WALID FARES ACCOMPAGNÉ DANS SA DERNIERE DEMEURE PAR UNE FOULE MONSTRE
Un stupide accident de skate-board a emporté la vie de ce directeur général d’une des plus importantes filiales de la holding familiale des Farès, une famille qui a investi et travaillé dur au Sénégal avant d’étendre ses activités à travers le continent
C’est une foule compacte, comme on en voit rarement à Yoff, qui a accompagné hier le jeune Walid Farès à sa dernière demeure. Ils étaient venus extrêmement nombreux les Sénégalais d’origine libanaise, mais aussi les Sénégalais tout court, sans compter les ressortissants du Pays du Cèdre vivant en Côte d’Ivoire, en France, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde pour assister aux funérailles de ce jeune homme arraché à la fleur de l’âge, à 28 ans, le weekend dernier, à l’affection des siens.
Un stupide accident de skate-board a emporté la vie de ce directeur général d’une des plus importantes filiales de la holding familiale des Farès, une famille qui a investi et travaillé dur au Sénégal avant d’étendre ses activités à travers le continent où le groupe est aujourd’hui présent dans 18 pays avec souvent une position de leader dans plusieurs segments.
C’est justement une de ses filiales sur les bords de la lagune Ebrié que dirigeait Walid Farès avoir fait ses études dans des prestigieuses écoles de commerce. C’est donc un jeune prodige promis à un bel avenir, décrit comme travailleur, discret, sympathique, généreux, humble qui a été fauché en plein envol vers le sommet de la réussite.
Le défunt était le fils de Mohiedine, un des membres de la fratrie Farès connue notamment au Sénégal pour posséder les usines Kirène mais aussi les sociétés Batimat-Batiplus en plus de multiples autres affaires. Hier, un silence pesant, solennel a régné dans l’enceinte du cimetière, tout juste interrompu parfois par des pleurs étouffés, des sanglots rentrés, de brefs cris stridents.
L’assistance était grave, recueillie sans doute pour mieux se pénétrer des invocations coraniques faites à haute voix sous la direction de l’imam Cheikh Mouhamed Kanso, représentant du cheikh Abdel Moneïm El Zeïn, chef spirituel de la communauté chiite sénégalaise, absent du Sénégal pour raison de santé.
L’émotion est montée d’un cran lorsque les frères et sœurs Farès, unis et dignes dans la douleur et marchant main dans la main, ont fendu la foule compacte pour se diriger vers le tombeau de leur cher Walid. Là, les plus fragiles ont craqué, en particulier la maman éplorée Wajida, effondrée et pleurant toutes les larmes de son corps tandis que des femmes et des jeunes filles voilées se tenant à ses côtés déclamaient à haute voix des versets du Coran. Un moment poignant. Dans la foule, on l’a dit, des Libanais de tous âges et de toutes conditions — « on a ici la plus forte concentration de milliardaires au kilomètre carré » a commenté quelqu’un — mais aussi de nombreux citoyens anonymes, des gens humbles parmi lesquels de nombreux Sénégalais de souche, preuve de la parfaite intégration du défunt. Walid que ses parents ont choisi d’enterrer dans sa terre natale du Sénégal où reposent d’ailleurs tous leurs proches.
Bref, c’est une lourde et terrible perte que vient de subir cette famille exemplaire qui contribue de manière si admirable à l’expansion de l’économie sénégalaise à travers le continent. En cette douloureuse circonstance, « Le Témoin » présente aux Farès ses sincères condoléances et prie Allah pour qu’Il accueille Walid, très tôt attaché à l’affection des siens, dans Son Paradis.
Ina Lillali Wa Ina Illeyhi radjihoune.