L’ACCUSE NIE ET EXIGE UN TEST ADN
Samba Aly Séne risque gros. Accusé d’avoir violé à plusieurs reprises puis engrossé sa fille adoptive, il a catégoriquement nié les faits qui lui sont reprochés
Samba Aly Séne risque gros. Accusé d’avoir violé à plusieurs reprises puis engrossé sa fille adoptive, il a catégoriquement nié les faits qui lui sont reprochés. Mieux, il a même exigé un test ADN pour se tirer d’affaires. Il a ainsi bénéficié d’une liberté provisoire et son dossier est renvoyé au 15 novembre prochain.
C’est en l’absence de la mère de la victime que le prévenu aurait violé sa fille adoptive. Durant les grandes vacances, D.D s’était rendue à Touba, chez sa grande sœur, Kadidiatou Kandé. Cette dernière a constaté la grossesse de sa petite sœur, avant de chercher à savoir qui en est le pére.
Sans hésiter, DD indexa son père adoptif comme l’auteur de sa grossesse. Acculé par sa femme, Samba Aly Sène réfute les accusations, soutenant qu’il est prêt à faire un test Adn. Face au juge des flagrants délits de Dakar, la victime a comparu avec son fils qui est une copie conforme du prévenu. Devant l’assistance, D.D a expliqué dans les moindres détails sa mésaventure.
Selon elle, les faits se sont produits en avril 2017, lorsque sa mère était partie à Mbirkilane. A l’époque, elle avait 13 ans. « J’étais dans ma chambre lorsque mon père est venu me proposer d’aller me coucher sous la moustiquaire. Sans arrière-pensée, je l’ai suivi. Couchée, il m’a forcé à entretenir des rapports sexuels avec lui, avant de me menacer de mort, au cas où je le dirai à ma mère.
Le lendemain, il m’a réveillé pour que je refasse la chambre. Ensuite, il m’a demandé de ne pas aller à l’école. La nuit quand je me suis préparée à aller me coucher dans ma chambre, il m’a ordonné à le rejoindre encore dans la moustiquaire. Il a abusé de moi une deuxième fois. La troisième fois qu’il a réitéré son acte, j’ai informé ma maman à son retour, mais elle n’a pas réagi», raconte t elle.
Selon toujours la victime, son père l’a traumatisée. « Il me privait de sortir pour jouer avec mes amies. J’ai eu peur de lui », détaille-t-elle.
Le prévenu a fait dans la dénégation. Agé de 63 ans, polygame et père de 4 enfants, Samba Aly Sène soutient qu’à chaque fois que sa femme était absente, c’est lui qui faisait la cuisine pour D. Diop qui ne savait pas le faire. « Je n’ai jamais entretenu de rapports sexuels avec elle. Je suis prêt à faire un test ADN. Ce jour-là, je lui ai dit d’aller se coucher dans la cour, sous la moustiquaire car la chambre était chaude et il y avait des moustiques. Je n’ai pas abusé d’elle. Je l’avais menacée parce qu’elle fréquentait trop les garçons. J’avais même avisé sa mère afin qu’elle veille à ses fréquentations», a-t-il expliqué.
L’avocat de la défense a estimé que seul le test ADN pourrait élucider cette affaire. « Le tribunal va prendre ses responsabilités de le mettre en liberté provisoire pour qu’on puisse faire le test Adn au bébé de la partie civile», souligne-t-il. Estimant que l’enfant a des traits avec le prévenu, la robe noire indique que seul l’ADN pourrait faire jaillir la vérité. Au finish, le Tribunal a accordé une liberté provisoire au prévenu. Ainsi, le dossier est renvoyé au 13 novembre prochain.