AND-JËF/PADS ACCUSE LE POUVOIR D'INCURIE
« Une autre politique est possible » dans la gestion des inondations au Sénégal : tel est le sentiment d’And-Jëf/Pads du député Mamadou Diop «Decroix» qui a tiré à boulets rouges sur le gouvernement de Macky Sall

« Une autre politique est possible » dans la gestion des inondations au Sénégal : tel est le sentiment d’And-Jëf/Pads du député Mamadou Diop «Decroix» qui a tiré à boulets rouges sur le gouvernement de Macky Sall. Dans un communiqué en date d’hier, vendredi, le parti en question dénonce en effet les actions posées par Macky Sall et son pouvoir pour résorber la problématique des inondations constatées au Sénégal.
Pour Mamadou Diop « Decroix » et Cie, « L'eau ne devrait plus être source de malédictions au Sénégal ». Seulement, dira AndJëf/Pads, « La manière dont le gouvernement aborde une question aussi cruciale que celle des inondations est superficielle, irresponsable et non corrélée à une vision d’avenir du pays ».
D’ailleurs, selon Mamadou Diop « Decroix » et ses camarades de parti, « Le cas de Dakar est typique de ce déficit de vision. Ne couvrant que 0,3% du territoire national, Dakar est en passe d’accueillir toute la population du pays parce que, simplement, les rares opportunités qui s’offrent encore se situent à Dakar. Aucune politique capable de créer de réelles opportunités à l’intérieur du territoire national n’est mise en œuvre.
De plus, sa configuration de presqu’île s’entoure aux trois côtés par la mer fait que la capitale du Sénégal, contrairement à d’autres grandes villes d’Afrique ne peut pas s’étendre ». Conséquence, fait remarquer And-Jëf/Pads, « Cette double contrainte (flux massif de populations et impossibilité de s’étendre), conduit nécessairement les populations à occuper tous les espaces disponibles, y compris les voies d’eaux. Les menaces et les interdictions n’y feront rien. La culture de la corruption aidant, les autorisations de construire sur des zones inondables sont distribuées à tour de bras ».
Poursuivant son argumentaire, And-Jëf/Pads notera dans son texte qu’ « il résulte de ce qui précède que la seule alternative crédible est de créer de réelles opportunités partout ailleurs dans le pays. Ceux qui viennent à Dakar le font souvent à leur corps défendant. Ils auraient préféré avoir les mêmes chances dans leur terroir : emplois, logements, santé, éducation, etc. mais il n’en est rien ». Pis, d’après Decroix et cie, « les politiques d’aménagement du territoire élaborées avec beaucoup de rigueur par nos experts sont délibérément ignorées par de petits notables locaux, politiciens véreux, plus soucieux de bazarder les terres des pauvres habitants que de modernisation et d’assainissement du cadre de vie ».
MANQUE DE VISION ET DE VOLONTE POLITIQUE
Dans son réquisitoire relatif à la gestion des inondations, AndJëf/Pads fait remarquer par suite qu’ « Un gouvernement doté de vision et de volonté politique est celui-là qui prend toutes les dispositions possibles et imaginables pour que les dizaines de milliards de m3 d’eau que les pluies nous apportent chaque année soient largement récupérés, stockés et gérés en sus des ressources souterraines pour mettre un terme définitif à la situation actuelle où un pays tout entier ne peut compter que sur une activité agricole de trois ou quatre mois de l’année ». Toute chose que d’autres ont réussi.
Pour le parti du député Mamadou Diop Decroix par ailleurs, « Ce qui arrive avec ces inondations n’est rien d’autre qu’une preuve supplémentaire que ce gouvernement n’est pas prêt pour les chantiers que nécessite la maîtrise des inondations tout comme il n’est pas capable de résoudre les autres situations porteuses de drame et de catastrophes dans le pays ». Pour la simple et bonne raison qu’ « Il faut de la vision et de la volonté politique et Macky Sall n’en a pas ». Et And-Jëf/Pads de conclure en faisant savoir à propos de la gestion de ces inondations que « Les audits techniques et financiers réclamés par de larges couches du peuple constituent une demande légitime », et ils sont une exigence que cependant « seule une lutte âpre, organisée et solidaire permettra d’atteindre ».