«JE N’AI RIEN A CACHER…»
Soupçonné de deal dans l’acquisition de deux marchés de riz pour l’assistance aux ménages vulnérables dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, l’homme d’affaires Rayan Hachem balaie d’un revers de main les accusations portées à son encontre.
Soupçonné de deal dans l’acquisition de deux marchés de riz pour l’assistance aux ménages vulnérables dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, l’homme d’affaires Rayan Hachem balaie d’un revers de main les accusations portées à son encontre. Il estime qu’il n’a rien à cacher dans cette attribution qui, selon lui, est claire comme de l’eau de roche. Au contraire, Rayan Hachem dit faire des sacrifices parce que le prix proposé par le gouvernement est en dessous de celui appliqué sur le marché.
L’attribution à Rayan Hachem de deux marchés de riz par le gouvernement pour l’assistance aux ménages vulnérables dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 est en train de défrayer la chronique. Certains n’hésitent pas à crier au scandale. «Que Nenni !», recadre ainsi l’homme d’affaires libanosénégalais Rayan Hachem qui dit ne rien cacher parce que ses sociétés ont été attributaires de ces deux marchés dans la plus grande transparence. «Je n’ai rien à cacher, sinon je n’allais pas donner les adresses et les documents de mes sociétés», a soutenu Rayan Hachem joint au téléphone par «L’As» pour éclairer la lanterne des Sénégalais sur ce dossier.
En effet, si l’attribution à la société Avanti Suarl du marché d’un montant de 9,625 milliards Fcfa et à Afri And Co d’un marché de 8,250 milliards Fcfa par le ministère du Développement communautaire de l’Equité sociale et territoriale a fait autant de bruit, c’est que beaucoup ignorent que Rayan Hachem ne s’active pas seulement que dans la restauration (Planète Kebab). Il est dans l’importation de riz depuis maintenant 4 ans. «Ce n’est pas parce que j’ai commencé par Planète Kebab que je ne dois pas évoluer. La société Avanti Suarl importe du riz depuis maintenant 4 ans. En plus, j’ai un dispositif pour la production et la promotion du riz local depuis 4 ans. Puisque pour être un importateur de riz, il faut d’abord acheter un certain nombre de tonnages en riz local afin d’avoir une Déclaration d’Importation de Produits Alimentaires (DIPA)», se défend l’homme d’affaires.
«LE PRIX DE LA TONNE PROPOSE DANS L’APPEL D’OFFRES EST INFERIEUR AU PRIX SUR LE MARCHE. DONC, C’EST PAR PATRIOTISME QUE J’AI SOUMISSIONNE…»
Il se considère désormais comme l’un des majors dans l’importation de riz au Sénégal à l’image de Moustapha Tall. «Nous avons démarré avec 30 000 tonnes en 2016, puis 40 000 tonnes en 2017, 80 000 tonnes en 2018 et 120 000 tonnes en 2019. Et la société Afri And Co est également dans l’importation de denrées alimentaires depuis un an», dit-il. Pour Rayan Hachem, le Sénégal a eu de la chance, car au moment où les autorités lançaient l’appel d’offres, tous les grands marchés du riz, notamment l’Inde, la Thaïlande etc. étaient fermés. «Heureusement que j’avais un stock de riz destiné à la sous région. Ainsi, j’ai répondu à l’appel patriotique du président de la République. D’ailleurs le prix de la tonne proposé dans l’appel d’offres est inférieur au prix sur le marché. Le gouvernement propose 275 000 Fcfa la tonne de riz.
C’est par patriotisme que j’ai accepté de soumissionner. La preuve ? Beaucoup de commerçants( je veux pas citer de noms) ont refusé de soumissionner à cause du prix», dit-il. C’est une manière, ajoute-t-il, de participer à l’effort de guerre contre le coronavirus. En plus, il indique avoir pris des risques avec ces deux marchés. «J’ai pris le risque d’aller emprunter de l’argent et de mettre mon riz à la disposition du gouvernement sans qu’il débourse un franc. Je ne sais pas quand est-ce qu’on me paiera. Pourtant, dans la vente de riz, on ne procède pas de cette manière. C’est triste qu’on vous traite de tous les noms d’oiseaux malgré vos sacrifices pour la nation. J’ai vu des commentaires sur internet, ça fait mal. Je suis Sénégalais qui veut aider son pays», se désole Rayan Hachem qui se dit disposé à fournir tous les documents pour «montrer qu’il n’y a rien de nébuleux dans l’attribution de ces deux marchés».