à sa copine de lui rembourser les 10 mille FCFA qu’il lui avait prêtés, mais celle-là lui avait bien rétorqué qu’elle ne refusait pas de s’acquitter de cette dette, mais qu’il se devait encore de patienter jusqu’à la fin du mois, le temps pour elle de percevoir sa mensualité en tant que domestique quelque part. Mais le gars avait refusé de la laisser sortir de la maison avant d’entrer en possession de ses fonds. Et c’est à partir de là que je lui ai clairement dit de la laisser partir, et que n’importe quelle forme de violence qu’il aura à exercer sur sa personne, jusqu’au viol, je serai entendue comme témoin. C’est ainsi qu’il l’a laissée rentrer, mais en voulant confisquer son téléphone portable, et je m’y suis opposée, en récupérant moi-même l’appareil, avant de demander à la fille de repasser le lendemain le récupérer. C’est après la discute que j’ai appelé le présumé meurtrier pour lui demander de quitter la maison dès la fin du mois parce qu’il risquait de me créer des problèmes chez moi.» Elle enchaîne : «Et ce 10 mai, je lui ai rappelé ma demande, mais le lendemain, quand je suis revenue du marché, je l’ai trouvé assis et calme. Je l’ai vu par la suite partir à bord de son vélo. J’ai constaté que Baldé avait fermé la porte de sa chambre et n’avait plus fait signe de vie depuis. Il avait complètement disparu.»
A la maison mortuaire, le grand frère de la victime, Mor Yade, étranglé par la douleur, a tenu à rappeler que sa défunte sœur avait disparu depuis presque 48h. «On ne l’avait pas vu venir couper son jeûne, ni rentrer le soir. C’est tôt le matin que mon jeune frère m’a informé avoir entendu à la radio l’annonce d’une découverte macabre concernant une Jeune fille qui aurait été poignardée à mort à Hersent. Aussitôt, nous nous sommes rendus à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Ahmadou Sakhir Ndiéguène pour enfin constater qu’il s’agissait bel et bien de Coumba», témoigne-t-il. Et l’une des sœurs de la victime renchérit : «Pas plus tard qu’hier soir (lundi), Mamadou Saliou Baldé m’a appelée pour savoir si oui ou non Mame Coumba était rentrée à la maison. Je lui ai dit qu’on tente depuis de la joindre au bout du fil en vain. Et il m’a fait savoir que même lui aussi ne parvenait pas à la joindre.» Triste fin.