LA REGULATION DE LA PRESSE EN LIGNE, UN PROBLEME DE FOND A RESOUDRE
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Sous la présidence de Babacar Touré, président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), avec la présence également du directeur de la Communication, Alioune Dramé, venu représenter son ministre Cheikh Bamba Dièye, en charge de la Communication et de l’Economie numérique, le portail d’informations, PressAfrik, a fêté ses 5 années d’existence. Une occasion pour eux d’initier une réflexion sur la notion de la régulation de la presse en ligne.
C’est devenu une banalité de voir des insanités être débitées par des internautes dans les forums des journaux en ligne. Il est aussi usuel de voir des démentis cinglants de particuliers, devant la légèreté avec laquelle ces détenteurs de presse en ligne manipulent l’information. C’est donc en grande partie tout le sens de cette rencontre au cours de laquelle 3 panels étaient prévus.
Ces derniers avaient pour thématiques, entre autres, la question de la convergence entre la technologie et la synergie des médias traditionnels et la presse électronique, la régulation de ces types de médias avec ses contraintes et ouvertures. Quant à la notion de régulation, le président du Cnra a salué cette initiative « propre à PressAfrik qui pose les véritables problèmes, car dans notre entendement, la régulation doit se faire en amont avec une discussion large qui concerne tous les producteurs de contenus et anticiper sur les problèmes à venir ». De son avis, le Cnra est une structure qui initie le dialogue avec tous les acteurs, mais pour ce qui s’agit des sites d’informations en continu, « il faut noter que ce secteur est en perpétuelles mutations, mais demeure vulnérable ». La grande bataille demeure pour M. Touré celle des contenus.
C’est dans cette même veine que M. Alioune Dramé a rappelé l’importance de ces sites d’informations qui sont bien pris en compte dans le Code de la presse. Et de souligner que l’autorité fonde beaucoup d’attente sur cet atelier qui doit évoquer le crucial problème de la régularité. Le directeur de la Communication est également revenu sur le vœu de son ministre qui souhaite organiser un Salon du journal en ligne, afin de permettre aux internautes de rencontrer les producteurs de l’information.
Tout en remerciant les différents participants, de même que les panélistes, Ibrahima Lissa Faye, directeur de publication de PressAfrik et président de l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel), a dit la nécessité, pour ce secteur qui a connu un essor fulgurant, de s’arrêter et de poser les vrais problèmes liés à la régulation. Pour lui, il sera important, au cours de cette journée, de discuter des contenus, de la préservation de la vie privée, de l’éthique, la déontologie, les modèles économiques et la viabilité de la presse en ligne, entres autres.