MACKY SALL SONNE L’ALERTE SUR LE SPECTRE D'UNE TROISIÈME VAGUE DU COVID
Le président estime qu'une nouvelle vague de la pandémie risque d’être «un peu difficile» pour le continent
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Le spectre de troisième vague du nouveau coronavirus qui guette l’Afrique avec la résurgence exponentielle des cas de contaminations et de décès inquiète au plus haut point le président Macky Sall. En visio-conférence hier, dimanche 04 juillet 2021, dans le cadre des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (France) organisées par le Cercle des économistes, le chef de l’Etat sénégalais a tiré la sonnette d’alarme en faisant savoir que le 3ème reflux de Covid-19 risque d’être «un peu difficile» pour le continent. Non sans manquer d’indexer le relâchement général dans les attitudes de prévention comme le nationalisme vaccinal des pays développés entre autres.
Le président Macky Sall est formel : la troisième vague de la pandémie du nouveau coronavirus qui touche l’Afrique depuis quelques semaines risque d’être « un peu difficile » pour le continent. S’exprimant en visio-conférence hier, dimanche, dans le cadre des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (France) organisées par le Cercle des économistes, il a ainsi affirmé : « Concernant la riposte à la Covid… nous avons essayé de contenir la propagation, et globalement au Sénégal et un peu en Afrique, si la contamination n’a pas été très grande, ainsi que les conséquences en terme de nombre de décès, il, n’en reste pas moins que cette dernière poussée épidémique, qui correspond à ce que l’on appelle la troisième vague, risque d’être difficile pour l’Afrique à cause du variant Delta et compte tenu aussi du relâchement ».
Et d’arguer : « Cela fait pratiquement deux ans que les populations vivent sous restrictions. Les gens sont un peu fatigués et c’est ça le risque alors que l’Afrique ne s’est pas fait vacciner». Le chef de l’Etat sénégalais qui a rappelé les efforts de son gouvernement pour contenir les première et deuxième vagues de l’épidémie a évoqué également la problématique de la vaccination, soulignant que, malgré les efforts de l’initiative Covax, le programme qui vise à garantir une distribution équitable des sérums à travers le monde, « les grands pays ont pratiqué un nationalisme vaccinal ».
Pour autant, a-t-il poursuivi : « J’ai été surpris d’apprendre hier que dans un zoo aux Etats-Unis, on est en train de vacciner des animaux contre la Covid-19 pendant que l’humanité, pour l’essentiel, des pays en développement, on est à moins de 1% de taux de vaccination ». Dans la foulée, il a pointé un doigt accusateur vers ce national vaccinal : « Nous nous battons pour la résilience, pour la reprise économique.
Les conséquences risquent d’être dramatiques pour nos pays, il faudra une solidarité internationale, une solidarité plus active (…) ». Cette sortie par visioconférence a été aussi l’occasion pour le président Sall de revenir sur le Plan Sénégal émergent, le nouvel référentiel en matière de politique économique qui vise l’émergence du pays à l’- horizon 2035, les programmes d’urgence en matière d’emplois avec des outils comme la Der, l’Anpej, le 3Fpt, le renforcement de la formation professionnelle, le recrutement de 65 000 jeunes, entre autres. Il y a été également question pour Macky Sall d’exposer les grandes lignes de son mandat à la présidence de l’Union africaine.
M. DIENG